Le thym est une plante utilisée couramment, en cuisine comme en phytothérapie. Ses huiles essentielles aromatiques sont appréciées pour parfumer un plat, mais également pour dégager les voies respiratoires et apaiser la toux. Le thym est fréquemment utilisé pour favoriser la digestion et combattre les troubles intestinaux.
Origines et usages du thym
Plante médicinale et culinaire, le thym (Thymus vulgaris) pousse partout en région méditerranéenne, où il fait l’objet d’une culture intensive. Ce sont les feuilles séchées et les fleurs qui renferment les principes actifs, notamment des huiles essentielles.
Le thym est traditionnellement utilisé pour favoriser la digestion, pour lutter contre les ballonnements et les flatulences, ainsi que pour dégager les voies respiratoires et apaiser la toux en cas de rhume ou de bronchite.
Les autres usages traditionnels du thym |
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En gargarisme ou en bain de bouche, le thym apaiserait les inflammations de la gorge et donnerait bonne haleine. En tisane, il est également proposé pour soulager les règles douloureuses. Appliquée sur les plaies, une tisane de thym concentrée permettrait de les désinfecter et favoriserait la cicatrisation. |
Comment le thym agit-il ?
Les principes actifs du thym sont le thymol, le p-cymène et le carvacrol, ainsi que des flavonoïdes dont l’activité antispasmodique (contre les spasmes) a été démontrée chez certains animaux. Cette propriété antispasmodique est celle qui permet de lutter contre la toux. Chez les animaux, le thymol et le carvacrol se sont également montrés expectorants (capables de faciliter l’évacuation du mucus par les voies respiratoires).
In vitro (dans le tube à essai), l’huile essentielle de thym et le thymol ont une action antiseptique sur des germes comme Helicobacter pylori (responsable des ulcères duodénaux) ou les champignons microscopiques responsables des mycoses.
Quelques autres plantes expectorantes |
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La phytothérapie traditionnelle utilise également les plantes suivantes pour soulager les symptômes de bronchite :
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Quelle efficacité pour le thym ?
L’utilisation du thym repose essentiellement sur l’usage traditionnel et l’on dispose de peu d’études cliniques. Une étude portant sur 60 patients se plaignant de toux grasse a comparé un traitement de cinq jours avec deux sirops différents, l’un à base de thym, l’autre à base de bromhexine (un fluidifiant des sécrétions bronchiques). Une efficacité comparable a été notée entre les deux traitements.
Dans une autre étude, auprès de 154 enfants présentant une bronchite ou une toux, l'administration de sirop de thym pendant 7 à 14 jours a diminué l'intensité de la toux pour 93,5 % d'entre eux.
Enfin, de toutes récentes études ont montré l’efficacité d’un vernis à base de thymol et de chlorhexidine (un antiseptique) appliqué à la base des dents, dans le cadre de la prévention des caries et des maladies de la gencive.
Ce qu'en pensent les autorités de santé
... l'EMA
L’Agence européenne du médicament considère le thym « d’un usage traditionnel comme expectorant, contre la toux et lors de rhume ». Elle recommande d’en réserver l’usage aux adultes et aux enfants de plus de douze ans.
De plus, elle considère que les mélanges feuilles de thym / racine de primevère (Primula veris ou P. elatior) peuvent se prévaloir soit « d’un usage médicalement bien établi contre la toux » (dans le cas des propriétés expectorantes des produits ayant reçu une autorisation de mise sur le marché - AMM), soit d’un « usage traditionnel contre la toux associée au rhume » lorsqu’il s’agit de produits sans AMM.
Les produits à base de thym et de primevère ayant reçu une AMM sont réservés aux adultes.
