Mise à jour : 23 septembre 2024
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Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus responsable de très nombreuses infections respiratoires, chez les nourrissons (on parle alors de bronchiolite du nourrisson) mais aussi chez les adultes. Chez les personnes fragiles ou très âgées, l’infection par le VRS peut nécessiter une hospitalisation, parfois en soins intensifs. Récemment, deux vaccins contre le VRS destinés aux adultes ont été mis sur le marché.

Qu’est-ce que la VRS ?

Virus vrs

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus courant très contagieux. Comme les autres virus respiratoires, il se transmet aisément d’une personne à l’autre par voie aérienne via des aérosols projetés dans l’air lors de la toux ou des éternuements. Il peut éventuellement être transmis par contact direct avec une personne malade ou par contact indirect avec des objets souillés (jouet, poignée de porte, téléphone, etc.) par une personne malade. Il est responsable d’épidémies le plus souvent en période hivernale lorsque les locaux sont moins aérés et que nous vivons les uns près des autres dans des milieux confinés. Le VRS est principal agent responsable de la bronchiolite du nourrisson.

Comment se manifeste l’infection par le VRS chez les adultes ?

Chez les personnes adultes, les symptômes des infections à VRS sont très variables. Elles peuvent n’affecter que les voies respiratoires supérieures (causant rhinopharyngites, otites moyennes, sinusites, voire angines) et être peu sévères, ou atteindre les voies respiratoires profondes (sous forme de trachéites, bronchites et bronchiolites, ou pneumonies), qui sont parfois graves.

Le risque de maladie grave et d’hospitalisation liées au VRS est fonction de l’âge (les personnes de plus de 75 ans sont plus vulnérables), mais surtout de la présence d’autres maladies : maladies du cœur ou des poumons (par exemple, insuffisance cardiaque, bronchopneumopathie chronique obstructive - BPCO, diabète ou affaiblissement du système immunitaire par une maladie ou un traitement). Les personnes âgées de plus de 75 ans vivant en établissements d’accueil de longue durée (de type EHPAD) sont particulièrement à risque de formes graves d’infection par le VRS.

Comme pour la bronchiolite des nourrissons, les infections par le VRS des adultes sont saisonnières, généralement de début octobre à fin janvier (dans l’hémisphère nord). Chaque année, en France, plusieurs milliers de personnes âgées sont hospitalisées pour une infection par le VRS sévère (12 000 lors de la saison 2022-2023, dont plus de 2 100 hospitalisations en soins intensifs).

Pourquoi vacciner les adultes contre le VRS ?

Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique contre les infections à VRS. La vaccination des adultes contre le VRS peut avoir deux objectifs :

  • prévenir les formes sévères d’infection respiratoire à VRS chez les personnes âgées ou fragilisées par une autre maladie ;
  • protéger les nourrissons de la bronchiolite en vaccinant leur mère pendant la grossesse. Ainsi, les anticorps maternels produits grâce à la vaccination passeront chez le fœtus via le placenta et le protégeront les 6 premiers mois après la naissance (éventuellement avec l’appui des anticorps présents dans le lait maternel tout au long de l’allaitement).

Les vaccins contre le VRS chez les adultes

Récemment, deux vaccins destinés aux adultes ont été autorisés en France :

  • ABRYSVO est un vaccin composé de protéines du VRS. Il est autorisé pour vacciner les adultes de 60 ans et plus, mais également les femmes enceintes.
  • AREXVY est un vaccin composé d’une protéine du VRS combiné à un adjuvant. Il est autorisé dans la vaccination des adultes de 60 ans et plus.

Concernant la protection des personnes âgées, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination contre le VRS des sujets âgés de 75 ans et plus, mais aussi des personnes âgées de 65 ans et plus présentant des maladies respiratoires chroniques (particulièrement BPCO) ou cardiaques (particulièrement insuffisance cardiaque) susceptibles de s’aggraver lors d’une infection à VRS.

Concernant les femmes enceintes, la HAS recommande la vaccination des femmes enceintes contre le VRS (avec ABRYSVO). Elle recommande que le vaccin soit administré entre la 32e et la 36e semaine de grossesse (d’aménorrhée).

Liste des médicaments mise à jour : Jeudi 19 Septembre 2024
Infections à virus respiratoire syncytial

La vaccination contre le VRS en pratique

Quel que soit le vaccin administré, la vaccination contre le VRS repose sur une seule injection par voie intramusculaire (qui peut être faite en même temps que la vaccination contre la grippe saisonnière).

Fin 2024, nous n’avons pas de données sur l’intérêt d’une éventuelle injection de rappel, que ce soit annuellement (pour les personnes âgées) ou à chaque grossesse (pour les femmes enceintes). Dans ce dernier cas, pour l’instant, la protection du nourrisson lors d’une future grossesse sera assurée par l’injection, chez celui-ci, d’un anticorps monoclonal (BEYFORTUS, dans certains cas SYNAGIS). En effet, il est possible que les anticorps maternels issus de la vaccination contre le VRS ne soient plus en concentration suffisante pour protéger le nourrisson d’une grossesse ultérieure.

La HAS rappelle que la vaccination ne dispense pas des mesures d’hygiène qui permettent de limiter le risque d’infections respiratoires (aération des locaux, port du masque FFP2, utilisation de mouchoirs jetables lorsqu’on éternue, lavage régulier des mains, etc.).

Qui sont les personnes âgées les plus à même de tirer bénéfice d’un vaccin contre le VRS ?

Outre les personnes âgées de 75 ans et plus (en particulier vivant dans des conditions socio-économiques difficiles et celles résidant dans un établissement d’accueil de longue durée de type EHPAD), les personnes de 65 ans et plus qui souffrent d’une des maladies suivantes peuvent tirer bénéfice de la vaccination contre le VRS :

  • maladies pulmonaires (telles que la BPCO et l'asthme) ;
  • maladies cardiovasculaires (telles que l'insuffisance cardiaque ou les maladies des artères coronaires, voire l’hypertension artérielle mal contrôlée par les traitements) ;
  • déficit immunitaire modéré ou sévère du fait d’une maladie (par exemple, un cancer ou une maladie du sang) ou d’un traitement (contre le cancer, contre le rejet d’une greffe, contre une maladie inflammatoire chronique, etc.) ;
  • diabète ;
  • maladies du système nerveux ou des muscles ;
  • maladies des reins ;
  • maladies du foie.
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