Continent : Amérique
Zones du continent : Amérique australe, Amérique centrale et Caraïbes, Amérique du Nord, Amérique du Sud (hors Bassin amazonien), Bassin amazonien.
Pays :
- Bahamas
- Belize
- Costa Rica
- Cuba
- Grenade
- Guatemala
- Haïti
- Honduras
- Iles Caïman
- Jamaïque
- Mexique
- Nicaragua
- Panama
- Petites Antilles (dont Antilles françaises)
- Porto Rico
- République Dominicaine
- El Salvador
- Trinité-et-Tobago
L’Amérique centrale et les Caraïbes regroupent un grand nombre de destinations touristiques populaires : Mexique, Cuba, Antilles françaises. Le principal risque infectieux reste d’origine alimentaire, notamment la diarrhée du voyageur.
Problèmes liés au climat et à la géographie
- L’ensemble de la zone connaît un ensoleillement important et intense. Une protection solaire maximale doit être appliquée régulièrement.
- Les déserts du nord du Mexique sont… des déserts : protégez-vous de la chaleur et de la déshydratation.
- Mexico City est située à 2 250 m d’altitude, ce qui peut provoquer le mal aigu des montagnes. Sachez aussi que la pollution y est très importante.
- Les mois de mai à novembre, en fonction des pays, sont marqués par des tempêtes tropicales (fortes pluies) et des ouragans (fortes pluies et vent violent) dont le nombre et l’intensité sont en hausse depuis quelques années. Ils sont annoncés par les autorités locales : respectez les consignes de sécurité.
- L’activité sismique et volcanique de la région est intense. Avant votre départ, vous pouvez vous informer sur les mesures à prendre en cas de séisme ou d’éruption volcanique.
- Au Costa Rica, les plages sont rarement surveillées alors que des courants très dangereux existent le long des côtes.
Problèmes liés aux transports
Transports routiers
La conduite de nuit est dangereuse par manque de signalisation et d’éclairage des véhicules dans plusieurs pays : Belize, Costa Rica, Cuba, Guatemala, Haïti, Mexique, Nicaragua, El Salvador. L’état des routes est très inégal d’un pays à l’autre. Dans les îles, le réseau routier est souvent mal entretenu, les routes sont étroites et tortueuses, notamment dans les parties montagneuses. Il peut être préférable de louer un 4x4. Un permis local temporaire est nécessaire dans certaines îles.
Dans certains pays, la conduite de jour peut être dangereuse du fait de la délinquance. La location d’un véhicule avec chauffeur est conseillée. Les transports en commun sont déconseillés dans de nombreux pays de la zone.
Transports maritimes
Les côtes caraïbes du Guatemala, du Honduras, d’Haïti, du Mexique et du Nicaragua sont déconseillées aux plaisanciers (risque d’agression, de piraterie et présence d’un important trafic de drogue maritime).
Transports aériens
Dans de nombreux pays de cette zone, les vols intérieurs peuvent être assurés par de vieux appareils qui appellent à la plus grande vigilance.
Maladies transmises par l’eau ou les aliments
Diarrhée du voyageur
La diarrhée du voyageur est le risque majeur de la zone. Les mesures d’hygiène alimentaire doivent être impérativement respectées partout. Il est conseillé de boire de l’eau en bouteille à capsule. Attention à la consommation de fruits de mer, de fruits et légumes crus non épluchés.
Hépatite A et fièvre typhoïde
Le risque d’hépatite A et de fièvre typhoïde existe partout. Pensez à vous faire vacciner quelles que soient les conditions de voyage (pour l’hépatite A) et en cas de séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions (pour la typhoïde), en particulier au Costa Rica, à Cuba, à Grenade, au Guatemala, à Haïti, au Honduras, au Mexique, au Nicaragua, à Panama, en République Dominicaine, à El Salvador et à Trinité-et-Tobago.
Maladies parasitaires transmises par l’eau ou les aliments
Des maladies parasitaires sont signalées dans la zone : amibiase, giardiose, anguillulose, cysticercose (Guatemala), douve (Cuba), par exemple.
Leptospirose et bilharziose
Les personnes qui souhaitent pratiquer des sports aquatiques en eau douce (rafting par exemple) doivent le signaler à leur médecin pour une éventuelle vaccination contre la leptospirose. Des foyers de bilharziose sont également signalés en République dominicaine. Évitez de vous baigner en eau douce sauf avis favorable recueilli sur place.
Ciguatera
La ciguatera est présente dans toutes les régions de la mer des Caraïbes. Ne consommez du poisson qu’après contrôle par des autochtones, en particulier pendant la saison des cyclones.
Larva migrans
Des cas de larva migrans cutanée sont régulièrement signalés sur les plages. Évitez de marcher pieds nus et de vous allonger à même le sable.
Choléra
Le choléra est endémique à Haïti depuis 2010. Le climat et les conditions d’hygiène au Guatemala créent un risque épidémique, notamment pendant la saison des pluies (de mai à octobre). Des cas ont été signalés à Cuba, au Mexique et en République Dominicaine.
