Pour le bénéfice de la mère comme pour celui de son enfant, les vitamines et les minéraux doivent être présents en quantité suffisante dans l'alimentation pendant les périodes de grossesse et d'allaitement, en particulier le calcium et le fer. Quant aux régimes favorisant la conception d'un garçon ou d'une fille, ils ne devraient jamais être suivis sans avis médical et nutritionnel.
Les apports en sels minéraux et en oligoéléments pendant la grossesse
Pendant la grossesse, mieux vaut veiller à avoir des apports suffisants en calcium, en fer, en magnésium et en iode.
Calcium et grossesse
Même si l’absorption et la rétention du calcium sont favorisées par les hormones de la grossesse, l’apport est souvent insuffisant. Un apport quotidien de 1 200 mg de calcium par jour pendant la grossesse assure la constitution du squelette du fœtus, limite le risque de décalcification des os de la mère, réduit les troubles de la tension artérielle et contribue à l’enrichissement du lait. Pour ces raisons, on recommande de consommer au moins quatre produits laitiers par jour et, éventuellement, une eau minérale riche en calcium.
Fer et grossesse
En France, il est fréquent qu'une future mère ait des apports insuffisants en fer avant même le début de sa grossesse. Pour cette raison, le médecin effectue systématiquement un dosage du fer dans le sang lors des premières semaines.
Des besoins en fer plus élevés pendant la grossesse
Les besoins en fer s’accroissent fortement pendant la grossesse. Un apport suffisant en fer permet d’assurer le transport de l’oxygène dans le sang de la mère et du fœtus, et permet à ce dernier de se constituer des réserves en fer. Les besoins sont particulièrement importants pendant les deuxième et troisième trimestres : ils s’élèvent à 20 mg par jour, voire 30 à 50 mg si la mère a débuté sa grossesse avec de faibles réserves de fer.
Veiller à un apport suffisant de fer pendant la grossesse
Pour prévenir ce problème, l’alimentation doit contenir des aliments riches en fer tels que la viande rouge (y compris le canard, la caille et le pigeon), dont le fer est particulièrement bien absorbé, les légumes secs ou les amandes. Les recommandations nutritionnelles sont de limiter la consommation de viande rouge à 500 g par semaine maximum. Mais le canard, la caille et le pigeon ne sont pas concernés par cette limite.
Attention, la consommation de plus d'un litre de thé par jour, ainsi que les aliments riches en fibres, peuvent réduire l’absorption du fer par l’intestin. Un enrichissement de l’alimentation en fer (30 mg par jour en début de grossesse) peut être envisagé par le médecin dans certains cas, chez les adolescentes qui constituent un groupe à risque de carence en fer plus élevé, chez les femmes à grossesses répétées, chez les femmes souffrant de ménorragies importantes (écoulement menstruel excessif) ou chez les femmes ayant une alimentation pauvre en fer, pour des raisons économiques par exemple.
Suggestion de menu riche en fer et en vitamine C | ||
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Magnésium et grossesse
Une alimentation comportant des légumes verts, des coquillages cuits, des légumes secs et une eau minérale riche en magnésium permettra aux femmes enceintes et à celles qui allaitent de couvrir leurs besoins.
Sodium (sel) et grossesse
Pendant la grossesse, l’apport de sel doit être modéré mais suffisant, y compris chez les femmes souffrant d’œdèmes (gonflements). Trop de sel augmente le risque d’hypertension, mais trop peu n’est pas compatible avec le bon déroulement de la grossesse.
Iode et grossesse
Une étude a montré qu’en région parisienne, un tiers des femmes enceintes avait une alimentation trop pauvre en iode et que certaines d’entre elles étaient en état de carence avérée. La consommation de sel iodé, de produits de la mer bien cuits et de jaunes d'œuf est indispensable au bon fonctionnement de la glande thyroïde pendant la grossesse.
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