L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'en 2021 le paludisme a touché 247 millions de personnes à travers le monde et a causé environ 619 000 décès. Cette maladie représente un risque sanitaire que les voyageurs se rendant dans les zones touchées doivent toujours garder à l’esprit en respectant un ensemble de mesures préventives.
Aujourd'hui, le paludisme concerne essentiellement les pays d'Afrique subsaharienne (à l'exception de l'Afrique du sud, du sud de la Namibie et du Botswana) : 96 % des cas de paludisme sont signalés dans 29 pays africains. En Amérique tropicale, le paludisme sévit en zone amazonienne, avec une augmentation des cas au Venezuela. En Asie, le risque est surtout présent en Papouasie Nouvelle-Guinée, dans les îles Salomon et dans certaines zones du Myanmar (Birmanie).
En 2021, en France, plus de cinq mille cas de paludisme ont été déclarés, principalement chez des personnes d’origine africaine, résidant en France (et ayant effectué un "voyage au pays") ou arrivant d’Afrique. La prévention du paludisme repose sur deux principes de base : se protéger contre les piqûres de moustique et prendre un traitement préventif adapté à sa destination, sans modifier ni la posologie ni la durée du traitement conseillées par son médecin.
Qu'est-ce que le paludisme ?
Le paludisme, également appelé malaria, est dû à un parasite microscopique du genre Plasmodium, transmis par les piqûres d’anophèles femelles, des moustiques qui sévissent uniquement le soir et la nuit.
Quatre espèces de Plasmodium existent : la plus fréquente, et la seule qui puisse entraîner des formes graves, est appelée Plasmodium falciparum. Cette maladie sévissait autrefois dans de nombreuses régions marécageuses d'Europe, dont la France. Elle portait le nom de « fièvre tierce » ou « fièvre quarte » car, selon le type de parasite, elle se traduit par des accès de fièvre ayant lieu tous les trois (tierce) ou quatre (quarte) jours.
Lorsqu’un moustique anophèle pique une personne, il injecte dans le derme un peu de salive destinée à empêcher le sang de coaguler. Lorsque cet anophèle est porteur de Plasmodium, sa salive est contaminante. Après la piqûre, les Plasmodium gagnent le foie de la personne par le biais de la circulation sanguine, où ils se multiplient en passant inaperçus.
Après une période d’une semaine, les Plasmodium passent en grande quantité dans le sang où ils infectent les globules rouges. Ils s’y multiplient selon des cycles de trois ou quatre jours, jusqu’à provoquer la destruction simultanée des globules infectés. Cette destruction massive provoque un accès de fièvre (la crise de paludisme) accompagné de frissons, de transpiration abondante, de malaises, voire de troubles de la conscience dans les formes graves. D’autres espèces que Plasmodium falciparum peuvent être responsables de crises qui récidivent plusieurs mois ou années après.
La destruction régulière de grandes quantités de globules rouges entraîne une anémie qui se traduit par une fatigue, un essoufflement, une pâleur des muqueuses, etc. Sans traitement, le paludisme peut se compliquer et provoquer des troubles du foie et des reins, des troubles neurologiques, voire le décès de la personne atteinte.
Comment se soigne le paludisme ?
Le paludisme se traite avec des médicaments qui bloquent la multiplication des Plasmodium. Ce sont ces mêmes médicaments dits antipaludiques qui sont utilisés pour prévenir cette maladie, en empêchant les Plasmodium de se multiplier après la piqûre. Ce type de prévention par le biais de médicaments porte le nom de chimioprophylaxie. Elle doit être impérativement complétée par des mesures visant à ne pas être piqué par les moustiques la nuit (port de vêtements longs, utilisation de moustiquaires, de produits répulsifs et d’insecticides).
Donc, d'après l'article, il y aurait possibilité de piqures vecteur de la maladie car des personnes venues de régions où le paludisme est andémique l'ont ramené avec elles ; il suffit qu'une personne déjà infectée soit piquée pour que ce moustique devienne un vecteur de contamination ?
Ces personnes auraient dû se signaler afin d'être prise en charge pour être traitée, mais.....
Article simple et compréhensible par tous. MERCI
Bonjour
Cela supposerait qu'il existe en France des moustiques capables de transmettre le paludisme et qui piqueraient un malade en France puis un autre sujet. Ce n'est pas le cas : il n'y a pas d'anophèles en France.
Les seuls (rarissimes) cas observés de paludisme importé sont des "paludismes d'aéroport" liés au transport d'un moustique anophèle par un avion et qui survit le temps de piquer un sujet proche d'un aéroport https://sante.lefigaro.fr/actualite/2008/08/27/9239-ils-contractent-paludisme-sans-quitter-france