Brucellose
La brucellose est présente dans l’ensemble des pays d’Amérique centrale. Évitez les produits laitiers non pasteurisés.
Prévention du paludisme en Amérique centrale et Caraïbes
La chimioprophylaxie n'est pas toujours indispensable si vous restez dans les grandes villes, en altitude ou encore si votre séjour est de courte durée en zone de faible risque de transmission.
Aujourd'hui, pour l'Amérique tropicale, les spécialistes considèrent que la chimioprophylaxie n'est pas nécessaire pour les voyages dits "conventionnels" : séjour de moins d'un mois, nuitées essentiellement en ville, conditions d'hébergement favorables, à condition de respecter les mesures de protection contre les moustiques et de rester vigilant pendant les 3 mois suivant le retour (toute fièvre doit entraîner une consultation en urgence).
Par contre, la chimioprophylaxie reste indispensable lors de séjours dits "non conventionnels" : immigrants en visite au pays, randonneurs au long cours, séjours longs, séjours en zones rurales (agronomes, chercheurs, militaires, humanitaires, etc.).
La décision de prescrire, ou non, un traitement préventif du paludisme sera prise par votre médecin traitant en fonction de divers paramètres : la zone visitée et son altitude, la saison du voyage, la durée du séjour, l’hébergement (urbain ou rural), votre état de santé (votre risque de développer un paludisme grave, par exemple si vous êtes enceinte, si vous avez subi une ablation de la rate, si vous séropositif pour le VIH, si vous êtes âgé, par exemple), etc.
Les antipaludiques recommandés sont Malarone et ses génériques (atovaquone + proguanil), Doxy/Doxypalu/Granudoxy (doxycycline) ou Lariam (méfloquine, uniquement si les antipaludiques précédents ne peuvent pas être prescrits) dans les régions suivantes, lors de séjours non conventionnels :
- Honduras : dans les départements de Colon et Gracias a Dios (risque élevé) et dans les départements d’Atlantida, de El Paraiso, de Olancho et de Yoro (risque modéré) ;
- Mexique : zones rurales dans l'état de Chiapas (non visitées par les touristes) au Sud, risque faible dans les régions rurales des états de Nayarit, Quintana Roo, Sinaloa, Chihuahua et Durango, chimioprophylaxie inutile pour les voyages touristiques conventionnels.
- Nicaragua : dans l’Autonoma del Atlantico Norte (municipalités de Rosita, Siuna, Bonanza, Puerto Cabezas et Waspan), si exposition particulière au risque ou risque de forme grave de paludisme. Quelques cas dans les régions de Boaca, Chinandega, Jinoteca, Léon et Matagalpa, prophylaxie uniquement si exposition particulière au risque. Risque négligeable dans le centre et l'ouest.
- Panama : régions infectées bordant la frontière avec la Colombie si exposition particulière au risque ou risque de forme grave de paludisme. Risque faible toute l’année dans les régions situées le long de la côte atlantique et de la frontière avec la Colombie et le Costa Rica (Bocas del Toro, Chiriqui, Colon, Darien, Kuna Yala, Ngöbe Buglé, Panama et Veraguas). Pas de chimioprophylaxie pour les voyages touristiques conventionnels, dans la ville de Panama City, le long du canal et dans les autres provinces.
- Guatemala : zones rurales au-dessous de 1500 m, avec un risque élevé dans les départements d’Alta Varapaz (Teleman, Panzos, La Tinta) et d’Ecuintla (notamment dans les communes de Gomera, Masagua, Santa Lucia Cotzumalguapa et Tiquisate), risque modéré dans les départements de Suchitepequez, Retalhuleu et Izabal, faible dans les départements de Chiquimula, Zacapa, Baja Verapaz, San Marcos, Peten, Jutiapa, Jalapa, El Progreso, Santa Rosa, Guatemala, Chimaltenango, Huahuatenago et Quiche. Absence de risque à Guatemala City, Antigua et au lac Atitlan ;
- Haïti : transmission toute l’année dans tout le pays, surtout dans les départements du sud, Grand'Anse, Nippes et Sud-Est ;
- République Dominicaine : risque globalement faible. Transmission toute l'année, en particulier dans les provinces occidentales de Dajabon, Elias Pina et San Juan. Transmission dans les provinces (y compris dans les zones hôtelières) de La Altagracia, San Cristobal, San Juan, et Santo Domingo. Rares cas dans les villes de Saint-Domingue, Santiago et Punta Cana. Rares cas dans les autres provinces
- Il n’est pas nécessaire de prendre de chimioprophylaxie :
- dans les Antilles françaises et néerlandaises ;
- à Antigua-et-Barbuda ;
- aux Bahamas ;
- à la Barbade ;
- à Belize : quelques foyers limités dans le sud (Stan Creek) ;
- au Costa Rica : risque faible le long de la frontière avec le Nicaragua, la côte Caraïbe et le long de la frontière avec le Panama ;
- à Cuba ;
- à Grenade ;
- à l’île de la Dominique ;
- aux îles Caïmans ;
- en Jamaïque ;
- à Porto Rico ;
- à El-Salvador ;
- à Trinité-et-Tobago.
