Mise à jour : 10 juillet 2024
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Continent : Amérique

Zones du continent : Amérique australe, Amérique centrale et Caraïbes, Amérique du Nord, Amérique du Sud (hors Bassin amazonien), Bassin amazonien.

 

Pays (hors Bassin amazonien) :

  • Bolivie
  • Brésil
  • Colombie
  • Équateur (y compris les îles Galápagos)
  • Paraguay
  • Pérou
  • Venezuela

Comme dans toutes les régions tropicales, les maladies transmises par les insectes, par l’eau et par les aliments sont fréquentes en Amérique du Sud. Le voyageur devra prendre certaines précautions. La région est également particulièrement frappée par la délinquance et la criminalité.

Problèmes liés au climat et à la géographie

  • Le climat est principalement tropical, avec une saison des pluies de novembre à mars (de mai à octobre au Venezuela). Le sud de la région est plus tempéré, avec des hivers plus froids. En altitude (cordillère des Andes), le climat est sec, très chaud la journée et très froid la nuit.
  • Protégez-vous du soleil (intense en altitude) et de la chaleur, particulièrement étouffante pendant l’été.
  • De nombreux incendies ravagent le Brésil pendant la saison sèche.
  • Les pluies intenses entraînent fréquemment des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain. Évitez si possible la saison des pluies.
  • Les côtes et les îles du Venezuela sont régulièrement frappées par des ouragans de mai à novembre.
  • Certaines régions sont situées en altitude (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela). Les aéroports de Bogotá, Sucre et Quito sont situés à plus de 2 500 m d’altitude, ceux de La Paz et de Cuzco à plus de 3 500 m. Prenez garde au mal aigu des montagnes.
  • L’activité sismique est importante dans les pays de la cordillère des Andes. Certains volcans sont en activité en Colombie, en Équateur et sur les îles Galápagos.

Problèmes liés aux transports

Transports routiers

Les routes sont parfois mal entretenues (souvent inondées pendant la saison des pluies) et les conducteurs indisciplinés. Les accidents sont fréquents. La plus grande prudence est requise au volant et la conduite de nuit est vivement déconseillée.

Transports maritimes

Les côtes caraïbes de la Colombie et du Venezuela sont déconseillées aux plaisanciers (risque de piraterie et présence d’un important trafic de drogue maritime).

Transports aériens

Dans toute la zone, assurez-vous de la bonne renommée des compagnies aériennes locales et de la fiabilité des appareils.

Maladies transmises par l’eau ou les aliments

Diarrhée du voyageur

La diarrhée du voyageur existe dans la région. Le risque est plus élevé lorsque les conditions climatiques sont défavorables (pluies, inondations). Respectez les règles d’hygiène alimentaire. L’eau du robinet est parfois potable dans les grandes villes et les hôtels de luxe. Elle ne l’est quasiment jamais dans les petites villes et les zones rurales. Elle peut néanmoins être utilisée pour se brosser les dents. Préférez l’eau en bouteille capsulée.

Hépatite A et fièvre typhoïde

Le risque d’hépatite A et de fièvre typhoïde existe. Pensez à vous faire vacciner quelles que soient les conditions de voyage (pour l’hépatite A) et en cas de séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions (pour la typhoïde).

Leptospirose et bilharziose

La leptospirose est présente au Brésil, en Colombie, au Venezuela, en Équateur. Des foyers de bilharziose sont également signalés dans ces pays. Évitez de vous baigner en eau douce sauf avis favorable recueilli sur place.

Larva migrans

Des cas de larva migrans cutanée sont régulièrement signalés sur les plages. Évitez de marcher pieds nus et de vous allonger à même le sable.

Choléra

Des cas de choléra ont été signalés en Équateur.

Brucellose

La brucellose est présente au Paraguay. Évitez de consommer des produits laitiers non pasteurisés (risque néanmoins faible).

Ciguatera

Les poissons de mer des côtes de la Colombie et du Venezuela sont parfois porteurs de la ciguatera.

Prévention du paludisme en Amérique du Sud (hors Bassin Amazonien)

moustique

En dehors du bassin amazonien, le risque de paludisme est globalement faible et la résistance des souches aux antipaludiques varie selon les régions.

Aujourd'hui, pour l'Amérique tropicale, les spécialistes considèrent que la chimioprophylaxie n'est pas nécessaire pour les voyages dits "conventionnels" : séjour de moins d'un mois, nuitées essentiellement en ville, conditions d'hégergement favorables, à condition de respecter les mesures de protection contre les moustisques et de rester vigilant pendant les 3 mois suivant le retour (toute fièvre doit entraîner une consultation en urgence).

