Bien débuter son traitement
Certains traitements nécessitent un bilan préalable strict, permettant de dépister d’éventuelles contre-indications. Celles-ci peuvent être absolues (le traitement ne peut pas être prescrit) ou relatives (des précautions particulières s’imposent). Lorsque l’on prend un médicament pour la première fois, la vigilance s’impose pendant les premiers jours du traitement. Certaines personnes peuvent développer rapidement des signes d’intolérance ou d’hypersensibilité (allergie) qui doivent être signalés au plus vite. L’apparition d’un gonflement ou de démangeaisons au niveau de certaines régions du corps, en particulier du visage, est un signe d’allergie qui justifie une consultation médicale en urgence. Les réactions d’hypersensibilité se manifestent le plus souvent sur la peau par des rougeurs, démangeaisons, éruptions de boutons, cloques, etc. Elles peuvent également être digestives, comme les diarrhées ou les nausées. Si une telle réaction se produit, le médecin doit aussitôt en être averti et le traitement interrompu. Lorsque la substance en cause est identifiée, elle doit être signalée systématiquement lors de toute consultation médicale ultérieure.
Respecter les règles de surveillance de son traitement
Certains traitements demandent un suivi médical régulier lors de leur mise en place. Dans certains cas, des analyses de sang sont effectuées régulièrement pour vérifier que la concentration du médicament dans le sang n’est ni insuffisante - ce qui nuirait à son efficacité - ni trop élevée, ce qui le rendrait toxique.
Lors d’un traitement de longue durée, des examens réguliers sont parfois nécessaires pour assurer que le traitement est bien toléré. Différents paramètres peuvent ainsi être surveillés, tels la tension artérielle, le fonctionnement du foie ou du cœur, la concentration des globules blancs dans le sang, les hormones thyroïdiennes ou l’état des reins.
Si des examens sont demandés par le médecin, ils doivent être effectués à la fréquence indiquée sur l’ordonnance et selon les modalités prescrites (dosages effectués à des moments précis, en fonction de l’heure de la dernière prise). Leur oubli peut retarder le dépistage d’une anomalie et avoir de graves conséquences.
Puis-je avoir recours à l’automédication ?
Lorsque l’on suit un traitement établi, il est fortement déconseillé de recourir à l’automédication. Les médicaments disponibles sans ordonnance sont des médicaments à part entière, et peuvent en effet interagir avec les traitements prescrits par le médecin. Des remèdes contre les nausées ou ceux contre le rhume, par exemple, considérés comme anodins, peuvent interagir de manière significative. Certains produits d’automédication contre l’acidité gastrique peuvent empêcher l’absorption d’autres médicaments, et nuire ainsi à leur effet.
Même certains médicaments à base d’extraits de plantes peuvent être à l'origine d'interactions médicamenteuses, notamment avec les médicaments antidépresseurs. C’est ainsi le cas des spécialités à base de millepertuis, utilisées dans le traitement des dépressions légères.
De la même manière, prendre de son propre chef un médicament prescrit auparavant et conservé dans la pharmacie familiale peut avoir de graves conséquences si un nouveau traitement a été mis en place entre-temps. Dans tous les cas, avant de prendre un médicament pour soigner un petit bobo, il est préférable de consulter son médecin ou son pharmacien. Un simple coup de téléphone peut éviter de sérieuses déconvenues. Certains patients prennent les devants et demandent à leur médecin de leur préciser par avance les mesures à prendre en cas de rhume, de maux de tête ou de douleurs.
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