Maladies transmises par des insectes (hors paludisme)
Dengue, chikungunya et Zika
La dengue est répandue dans toute la région, en particulier pendant la saison des pluies. Une épidémie de chikungunya sévit dans les Antilles depuis décembre 2013. De nombreux pays de la zone sont également touchés par le virus Zika. La protection contre les moustiques s’impose partout.
Fièvre jaune
La fièvre jaune est présente au Panama dans les régions situées à l’est de la région du canal (comarcas d’Embera et de Kuna Yala, provinces de Darién, certaines zones des provinces de Colon et Panama). Vaccination non recommandée pour la région du canal lui-même, les régions à l’ouest du canal, la ville de Panama City, et les îles de Balboa (Pearl island) et San Blas. La fièvre jaune est également présente à Trinité-et-Tobago (zones très boisées de l'île de Trinité). Discutez d’une éventuelle vaccination avec votre médecin traitant.
Leishmaniose
La leishmaniose est présente au Mexique et les filarioses au Costa Rica. Mais le risque reste faible pour le voyageur.
Maladie de Chagas
La maladie de Chagas (trypanosomiase américaine), transmise par des punaises, est présente au Honduras. Mais le risque reste faible pour le voyageur.
Maladies transmises par les tiques
Les tiques peuvent également transmettre des infections (rickettsioses). Des précautions s’imposent pour vos promenades dans les prairies ou en forêts.
Maladies transmises par d’autres animaux
Rage et histoplasmose
La rage sévit dans toute la région. Évitez tout contact avec les animaux errants. Envisagez la vaccination en cas de séjour prolongé en zone rurale ou de séjour aventureux.
Attention aux visites de grottes : les chauves-souris ont parfois été à l’origine de cas d’histoplasmose (infection des poumons causée par un champignon microscopique et qui peut parfois s’étendre à d’autres organes) ou de rage.
Autres maladies infectieuses
Rappel important : Pour voyager en bonne santé, mieux vaut être à jour de toutes ses vaccinations usuelles : diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP), coqueluche, rougeole, hépatite B et, si vous êtes à risque de complications, grippe saisonnière.
La vaccination contre la rougeole est devenue particulièrement importante ces dernières années avec la recrudescence de cette maladie à travers la planète.
Tuberculose
La tuberculose sévit dans de nombreux pays d’Amérique centrale et des Caraïbes, en particulier dans ceux où règne une grande pauvreté (Haïti, Honduras, El Salvador, par exemple) ou ceux qui accueillent de nombreux immigrants (les Petites Antilles, par exemple)
Infections sexuellement transmissibles (IST)
La zone est touchée par le VIH/Sida. Utilisez systématiquement des préservatifs lors de rapports sexuels. L’hépatite B est également répandue. Si vous n’êtes pas immunisé (vaccin ou contact avec le virus), pensez à vous faire vacciner.
Piqûres et morsures
- Les serpents venimeux sont présents dans de nombreux pays (en particulier Costa Rica, Honduras, Mexique, Panama). Dans les îles, la situation est variable (par exemple, il y a une espèce venimeuse en Martinique mais pas en Guadeloupe).
- Les araignées venimeuses (tarentules, veuves noires) sont présentes dans de nombreux pays d’Amérique centrale.
- La mer des Caraïbes est riche en oursins et poissons de récif venimeux, ainsi qu’en méduses et coraux urticants. Les requins sont présents dans la région.
- Panama et Cuba se distinguent par la présence de caïmans dans certaines régions.
Problèmes liés aux situations politiques et sociales
Avant de partir, n’oubliez pas de consulter les recommandations aux voyageurs du Ministère des Affaires étrangères. Ce site liste les risques propres à chaque pays, selon les régions et la situation politique et sociale du moment. Une carte détaillée indique les zones formellement déconseillées, celles déconseillées sauf raison impérative et celles où la vigilance doit être renforcée. Il contient aussi des informations essentielles sur les risques sanitaires locaux. Respectez leurs mises en garde.
Restez vigilant
- Les plantes et arbres de la région peuvent être toxiques, comme les fruits de l’aki, en Haïti. Dans ce pays, comme dans les Petites Antilles, les mancenilliers sont responsables de brûlures de la peau chez les personnes qui les manipulent ou se protègent de la pluie sous leur ramure : leurs feuilles sécrètent des sucs acides. Dans certains pays, ils sont signalés par affichage ; ce n’est pas le cas en Haïti.
- Mexico City se distingue par une pollution intense qui peut gêner les personnes souffrant de maladies respiratoires.
- De nombreux accidents de sports nautiques ont lieu aux Bahamas. Evitez les plages non surveillées qui peuvent être dangereuses.
À garder à l’esprit |
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Les informations médicales sont en constante évolution. Ces informations ne prétendent pas se substituer à un avis médical. Suivez toujours les recommandations de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.
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