Par contre, la chimioprophylaxie reste indispensable en Amérique tropicale, lors de séjours dits "non conventionnels" : immigrants en visite au pays, randonneurs au long cours, séjours longs, séjours en zones rurales (agronomes, chercheurs, militaires, humanitaires, etc.).

La décision de prescrire, ou non, un traitement préventif du paludisme sera prise par votre médecin traitant en fonction de divers paramètres : la zone visitée et son altitude, la saison du voyage, la durée du séjour, l’hébergement (urbain ou rural), votre état de santé (votre risque de développer un paludisme grave, par exemple si vous êtes enceinte, si vous avez subi une ablation de la rate, si vous séropositif pour le VIH, si vous êtes âgé, par exemple), etc.

Les antipaludiques recommandés sont Malarone et ses génériques (Atovaquone + Proguanil), Doxy/Doxypalu/Granudoxy (Doxycycline) ou Lariam (Méfloquine, uniquement si les antipaludiques précédents ne peuvent pas être prescrits) dans les régions suivantes, lors de séjours non conventionnels :

  • Bolivie : Transmission toute l’année dans les zones en dessous de 2 500 m. Le risque est plus élevé dans le nord du pays, dans les départements de Beni et Pando, surtout dans les localités de Guayaramerín, Sena et Riberalta ;
  • Brésil : Transmission dans les États de la « région amazonienne légale » : Acre, Amazonas, Roraima, Pará (sauf la vile de Belém), Amapá, Maranhão, Rondônia, nord du Mato Grosso, et Tocantins (partie occidentale), en dessous de 900 m. L’intensité de la transmission varie d’une municipalité à l’autre, mais elle est plus élevée dans la forêt amazonienne, notamment dans les zones de production minière et d’extension des zones agricoles, dans les territoires autochtones ainsi que dans certaines zones urbaines situées à la périphérie de Cruzeiro do Sul, Porto Velho, Manaus, Boa Vista, Santarém, Macapá, Maraba, et Rio Branco. Dans les régions en dehors de la région amazonienne légale, le risque de transmission est négligeable ou inexistant mais il existe un risque résiduel de transmission dans la Forêt Atlantique des États de Mato Grosso do Sul, Goias, São Paulo, Minas Gerais, Rio de Janeiro, Espirito Santo, et Piaui. Pas de transmission dans la capitale (Brasilia), ni les villes de Rio de Janeiro et Sao Paolo. Pas de transmission aux chutes d’Iguaçu ;
  • Colombie : Transmission toute l’année dans les zones rurales ou de jungle jusqu’à 1 700 m d’altitude. Le risque de paludisme est élevé à l’Ouest et au Nord (départements Antioquia, Bolívar, Cauca, Chocó, Córdoba, La Guajira, Nariño, et Risaralda) et en zone amazonienne à l’Est. Un risque faible existe dans certaines municipalités de l’Amazonas, Caqueta, Guavirare, Guainia, Meta, Norte de Santander, Putumayo, Vaupes et Vichada. Le risque est nul dans la partie centrale.  Absence de risque dans les zones urbaines, y compris la capitale (Bogotá), sa région, Cartagena, à Medellin, à une altitude supérieure à 1 700 m et sur les îles de l'archipel de San Andrés y Providencia dans la mer des Caraïbes ;
  • Équateur : Transmission toute l’année au-dessous de 1 500 m. Le risque de paludisme est plus élevé dans la province d’Esmeraldas et dans la région amazonienne (provinces de Pastaza et Morano Santiago). Risque de paludisme dans la région amazonienne, notamment les provinces de Morona Santiago, Pastaza, Orellana, et Sucumbíos. Incidence nulle dans la moitié ouest du pays et le long de la côte pacifique (sauf partie nord). Absence de risque dans la ville de Guayaquil, dans la capitale Quito et et dans les autres villes de la région andine. Absence de transmission de paludisme dans les Iles Galápagos ;
  • Pérou : zones rurales des vallées inter-andines au-dessous de 2 500 m et jungle amazonienne. Les 45 districts les plus exposés sont concentrés dans les régions Amazonas, Junin, San Martin et principalement Loreto. Absence de transmission dans les régions à plus de 2 500 m (y compris le Machu Picchu, le lac Titicaca et les villes d’Arequipa, Cuzco et Puno) ainsi que dans les villes de Lima et au sud de Lima (Moquegua, Ica, Nazca et Tacna). Risque faible de paludisme dans la ville d’Iquitos mais risque dans les villages alentours sur l’Amazone et affluents ;
  • Venezuela : Transmission toute l’année dans les zones situées en dessous de 1 700 m. Risque élevé dans les États de Amazonas, Bolívar, Delta Amacuro et Sucre. Risque modéré dans le Zulia. Risque faible dans les États de Anzoátegui et Monagas. Le risque d’infection à Plasmodium falciparum est restreint aux municipalités d’Amazonas (Alto Orinoco, Atabapo, Atures, Autana et Manapiare), de Bolívar (Angostura, Cedeño, El Callao, Gran Sabana, Heres, Piar, Rocio et Sifontes), Delta Amacuro et Sucre (Benítez, Bermúdez, Cajigal et Arismendi). Pas de risque à Caracas (capitale) et sur l’île de Margarita.

