| par ml |
Iloprost trométamol exprimé en iloprost
| 10 µg |
ou | 20 µg |
Excipients : trométamol, éthanol 96 %, chlorure de sodium, acide chlorhydrique (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
Excipient à effet notoire :
- Ventavis 10 µg/ml : 1 ml contient 0,81 mg d'éthanol à 96 % (équivalent à 0,75 mg d'éthanol).
- Ventavis 20 µg/ml : 1 ml contient 1,62 mg d'éthanol à 96 % (équivalent à 1,50 mg d'éthanol).
Traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire primitive dans le but d'améliorer la tolérance à l'effort et les symptômes chez les patients adultes en classe fonctionnelle III (NYHA).
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
L'utilisation de Ventavis est déconseillée chez les patients atteints d'hypertension pulmonaire instable avec insuffisance cardiaque droite avancée. En cas de détérioration ou d'aggravation de l'insuffisance cardiaque droite, le relais par un autre traitement devra être envisagé.
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Hypotension :
- La pression artérielle systémique doit être surveillée lors de la mise en route du traitement par Ventavis. Afin d'éviter une majoration de l'hypotension, la prudence est requise notamment en cas de pression artérielle systémique basse, d'hypotension orthostatique ou de traitements en cours par des médicaments pouvant diminuer la pression artérielle systémique. Le traitement par Ventavis ne doit pas être instauré chez des patients dont la pression artérielle systolique est inférieure à 85 mm Hg. Il convient de rester vigilant quant à l'existence d'affections intercurrentes ou de traitements concomitants susceptibles de majorer le risque d'hypotension et de syncope (cf Interactions).
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Syncope :
- L'effet vasodilatateur pulmonaire de l'iloprost inhalé est de courte durée (une à deux heures). La syncope est un symptôme fréquent de la maladie elle-même et peut également survenir sous traitement. Les patients présentant des syncopes en rapport avec l'hypertension pulmonaire doivent éviter tout effort inhabituel, notamment pendant leurs activités physiques. Une inhalation peut être utile avant tout exercice physique. L'augmentation de la fréquence de survenue de syncopes peut traduire un échappement thérapeutique, un manque d'efficacité et/ou une aggravation de la maladie. Il faut alors envisager un ajustement et/ou le changement du traitement (cf Effets indésirables).
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Patients atteints d'affections respiratoires :
- L'inhalation de Ventavis peut induire le risque de survenue de bronchospasme, en particulier chez les patients présentant une hyperréactivité bronchique (cf Effets indésirables). En outre, le bénéfice de Ventavis n'a pas été établi en cas de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou d'asthme sévère. Les patients présentant une infection pulmonaire aiguë, une BPCO ou un asthme sévère doivent être surveillés attentivement.
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Maladie veino-occlusive pulmonaire :
- Les traitements vasodilatateurs pulmonaires peuvent aggraver de façon significative l'état cardiovasculaire des patients ayant une maladie veino-occlusive pulmonaire. En cas d'apparition d'un œdème aigu du poumon, la possibilité d'une maladie veino-occlusive sous-jacente doit être envisagée et le traitement par Ventavis doit être interrompu.
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Interruption du traitement :
- En cas d'interruption du traitement par Ventavis, le risque d'effet rebond ne peut être formellement exclu. Une surveillance étroite des patients est de rigueur en cas d'arrêt de l'iloprost et le relais par un autre traitement doit être envisagé chez les patients présentant un état clinique critique.
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Insuffisance rénale ou hépatique :
- Les données acquises avec l'administration intraveineuse de l'iloprost montrent une diminution de l'élimination en cas d'altération de la fonction hépatique et chez les insuffisants rénaux dialysés (cf Pharmacocinétique). L'initiation du traitement devra être prudente. Il est recommandé de respecter un intervalle de 3 à 4 heures entre les prises (cf Posologie et Mode d'administration).
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Glycémie :
- L'administration orale d'iloprost clathrate chez le chien pendant une durée prolongée allant jusqu'à un an s'est accompagnée d'une légère augmentation de la glycémie à jeun. Il n'est pas exclu qu'il en soit de même chez l'être humain en cas de traitement prolongé par Ventavis.
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Exposition accidentelle à Ventavis :
- Pour éviter toute exposition accidentelle, il est recommandé d'utiliser Ventavis avec des nébuliseurs déclenchés par l'inspiration (tels que le Breelib ou l'I-Neb) dans une pièce bien ventilée.
- Les nouveau-nés, les jeunes enfants et les femmes enceintes ne doivent pas être exposés à Ventavis dans l'air ambiant.