... l'OMS
L’Organisation mondiale de la santé reconnaît l’usage du thym « contre les dyspepsies (digestion difficile) et autres désordres gastro-intestinaux, contre la toux lors de rhume ou bronchites, et en gargarisme contre les laryngites et l’inflammation des amygdales ». En application locale, les propriétés antiseptiques et cicatrisantes du thym sont mentionnées, sur les plaies superficielles de la peau et contre les irritations de la bouche.
... la Commission E
La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du thym dans « les bronchites et les toux productives [qui produisent du mucus], ainsi que lors de rhumes ».
... l'ESCOP
La Coopération scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du thym « dans les catarrhes des voies aériennes supérieures, comme un traitement complémentaire dans le traitement de la coqueluche, et pour soulager les irritations de la bouche et la mauvaise haleine ».
Comment utiliser le thym ?
Formes et dosage du thym
La posologie habituelle est de 1 à 2 g de plante séchée par tasse d’eau bouillante, en infusion, plusieurs fois par jour, ou l’équivalent en herbe fraîche. Pour la prise en extrait liquide (sirop), la posologie est calculée en fonction de la concentration en principes actifs.
Une tisane de thym ou une goutte d’huile essentielle diluée dans un bol d’eau chaude peuvent également être utilisées en inhalation pour dégager les voies respiratoires. Des infusions plus concentrées (5 g de plante sèche pour 100 ml d’eau) sont employées en gargarisme ou en bain de bouche.
Les mélanges feuilles de thym / racine de primevère sont à utiliser selon les recommandations de la notice du produit.
Contre-indications du thym
Il n’y a pas de contre-indications particulières à l’usage du thym. Parfois, certaines personnes développent une allergie aux principes actifs du thym, en particulier après une exposition massive ou répétée. L’utilisation du thym est déconseillée aux personnes allergiques aux plantes de la famille des labiées (menthe, sauge, romarin, lavande, serpolet, etc.).
Effets indésirables et surdosage du thym
Les effets indésirables du thym sont rares : allergie de la peau (avec une réaction croisée chez les personnes allergiques au céleri ou au pollen de bouleau), réaction d’hypersensibilité (avec un cas exceptionnel rapporté de choc anaphylactique et d’œdème de Quincke), ainsi que parfois nausées ou douleurs abdominales.
Interactions du thym avec d'autres substances
Aucune interaction connue n’est rapportée avec le thym.
Thym, grossesse et allaitement
Même si les études n’ont pas montré de toxicité pour le fœtus, il est préférable de ne pas prendre de thym pendant la grossesse, hors usage culinaire. Les femmes qui allaitent devraient également s’abstenir d’en prendre, les substances actives du thym étant susceptibles de passer dans le lait.
Le thym chez les enfants
Une étude a évalué l’effet du thym sur des enfants atteints de bronchite, âgés de deux mois à quatorze ans, sans mettre en évidence de toxicité particulière. Chez les enfants de quatre à douze ans, son usage thérapeutique devrait se faire sur avis médical.
Enfin, son usage sous forme d’huile essentielle ou de teinture chez les enfants de moins de quatre ans est fortement déconseillé.
L'avis du spécialiste sur le thym |
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L’usage d’infusion de thym en cas de rhume ou de toux grasse semble être intéressant. Attention, une toux persistant plus de 48 heures justifie une consultation médicale. L’intérêt du thym dans les digestions difficiles n’a pas été formellement démontré. |
Bonjour, les deux études présentées ne sont pa des références du fait pour la première da la comparaison à un "expectorant" qui n'a pas montré son efficacité. Quant à la deuxième étude citée, sans comparateur, l'évolution naturelle de la toux se fait en 7 à 14 jours. N'est-on pas entrain de perdre la rigueur scientifique ?
Bonjour
Nous essayons dans la mesure du possible de rapporter les études scientifiques disponibles et les avis des agences sanitaires et sociétés savantes.
Il est clair que toutes les études ne se valent pas, d'où l'intérêt de donner la possibilité à nos lecteurs vigilants de poster des commentaires ;-)
Tout à fait d‘accord …