Maladies transmises par des insectes (hors paludisme)

Dengue, chikungunya et Zika

La dengue est répandue dans toute la région, en particulier dans les villes côtières. De plus en plus de cas sont rencontrés, notamment au Brésil et en Équateur. Depuis 2013, le chikungunuya sévit en Guyane et s’est propagé sur en Amérique du sud. De nombreux pays connaissent depuis 2015 des cas d’infections par le virus Zika, également transmis par le moustique tigre. La protection contre les piqûres de moustiques s’impose partout.

Fièvre jaune

La vaccination contre la fièvre jaune est recommandée à tous les voyageurs visitant la région. La fièvre jaune est présente :

  • en Bolivie (est des Andes à moins de 2300 m : régions de Beni, Pando, Santa Cruz et certaines zones des régions de Chuquisaca, Cochabamba, la Paz (mais pas la ville de La Paz ni celle de Sucre) et Tarija en fonction de l’altitude),
  • au Brésil (les États d’Acre, Amapa, Amazonas, Distrito Federal (y compris la ville de Brasilia), Espirito Santo, Goias, Maranhao, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Minas Gerais, Parà, Paranà, Piaui, Rio de Janeiro, Rio Grande do Sul, Rondônia, Roraima, Santa Catarina, Sao Paulo et Tocantins, certaines zones de l’État de Bahia, et les chutes d’Iguaçu),
  • en Colombie (au dessous de 2300 m, y compris les villes de Baranquilla, Cali, Cartagène et Medellin, mais pas à Bogota ni dans le département de San Andrès y Providencia),
  • en Équateur au dessous de 2 300 m dans les provinces situées à l’est des Andes (Morona-Santiago, Napo, Orellana, Pastaza, Sucumbios et Zamora-Chinchipe) et la province Esmeraldas, à l’ouest de la cordillère, mais aussi dans les provinces situées à l’ouest des Andes en dessous de 2 300 m (Guayas, Los Rios, Santa Helena et Santo Domingo de los Tsachilas, et certaines parties de Azuay, Bolivar, Canar, Carchi, Chimborazo, Cotopaxi, El Oro, Imbabura, Loja, Pichincha et Tungurahua), mais pas au-dessus de 2300 m, ni à Guayaquil et Quito, ni aux îles Galápagos,
  • au Pérou en dessous de 2 300 m des régions suivantes : Amazonas, Loreto, Madre de Dios, San Martin, Ucayali, Puno, Cuzco, Junin, Pasco, Huànuco ; extrême nord d’Apurimac et de Huancavelica, d’Ancash, de l’est de La Libertad, nord-est de Cajamarca ; nord et nord-est d’Ayacucho et est de Piura, mais aussi pour les régions à l’ouest des Andes de Lambayeque, Tumbes, Piura occidental et les régions sud, ouest et centre du Cajamarca ;
  • au Paraguay (sauf Asuncion si pas d'exposition importante aux piqûres de moustiques) et
  • au Venezuela sauf dans les zones au dessus de 2300 m des états de Merida, Trujillo et Tachira, dans les états de Falcon et Lara, sur l’île de Margarita, et dans les villes de Caracas et Valencia (mais la vaccination est recommandée en cas d’exposition importante aux piqûres de moustiques dans les états de Aragua, Carabobo, Miranda, Vargas, Yaracuy et le District fédéral).

Pour les zones côtières (Pacifique) de l’Équateur, de la Colombie et du nord du Pérou, la vaccination contre la fièvre jaune n’est recommandée qu’en cas de séjour prolongé, d’exposition importante aux piqûres de moustiques ou d’impossibilité d’éviter ces piqûres. Néanmoins, il est préférable de se faire vacciner contre la fièvre jaune pour ne pas se retrouver empêché de faire un séjour dans les terres.
La vaccination est obligatoire dans la majeure partie de la région si vous êtes en provenance d’un pays d’Afrique ou d’Amérique du sud où sévit un risque de transmission du virus (notamment de la Guyane française).