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Contact avec la peau et les yeux, ingestion orale :
- La solution de Ventavis pour inhalation par nébulisation ne doit pas entrer en contact avec la peau et les yeux ; l'ingestion orale de Ventavis doit être évitée. L'inhalation du produit doit être réalisée uniquement à l'aide d'un embout buccal, en évitant toute administration par l'intermédiaire d'un masque facial.
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Excipients :
- Ventavis contient de l'éthanol.
- Ventavis 10 microgrammes/ml contient 0,81 mg d'alcool (éthanol) par ml, ce qui équivaut à 0,081 % (p/v). La quantité de 0,81 mg d'alcool dans 1 ml de ce médicament équivaut à moins de 1 ml de bière ou de vin.
- Ventavis 20 microgrammes/ml contient 1,62 mg d'alcool (éthanol) par ml, ce qui équivaut à 0,162 % (p/v). La quantité de 1,62 mg d'alcool dans 1 ml de ce médicament équivaut à moins de 1 ml de bière ou de vin.
- La faible quantité d'alcool contenue dans ce médicament n'est pas susceptible d'entraîner d'effet notable.
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Passage au nébuliseur Breelib :
- Les données cliniques disponibles concernant l'utilisation du nébuliseur Breelib sont limitées. La première utilisation de Breelib chez les patients utilisant un autre dispositif de nébulisation au préalable, doit être effectuée à la dose de 2,5 µg d'iloprost délivrée à la sortie de l'embout buccal en utilisant une ampoule de 1 ml de Ventavis 10 µg/ml et sous étroite surveillance médicale afin de s'assurer que l'administration plus rapide d'iloprost avec le nébuliseur Breelib est bien tolérée. La première nébulisation avec Breelib doit être effectuée à la dose de 2,5 µg même si les patients étaient déjà stabilisés à la dose de 5 µg avec le dispositif de nébulisation qu'ils utilisaient habituellement (cf Posologie et Mode d'administration).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Femmes en âge de procréer :
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par Ventavis.
Grossesse :
La grossesse peut aggraver une hypertension pulmonaire (PH) et compromettre le pronostic vital. Les femmes présentant une hypertension pulmonaire doivent éviter d'être enceinte.
Les études menées chez l'animal ont mis en évidence des effets sur la reproduction (cf Sécurité préclinique).
Il existe des données limitées sur l'utilisation de l'iloprost chez la femme enceinte. En cas de survenue d'une grossesse, l'utilisation de Ventavis pourra être envisagée compte tenu du bénéfice potentiel pour la mère, seulement après évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque chez les femmes qui décident de poursuivre leur grossesse malgré les risques connus en cas d'hypertension artérielle pulmonaire dans ces conditions.
Allaitement :
Le passage de l'iloprost/ses métabolites dans le lait maternel n'a pas été évalué. De très faibles concentrations d'iloprost ont été retrouvées dans le lait chez les rates (cf Sécurité préclinique). L'éventualité d'un risque pour l'enfant allaité ne pouvant être exclue, il est préférable de ne pas allaiter pendant le traitement par Ventavis.
Fertilité :
Les études menées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères de l'iloprost sur la fertilité.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
Chez les patients présentant des symptômes d'hypotension tels que des sensations vertigineuses, le traitement par Ventavis a une influence importante sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
La prudence est de rigueur en début du traitement et jusqu'à ce que la tolérance individuelle du patient soit déterminée.
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Symptômes :
- Des cas de surdosage ont été rapportés. Les symptômes d'un surdosage sont principalement liés à l'effet vasodilatateur de l'iloprost.
- Les symptômes fréquemment observés suite à un surdosage sont : des sensations vertigineuses, des céphalées, des bouffées vasomotrices, des nausées, des douleurs dans les mâchoires ou le dos. Peuvent également être observés : une hypotension, une augmentation de la pression artérielle, une bradycardie ou une tachycardie, des vomissements, des diarrhées, ou des douleurs dans les membres.
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Conduite à tenir :
- Aucun antidote n'est connu. En cas de surdosage, il est recommandé d'interrompre la nébulisation, d'assurer une surveillance clinique et d'instaurer un traitement symptomatique si besoin.
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Toxicité systémique :
- Au cours des études de toxicité aiguë, l'administration par voie orale et intraveineuse d'iloprost en dose unique a entraîné des symptômes sévères d'intoxication ou la mort des animaux (voie intraveineuse) à des posologies environ deux fois plus élevées que la dose thérapeutique intraveineuse. Du fait de la forte activité pharmacologique de l'iloprost et compte tenu des doses unitaires utilisées pour l'usage thérapeutique, les résultats observés lors des études de toxicité aiguë ne sont pas prédictifs d'un risque d'effets indésirables en administration aiguë chez l'homme. Comme attendu avec une prostacycline, l'iloprost a entraîné des effets hémodynamiques (vasodilatation, rougeur cutanée, hypotension, inhibition des fonctions plaquettaires, détresse respiratoire) et des signes généraux d'intoxication, tels qu'apathie, troubles de la marche et modifications posturales.
