La pandémie de COVID-19 a nécessité la vaccination initiale rapide et urgente de millions de personnes en 2022. Les recommandations pour les campagnes de rappel et les vaccins disponibles sont susceptibles d’évoluer.
Pourquoi la vaccination contre la COVID-19
Un très grand nombre de doses de vaccins contre la COVID-19 a été administré dans le monde (13,5 milliards) au moment de la pandémie. Des études ont permis de confirmer l’efficacité du vaccin en termes de protection vis-à-vis de l’infection, notamment contre les formes graves. L’efficacité varie de 67 % à 98 % selon les vaccins. On estime que les vaccins commercialisés en France ont entraîné une très forte réduction du nombre de personnes présentant des symptômes ou des formes graves de COVID-19 nécessitant une hospitalisation.
De plus, il a été démontré que les vaccins contre la COVID-19 ont un effet protecteur vis-à-vis du Covid long, tant chez les adultes que chez les enfants. Une étude menée dans trois pays (Royaume-Uni, Espagne et Estonie) sur plus de 10 millions de personnes qui avaient été vaccinées et 10 millions non vaccinées a montré une réduction de 40 % de ce risque, notamment avec les vaccins à ARNm.
Les différents types de vaccins contre la COVID-19
Les vaccins contre la COVID-19 ont été développés au moment de la pandémie. Il en existe plusieurs types :
- Des vaccins dits « à ARN messager (ARNm) » sans adjuvant : ces vaccins contiennent de l'ARN codant pour la protéine spike du virus SARS-CoV-2, encapsulé dans des nanoparticules lipidiques. Leurs formules originales (COMIRNATY et SPIKEVAX) ont été utilisées pour la primovaccination contre la COVID-19 et leurs formules bivalentes (COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.1, COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.4-5 ; COMIRNATY OMICRON XBB 1.5 ; SPIKEVAX BIVALENT ORIGINAL/OMICRON BA.1 ; SPIKEVAX BIVALENT ORIGINAL/OMICRON BA.4-5) pour le rappel des personnes de plus de 65 ans, et de celles à risque de formes graves. Pour la campagne de l’automne 2023, une formulation adaptée au variant majoritaire Omicron circulant en France a été disponible pour COMIRNATY, sous 3 dosages.
- Des vaccins à ADN recombinant sans adjuvant (qui ne sont plus commercialisés) : VAXZEVRIA et JCOVDEN. Ces vaccins ne sont recommandés en France que pour les personnes de plus de 55 ans du fait du risque d'accidents thromboemboliques, dont des thromboses veineuses cérébrales. Dans la pratique, ils ne sont plus utilisés.
- Un vaccin protéique recombinant avec adjuvant, NUVAXOVID. Ce vaccin est recommandé en primovaccination pour les adolescents à partir de 12 ans, ou les adultes qui ont une contre-indication ou qui sont réticents à recevoir un vaccin à ARNm. Il est également recommandé en rappel, y compris lorsque la primovaccination a été réalisée avec un autre vaccin.
La vaccination en pratique
Sur la base des données actuellement disponibles, la Haute autorité de santé (HAS) ne recommande plus la primovaccination contre la COVID-19 ni de rappel pour la population générale. Néanmoins, toute personne qui le souhaite peut bénéficier d'une prise en charge d’une vaccination contre la COVID-19.
Les campagnes de vaccination annuelles contre la COVID-19 ciblent désormais les personnes les plus à risque de forme grave de la maladie :
- les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- les nourrissons à partir de 6 mois, enfants, adolescents et adultes ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie ;
- les personnes immunodéprimées ;
- les femmes enceintes ;
- les résidents des établissements en EHPAD ou en unités de soins de longue durée ;
- les personnes vivant dans l'entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.
Une campagne de vaccination pour ces personnes a eu lieu à l’automne 2023. La protection immunitaire apportée par le vaccin baisse plus rapidement dans le temps chez certaines catégories de personnes. Une dose supplémentaire de vaccin est recommandée au printemps 2024 pour les personnes âgées de 80 ans ou plus, patients immunodéprimés, quel que soit leur âge et résidents des établissements en EHPAD ou en unités de soins de longue durée, quel que soit leur âge. Cette campagne aura lieu du 15 avril au 16 juin 2024. Une extension de cette campagne pourra être envisagée jusqu’au 15 juillet 2024 si la situation épidémiologique le justifie.
Le délai à respecter entre deux doses de vaccin contre le COVID-19 ou entre une infection au COVID-19 et une dose de vaccin est de 6 mois.
Pour les personnes de 80 ans et plus ainsi que pour les personnes résidant en EHPAD ou en unités de soins longue durée et pour les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge, ce délai est réduit à 3 mois depuis la dernière injection ou infection.
L’injection du vaccin peut être faite par des professionnels de santé tels que les médecins généralistes ou spécialistes, les pharmaciens, les infirmiers ou les sages-femmes.
La vaccination contre la COVID-19 est recommandée chez la femme enceinte. En France, seuls les vaccins à ARNm sont utilisés pendant la grossesse, comme lors de l'allaitement. Il n'y a aucun délai à respecter entre une vaccination contre la COVID-19 et le début d'une grossesse. Si une grossesse est découverte après une injection, la poursuite du schéma vaccinal est possible quel que soit le terme de la grossesse.
Le maintien des mesures barrières, y compris chez les personnes ayant reçu un schéma de vaccination complet et, en particulier au contact des personnes à risque de formes graves, est recommandé.
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