Leishmaniose

La leishmaniose est présente dans certaines zones du Brésil, du Paraguay, de Bolivie et d’Équateur.

Maladie de Chagas

La maladie de Chagas (Trypanosomiase américaine), transmise par des punaises, est présente dans les régions pauvres de Bolivie.

Fièvre Oropouche

La fièvre à virus Oropouche, transmise par des moustiques et qui provoque une maladie similaire à la dengue, touche le Pérou (nord de Cuzco).

Maladies transmises par d’autres animaux

Rage

La rage sévit dans toute la région. Évitez tout contact avec les animaux errants. Envisagez la vaccination en cas de séjour prolongé en zone rurale ou de séjour aventureux.

Fièvres hémorragiques

Les rongeurs peuvent également transmettre, par leurs excréments, des fièvres hémorragiques à arénavirus (fièvre de Mapucho, de Guanarito, par exemple). Lors de séjours prolongés en zone rurale, évitez tout contact avec les rongeurs et de dormir à même le sol dans des maisons anciennes. Évitez également tout contact avec les autres animaux sauvages (raton-laveur, renard, mouffette, chauve-souris, etc.) qui peuvent transmettre la fièvre hémorragique à Hantavirus (au Brésil en particulier).

Autres maladies infectieuses

Rappel important : Pour voyager en bonne santé, mieux vaut être à jour de toutes ses vaccinations usuelles : diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP), coqueluche, rougeole, hépatite B et, si vous êtes à risque de complications, grippe saisonnière.
La vaccination contre la rougeole est devenue particulièrement importante ces dernières années avec la recrudescence de cette maladie à travers la planète.

Diphtérie

Le Venezuela connaît depuis 2016 une épidémie de diphtérie, en particulier dans les états de Bolivar, Monagas, Sucre, Miranda et Anzoategui. Vérifiez que vous êtes bien à jour dans votre vaccination contre la diphtérie.

Infections sexuellement transmissibles (IST)

La zone est touchée par le VIH/Sida. Utilisez systématiquement des préservatifs lors de rapports sexuels. L’hépatite B est également répandue. Si vous n’êtes pas immunisé (vaccin ou contact avec le virus), pensez à vous faire vacciner.

Méningites à méningocoques

Des cas de méningites à méningocoque sont régulièrement signalés en Équateur. La vaccination contre les méningites à méningocoques doit être envisagée en cas de séjour dans une zone ou sévit une épidémie dans des conditions de contact prolongé ou étroit avec la population locale.

Piqûres et morsures

  • Vous pouvez rencontrer certains animaux dangereux, en particulier en zone rurale : serpents, araignées, scorpions, grenouilles venimeuses, chauves-souris agressives, etc.
  • Des requins sont présents sur les côtes du Brésil (Recife), du Venezuela et du Pérou (attention également aux méduses dans ce pays).

Problèmes liés aux situations politiques et sociales

Avant de partir, n’oubliez pas de consulter les recommandations aux voyageurs du Ministère des Affaires étrangères. Ce site liste les risques propres à chaque pays, selon les régions et la situation politique et sociale du moment. Une carte détaillée indique les zones formellement déconseillées, celles déconseillées sauf raison impérative et celles où la vigilance doit être renforcée. Il contient aussi des informations essentielles sur les risques sanitaires locaux. Respectez leurs mises en garde.

Restez vigilant

  • La forte pollution atmosphérique à Lima peut gêner les personnes souffrant de troubles respiratoires.
  • Des mines antipersonnel restent enfouies à la frontière entre le Pérou et le Chili (régions de Junin et Huancavelica). Renseignez-vous sur place.
  • La mer est dangereuse sur le littoral péruvien : les courants sont forts et les lames de fond fréquentes.
À garder à l’esprit
note
  • Soyez prudent au volant et ne conduisez pas la nuit.
  • Protégez-vous de la chaleur et du soleil. En altitude, protégez-vous du froid et prenez garde au mal aigu des montagnes.
  • Les maladies transmises par l’eau et les aliments sont très répandues. Respectez les mesures d’hygiène alimentaire et corporelle.
  • Les mesures de protection contre les insectes sont indispensables.
  • Évitez tout contact avec les animaux.
  • Restez sur vos gardes, la délinquance et la criminalité sont importantes dans certaines régions.

Les informations médicales sont en constante évolution. Ces informations ne prétendent pas se substituer à un avis médical. Suivez toujours les recommandations de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.

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