- La perfusion intraveineuse/sous-cutanée continue d'iloprost pendant des périodes allant jusqu'à 26 semaines chez des rongeurs et des non-rongeurs n'a pas provoqué de toxicité organique à des doses 14 à 47 fois supérieures à l'exposition systémique chez l'homme. Les seules observations ont été les effets pharmacologiques attendus : hypotension, rougeur cutanée, dyspnée, accélération de la motilité intestinale.
- Lors d'une étude d'inhalation chronique menée chez le rat sur 26 semaines, la dose maximale pouvant être administrée correspondant à 48,7 µg/kg/jour, a été identifiée comme la dose sans effet indésirable (NOAEL, « No Observed Adverse Effect Level »). Les expositions systémiques atteintes après inhalation étaient plus de 10 fois supérieures à l'exposition thérapeutique correspondante chez l'homme (Cmax, ASC cumulative).
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Potentiel génotoxique et tumorigène :
- Les études in vitro (sur bactéries, cellules de mammifères et lymphocytes humains) et in vivo (test du micronucleus) sur les effets génotoxiques n'ont pas mis en évidence de potentiel mutagène.
- Aucun potentiel tumorigène de l'iloprost n'a été observé au cours des études menées chez le rat et la souris.
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Toxicité sur la reproduction :
- Au cours des étude de toxicité embryofœtale chez le rat, l'administration intraveineuse continue d'iloprost a entraîné des anomalies non dose-dépendantes de phalanges uniques des pattes antérieures chez certains fœtus/petits.
- Ces altérations ne sont pas considérées comme des effets tératogènes, mais sont plus probablement liées à l'induction par l'iloprost d'un retard de croissance au cours de la phase finale de l'organogenèse, en raison de modifications hémodynamiques au niveau fœto-placentaire. Aucun trouble du développement postnatal ni des fonctions de reproduction n'a été constaté dans la descendance témoignant du fait que le retard de croissance intra-utérin a été compensé au cours du développement postnatal. Lors d'études comparables d'embryotoxicité menées chez le lapin et le singe, aucune anomalie digitale de ce type, ni aucune anomalie structurelle macroscopique, n'a été observée, même après des doses beaucoup plus élevées, dépassant plusieurs fois la dose utilisée en thérapeutique. Chez le rat, l'iloprost et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel en faibles quantités (moins de 1 % de la dose d'iloprost administrée par voie intraveineuse). Aucun trouble du développement postnatal ni des fonctions de reproduction n'a été constaté chez les animaux exposés lors de l'allaitement.
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Tolérance locale, potentiel de sensibilisation par contact et d'antigénicité :
- Chez le rat, l'inhalation d'iloprost à la concentration de 20 µg/ml jusqu'à 26 semaines n'a provoqué aucune irritation locale des voies respiratoires supérieures et inférieures.
- Une étude de sensibilisation dermique (test de maximisation) et un test d'antigénicité chez le cobaye n'ont révélé aucun potentiel à induire une sensibilisation.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
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Durée de conservation :
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- Ventavis 10 µg/ml, solution pour inhalation par nébuliseur : 4 ans.
- Ventavis 20 µg/ml, solution pour inhalation par nébuliseur : 5 ans.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Lors de chaque séance de nébulisation, verser tout le contenu d'une ampoule de Ventavis dans la cuve immédiatement avant l'emploi.
Éliminer toute solution restant dans le nébuliseur après la séance de nébulisation. En outre, les instructions d'hygiène et de nettoyage des nébuliseurs fournies par les fabricants des dispositifs doivent être soigneusement respectées.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
LISTE I
Médicament soumis à prescription hospitalière réservée aux spécialistes en pneumologie ou en cardiologie. |
AMM | EU1/03/255/004 ; CIP 3400937548052 (2006, RCP rév 27.11.2023) 30 amp 1 ml à 10 µg/ml. |
| EU/1/03/255/009 ; CIP 3400927985973 (2014, RCP rév 27.11.2023) 30 amp 1 ml à 20 µg/ml. |
| EU/1/03/255/010 ; CIP 3400927986055 (2014, RCP rév 27.11.2023) 168 amp 1 ml à 20 µg/ml. |
Prix de cession (HT) par UCD : |
| UCD 3400892974675 (ampoule de 1 ml à 10 µg/ml) : 13,941 euros. |
| UCD 3400894057093 (ampoule de 1 ml à 20 µg/ml) : 16,032 euros. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 100 %. |
Titulaire de l'AMM : Bayer AG, 51368 Leverkusen, Allemagne.