- RETROVIR
Dans quel cas le médicament RETROVIR est-il prescrit ?
Ce médicament est un antirétroviral actif sur les virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Il appartient à la famille des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse. En bloquant cette enzyme, il empêche la reproduction du virus dans les cellules infectées, sans toutefois permettre son élimination.
Il est utilisé chez les patients infectés par le VIH en association avec d'autres médicaments antirétroviraux.
Il peut être utilisé chez la femme enceinte infectée par le VIH et chez le nouveau-né afin de prévenir le risque de transmission materno-fœtale.
Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :
Présentations du médicament RETROVIR
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament RETROVIR
p 10 ml | p gél | p gél | |
Zidovudine | 100 mg | 100 mg | 250 mg |
Maltitol | + | ||
Glycérol | + |
Contre-indications du médicament RETROVIR
troubles hématologiques sévères, notamment d'insuffisance médullaire (diminution du taux des globules rouges et de globules blancs) ;
nouveau-né ayant un taux élevé de bilirubine ou de transaminases dans le sang.
Attention
Une diminution du nombre des globules rouges (anémie) ou de certains globules blancs (neutropénie) peut survenir au cours du traitement. Ce risque est accru lorsque certains médicaments sont associés (voir Interactions). Une surveillance régulière de la numération formule sanguine est proposée en début de traitement puis tous les 3 mois en moyenne en cas de bonne tolérance. Le traitement doit parfois être interrompu ou donné à plus faible dose. Ces anomalies régressent habituellement rapidement à l'arrêt du traitement.
Une augmentation du volume des globules rouges (augmentation du VGM sur la numération formule sanguine) est habituelle après quelques semaines de traitement par la zidovudine. Cette modification biologique n'entraîne pas un risque accru d'anémie et ne doit pas faire modifier le traitement lorsqu'elle est isolée.
Des douleurs musculaires peuvent survenir, surtout après plusieurs mois de traitement. La toxicité musculaire est dépistée par une surveillance environ tous les 3 mois des enzymes musculaires (CPK). Le taux des CPK est généralement élevé en cas de toxicité musculaire, mais une augmentation isolée doit être recontrôlée avant de modifier le traitement. L'examen doit être réalisé en dehors d'un effort musculaire important pour pouvoir être convenablement interprété. Les douleurs musculaires surviennent progressivement pour des efforts de moins en moins importants, avec une lenteur de récupération et une faiblesse inhabituelle. Ces douleurs peuvent être très invalidantes, avec une récupération très lente à l'arrêt du traitement. C'est pourquoi il apparaît préférable de changer le traitement antiviral si elles persistent.
Ce médicament expose à un risque de complication rare mais grave : l'acidose lactique. Certains signes peuvent précéder sa survenue : manifestations digestives (nausées, vomissements, perte de l'appétit, douleurs abdominales, diarrhée), neuromusculaires (crampes ou douleurs musculaires, fourmillements des membres). Plus tardivement, apparaissent une altération de l'état général (fatigue importante, perte de poids) et des manifestations respiratoires (essoufflement). Il est donc important de consulter devant ses signes et d'effectuer une prise de sang comportant un dosage des lactates. L'aggravation de cette complication peut être brutale. Certains facteurs de risque sont signalés : l'obésité, le sexe féminin, certaines situations particulières (intervention chirurgicale, infection, grossesse), ou une maladie hépatique.
Le traitement antiviral n'élimine pas le risque de transmission du VIH à d'autres personnes lors de rapports sexuels : vous devez continuer à prendre les mesures de protections appropriées (préservatifs).
Interactions du médicament RETROVIR avec d'autres substances
Ce médicament ne doit pas être associé à la stavudine.
L'association à la ribavirine n'est pas conseillée ou justifie une surveillance accrue (possible diminution de l'effet antiviral du Retrovir).
L'association de certains médicaments ayant une toxicité sur la moelle osseuse, lieu de production des cellules du sang, est déconseillée ou justifie une surveillance biologique accrue (triméthoprime, chimiothérapie, interféron, ganciclovir).
De nombreux autres médicaments (rifampicine, phénytoïne, probénécide, acide valproïque, méthadone, aspirine, codéine, morphine, indométacine, kétoprofène, naproxène, oxazépam, lorazépam, cimétidine, clofibrate, dapsone et isoprinosine) sont susceptibles d'interagir avec le Retrovir.
La liste des médicaments susceptibles d'interagir n'est pas exhaustive et les recommandations vis-à-vis de l'association à certains médicaments dépendent des situations et de l'importance de ce traitement associé.
