Mise à jour : 16 mai 2022
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Le traitement de la maladie de Lyme repose sur l'administration d'antibiotiques. Selon la sévérité de la maladie, une hospitalisation peut être nécessaire. Plus les traitements sont administrés tôt au cours de l’évolution de la maladie, meilleurs seront les résultats.

Le traitement de la forme aiguë de la maladie de Lyme

Lorsqu’elle est diagnostiquée dans sa forme aiguë, peu de temps après la piqûre de tique, la maladie de Lyme est traitée par des antibiotiques oraux (doxycycline, amoxicilline, ou céfuroxime-axétil chez les patients qui ne peuvent pas recevoir les deux premiers antibiotiques) pendant deux à trois semaines.

De plus, des traitements destinés à soulager les symptômes peuvent être prescrits : paracétamol contre la fièvre ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (par exemple, l’ibuprofène) pour soulager les courbatures.

Le traitement des formes secondaire et tertiaire de la maladie de Lyme

Lorsque la maladie de Lyme est diagnostiquée de manière plus tardive, lorsqu’elle a déjà atteint le stade secondaire ou tertiaire, son traitement consiste également à prescrire des antibiotiques, mais pour une durée plus importante, en général jusqu’à quatre semaines.

Qu'appelle-t-on « syndrome post-Lyme » ?
Chez certains patients, des symptômes persistent des semaines, voire des mois, après un traitement contre la maladie de Lyme : douleurs articulaires, fatigue, dépression, par exemple. Ces symptômes, appelés « syndrome post-Lyme », sont pris en charge par des traitements antalgiques et, éventuellement, des antidépresseurs.
La cause de ses symptômes chroniques n’est pas connue et fait l’objet d’une controverse parmi les médecins infectiologues. Certains penchent pour une conséquence auto-immune de l’infection (une activation excessive et inappropriée du système immunitaire), d’autres pour une persistance de l’infection par Borrelia ou une autre bactérie transmise par la tique.

Des incertitudes sur le traitement des formes secondaire et tertiaire de la maladie de Lyme

Si les recommandations concernant le traitement de la forme aiguë de la borréliose de Lyme sont consensuelles, il n’en est pas de même pour les formes dites secondaire et tertiaire.

En France, les recommandations de prise en charge émises par la Société de pathologie infectieuse en langue française (SPILF) en 2006, et qui sont toujours la référence aujourd’hui, s’inspirent de celles émises par l’Infectious Disease Society of America (IDSA) la même année : traitement antibiotique de deux à quatre semaines pour les formes secondaire et tertiaire. Si des symptômes persistent au-delà du traitement, ils doivent être rattachés à un « syndrome post-Lyme » et traités par des antalgiques, voire des antidépresseurs.

Les associations de patients et la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques (FFMVT) s’élèvent contre ces recommandations, faisant valoir que la majorité des experts de l’IDSA ont eu des liens d’intérêt avec des assureurs privés américains qui avaient intérêt à ce que les traitements antibiotiques soient le plus court possible. Ils préfèrent suivre les recommandations publiées en 2011 par l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS), en faveur d’un traitement antibiotique poursuivi jusqu’à disparition des symptômes, soit plusieurs mois, voire une année, et nécessitant parfois l’association de plusieurs antibiotiques.

La SPILF justifie son refus d’envisager les traitements antibiotiques de longue durée sur la base d’une étude néerlandaise, publiée en 2016, qui n’a pas montré de bénéfice sur la qualité de vie avec un traitement antibiotique plus long.

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