Les contractions des muscles ont besoin des autres éléments de l’appareil locomoteur pour se transformer en mouvements. Les tendons attachent les muscles aux os, eux-mêmes reliés entre eux par des articulations. L’impact de l’activité physique sur ces éléments est moins visible que sur le cœur, la respiration ou les muscles. Pourtant, ils s’adaptent également aux contraintes que les différentes formes d’activité physique leur font subir.
Les effets du sport sur les os
La structure des os
Sous le microscope, les os ressemblent à une éponge ou à un enchevêtrement de travées, similaires aux croisillons de métal qui forment la structure de la tour Eiffel.
Ces travées sont constituées de protéines sur lesquelles du calcium s’est déposé pour former des structures rigides. Dans les os des membres, cette structure se retrouve essentiellement au niveau des extrémités des os. Le long du corps des os (diaphyse, voir figure), les travées sont fortement compressées pour former des lames très denses sur lesquelles s’attachent les tendons et les muscles.
Nos os sont le siège d'un processus de renouvellement constant. À un rythme très lent, ils sont continuellement détruits et reconstruits pour que leur structure soit parfaitement adaptée aux conditions de vie. Au cours de la vie, le squelette est ainsi rebâti quatre à cinq fois.
La structure d’un os
Les os longs des membres, comme le fémur, sont composés
d’un corps (diaphyse) et de deux têtes (épiphyses).
L’adaptation du squelette au sport
L’adaptation des os au sport s’effectue toujours sur le long terme, lors du processus de leur renouvellement. Soumis à l’activité physique, et en particulier aux impacts, les os se renforcent : les diaphyses s’épaississent, les épiphyses deviennent plus denses. L’organisation des travées se modifie pour que les impacts habituellement subis pendant le sport (par exemple, à chaque foulée d’un coureur) soient mieux supportés. Les points d’insertion des muscles se renforcent et s’adaptent aux tractions plus importantes des muscles.
L’inactivité, un séjour prolongé au lit suite à un accident, l’apesanteur (chez les astronautes) et l’ostéoporose (la déminéralisation des os liée à l’âge) fragilisent les os. Inversement, la pratique d’un sport au cours duquel les os subissent des impacts réguliers (course, fitness, sports de ballon, ski, tennis, etc.) favorise leur renouvellement et augmente leur solidité. La pratique de ces sports, même avec une intensité modérée, permet de lutter contre l’ostéoporose. Les sports où les impacts sont rares ou absents (natation, vélo, etc.) n’ont pas d’effets bénéfiques sur les os.
Néanmoins, lors d’impacts excessifs en intensité et fréquence, des problèmes osseux peuvent apparaître.
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