Mise à jour : 19 décembre 2024
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La dengue ou « grippe tropicale » est une infection due à un flavivirus, transmis par la piqûre de moustiques du genre Aedes, qui piquent dans la journée. Ces moustiques vivent en milieu urbain et se reproduisent dans les points d'eau stagnante autour des habitations (décharges, flaques permanentes, coupelles d'eau sous les plantes, sanitaires inutilisés, etc.). La dengue sévit principalement dans les zones intertropicales : Afrique, Amérique centrale et du Sud, dans les Caraïbes, en Inde, et surtout en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, ces 2 zones étant les plus touchées. La dengue connaît une forte recrudescence depuis quelques années avec une extension mondiale à toutes les zones tropicales et subtropicales. Selon une estimation récente de l’OMS, on compterait environ 50 à 100 millions de cas de dengue par an.

Qui vaccine-t-on contre la dengue ?

Depuis décembre 2024, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination contre la dengue avec le vaccin QDENGA aux Antilles, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion :

  • chez les enfants et les adolescents âgés de 6 à 16 ans ayant un antécédent d'infection par la dengue, y compris chez ceux qui souffrent de drépanocytose ou ceux présentant d’autres maladies qui augmentent le risque de dengue sévère. En l’absence de preuve documentée d’infection antérieure de dengue, un test sanguin peut être effectué avant d’envisager la vaccination. La vaccination des enfants âgés de 6 à 16 ans souffrant de drépanocytose sans antécédent de dengue peut être envisagée au cas par cas. La réalisation d’un dépistage prévaccinal de façon systématique (pour vacciner tous les enfants qui ont déjà eu la dengue) n’est pas recommandée ;
  • chez les personnes âgées de 17 à 60 ans, avec ou sans antécédent de dengue, mais qui ont des maladies augmentant le risque de dengue sévère (drépanocytose, hypertension artérielle compliquée, diabète, obésité, insuffisance rénale, affections cardio-pulmonaires chroniques, autres hémoglobinopathies, thrombocytopathies). La vaccination dans cette population est justifiée par le risque élevé de formes sévères de dengue, y compris en cas de premier épisode de dengue, en raison du risque d'aggravation de ces autres maladies.

En l’absence de données chez les personnes vivant dans des zones où la dengue n’est pas présente et devant se rendre dans des zones où elle l'est (le cas des touristes), et compte tenu en outre de la faible probabilité que ces voyageurs aient déjà contracté la dengue, la vaccination contre la dengue n’est pas recommandée actuellement chez les voyageurs.

Comment vaccine-t-on contre la dengue ?

La recommandation vaccinale actuelle s’appuie sur le vaccin QDENGA. Il s’agit d’un vaccin vivant atténué, qui contient les 4 sérotypes de la dengue.

Il est administré selon un schéma vaccinal en 2 doses espacées de 3 mois. La nécessité d’une dose de rappel n’a pas encore été établie. Après une infection par la dengue, il est préconisé d’attendre 6 mois avant d’être vacciné.
Le schéma vaccinal doit être réalisé entre deux épidémies.

QDENGA étant vaccin vivant, il est contre-indiqué chez les sujets immunodéprimés, la femme enceinte ou qui allaite.

Les personnes vaccinées doivent continuer de respecter les mesures de lutte contre les moustiques, notamment les mesures de protection individuelle à l’égard des piqûres de moustiques (répulsifs, vêtements longs, moustiquaires).

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