Il est préférable de demander conseil à votre médecin traitant ou à votre pharmacien pour la prise d'autres médicaments en association avec le Retrovir, surtout en cas de prise prolongée.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
L'utilisation de ce médicament chez les femmes enceintes de plus de 14 semaines, suivie du traitement des nouveau-nés, réduit significativement le taux de transmission materno-fœtale du VIH. Un risque de transmission persiste toutefois malgré le traitement.
Allaitement :
L'infection par le VIH contre-indique l'allaitement.
Mode d'emploi et posologie du médicament RETROVIR
Ce médicament peut être pris indifféremment pendant ou en dehors des repas.
Posologie usuelle :
Adulte et adolescent pesant plus de 30 kg : 250 mg ou 300 mg, 2 fois par jour, en association avec d'autres agents antirétroviraux.
Enfant de 9 à 29 kg (inclus) : 9 mg par kg, 2 fois par jour, en association avec d'autres agents antirétroviraux.
Enfant de 4 à 8 kg (inclus) : 12 mg par kg, 2 fois par jour, en association avec d'autres agents antirétroviraux.
Chez la femme enceinte à partir de la 14e semaine : 500 mg par jour (100 mg, 5 fois par jour) jusqu'au déclenchement du travail. Pendant le travail et l'accouchement, le médicament est administré par perfusion intraveineuse. En cas de travail inefficace, la perfusion intraveineuse doit être interrompue et le traitement par voie orale repris. En cas de césarienne programmée, la perfusion de zidovudine est débutée 4 heures avant l'intervention.
Chez le nouveau-né : le traitement doit débuter dans les 12 heures qui suivent la naissance, à la dose de 2 mg par kg, toutes les 6 heures, et est poursuivi jusqu'à l'âge de 6 semaines ; soit par exemple, un nouveau-né de 3 kg : une dose de 0,6 ml de solution buvable toutes les 6 heures. Chez les enfants ne pouvant pas recevoir le traitement par voie orale, la zidovudine peut être administrée en perfusion intraveineuse, d'au moins 30 minutes, à la posologie de 1,5 mg par kg de poids, toutes les 6 heures.
Les doses doivent être adaptées en cas d'insuffisance hépatique et d'insuffisance rénale.
Conseils
Le traitement doit être pris tous les jours : veillez à toujours disposer d'une réserve de médicament.
Ce médicament doit être conservé à une température ne dépassant pas 30° C et à l'abri de la lumière. Le flacon de solution buvable ne doit pas être conservé plus de 1 mois après ouverture.
L'activité d'un traitement antirétroviral est maximale si vous respectez strictement les doses et les modalités de prise. Dans le cas contraire, il existe un risque d'apparition de résistances virales qui peut compromettre l'efficacité des traitements ultérieurs.
Le traitement nécessite un suivi régulier pour s'assurer du bon contrôle de l'infection et prévenir la survenue de complications évolutives (notamment des infections opportunistes). Il est important de garder un contact régulier avec votre médecin traitant.
Conditions particulières de délivrance :
Ce médicament est un médicament à prescription restreinte : il doit être obligatoirement prescrit pour la première fois à l'hôpital (prescription initiale hospitalière annuelle).
La prescription peut être renouvelée par le médecin traitant (pour une durée maximale d'un an, si les examens sont satisfaisants) mais toute modification nécessite une nouvelle prescription hospitalière. Elle doit être renouvelée après 12 mois obligatoirement à l'hôpital.
La délivrance des antirétroviraux se fait sur la présentation des 2 ordonnances : la prescription initiale hospitalière datant de moins de 1 an et l'ordonnance de renouvellement du médecin de ville identique à cette dernière.
Effets indésirables possibles du médicament RETROVIR
Certains effets indésirables sont fréquents, surtout en début de traitement : maux de tête, nausées, douleurs abdominales, perte d'appétit, fatigue. Ils régressent habituellement en quelques semaines.
Une baisse des globules rouges (anémie) et de certains globules blancs (neutropénie) peut survenir, en général après 4 à 6 semaines de traitement (voir Attention), parfois plus précocément. Une surveillance régulière de la numération formule sanguine est nécessaire.
Des douleurs musculaires peuvent survenir après quelques mois de traitement (voir Attention).
Autres effets indésirables possibles : vomissements, modification du goût ou perception de mauvaises odeurs, éruptions cutanées, pigmentation des ongles et de la peau.
Le traitement par la zidovudine peut entraîner une complication exceptionnelle, mais grave : l'acidose lactique (voir Attention).
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.