La fièvre jaune est une infection virale transmise par les moustiques. La maladie commence par un syndrome grippal intense, avec une forte fièvre. Dans environ 15 % des cas, elle se complique rapidement par une jaunisse, une hémorragie des muqueuses et des vomissements sanglants. Le foie, les reins et le cœur peuvent être sérieusement atteints. La mort survient dans 50 à 80 % des cas. Il n’existe pas de traitement spécifique.
Quand vaccine-t-on contre la fièvre jaune ?
La vaccination contre cette maladie (dite vaccination anti-amarile) est indispensable, dès l’âge de neuf mois (parfois 6 mois si nécessaire), pour tout séjour dans une région située entre les tropiques, en Afrique ou en Amérique du Sud, même en l’absence d’obligation administrative. Attention, lorsque l’on vient d’un pays infecté, la vaccination peut être obligatoire pour pénétrer dans de très nombreux pays. La vaccination est obligatoire pour les résidents en Guyane et les voyageurs qui s'y rendent. En 2016, en raison de la réapparition et de l’extension géographique de la fièvre jaune au Brésil, la carte des zones où la vaccination contre cette maladie est recommandée a été modifiée. Le Pérou est également concerné.
Les pays qui exigent une vacccination contre la fièvre jaune à jour et où la maladie est présente sont : l'Angola, le Burundi, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, l'Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, le Soudan du Sud, le Tchad et le Togo. En plus de ces pays, la fièvre jaune est présente dans certaines régions de l'Argentine, du Bénin, de Bolivie, du Brésil, du Burkina Faso, du Cameroun, de Colombie, d'Equateur, d'Ethiopie, de Gambie, de Guinée, de Guinée équatoriale, de Guyana, du Kenya, du Liberia, du Nigeria, du Panama, du Paraguay, du Pérou, du Sénégal, du Soudan, du Suriname, de Trinité-et-Tobago et du Vénézuela.
Cette vaccination NE dispense PAS de se protéger des moustiques, capables de transmettre d’autres maladies infectieuses pour lesquelles il n’existe pas de vaccin.
Quel est le schéma de vaccination contre la fièvre jaune ?
La vaccination contre la fièvre jaune repose sur une dose de vaccin au moins 10 jours avant le départ pour les adultes, les enfants et les nourrissons de plus de 9 mois. Suite à la suppression par l'OMS des rappels tous les 10 ans, la validité du certificat de vaccination antiamarile est prolongée à vie depuis le 1er juillet 2016. Pour quelques exceptions, une deuxième dose de vaccin est recommandée en cas de nouveau voyage dans une zone à risque : enfant de plus de 6 ans ayant été vacciné avant 2 ans, vaccination datant de plus de 10 ans chez une femme vaccinée au cours de la grossesse, chez des personnes immunodéprimées ou en cas d’épidémie dans le pays visité.
Chez les personnes souffrant de drépanocytose non traitées, le vaccin contre la fièvre jaune n’est pas contre-indiqué. Chez ceux traités par hydroxycarbamide (HYDREA, SIKLOS), l’association est déconseillée avec tout vaccin vivant atténué comme le vaccin contre la fièvre jaune, sans être contre-indiquée, sous réserve de l'absence de leucopénie (baisse des globules blancs). Une sérologie fièvre jaune est recommandée pour contrôle de l'immunité avant une nouvelle dose de vaccin contre la fièvre jaune.
En France métropolitaine, le vaccin est uniquement disponible dans les centres agréés (retrouvez les centres de vaccination anti-amarile en France).
Comme il s’agit d’un vaccin contenant un virus atténué, mais vivant, la vaccination contre la fièvre jaune est déconseillée chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 9 mois. Néanmoins, si le risque d’infection le justifie, elle peut être pratiquée pendant la grossesse et chez le nourrisson entre 6 et 9 mois.
Il est également recommandé de différer la vaccination chez les femmes qui allaitent des nourrissons de moins de 6 mois. Si la vaccination est nécessaire pendant cette période, l'allaitement doit être suspendu pendant les deux semaines qui suivent l'injection.
Lorsque le vaccin contre la rougeole doit être administré, il est nécessaire de respecter un intervalle minimum d’un mois entre les deux vaccinations. Néanmoins, en cas de départ imminent, les 2 injections peuvent être rapprochées, voire simultanées.
Quelles sont les contre-indications au vaccin contre la fièvre jaune ?
La vaccination est contre-indiquée en cas d’ablation ou de dysfonctionnement du thymus et en cas de déficit immunitaire héréditaire ou acquis : personne ayant eu une transplantation d’organe, infection à VIH/sida, si le taux de lymphocytes CD4 est inférieur à 200/mm3, lors de chimiothérapie anticancéreuse et pendant les 6 mois qui suivent son arrêt, pendant un traitement immunosuppresseur et les 3 mois qui suivent l’arrêt, certaines maladies rares exposant à une baisse de l’immunité. La vaccination est possible chez les personnes âgées, mais elle n'est faite qu'après une évaluation de ses bénéfices et de ses risques selon l'état de santé du patient. Les personnes souffrant de drépanocytose non traitées ou traitées par hydroxycarbamide (HYDREA, SYKLOS) peuvent être vaccinées.
Lorsque la vaccination ne peut être faite, les voyages dans les zones où sévit la maladie sont formellement déconseillés. Néanmoins, en cas de contre-indication, le médecin ou le centre de vaccination agréé remet deux certificats au voyageur. Le premier explique la raison de la contre-indication en français, en anglais et, si possible, dans la langue du pays visité. Le deuxième est placé dans le carnet de vaccination international et indique qu'il existe une contre-indication au vaccin. Les autorités sanitaires du pays visité peuvent néanmoins imposer des mesures d'isolement ou de surveillance pendant cinq jours après l’arrivée.
Les donneurs de sang ne doivent pas donner leur sang durant les quatre semaines qui suivent la vaccination.
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