Si la grossesse est une période durant laquelle il est préférable d'éviter de prendre des médicaments, il arrive que cela soit nécessaire. Dans certains cas, une absence de traitement pourrait en effet entraîner un risque pour la mère mais aussi pour l'enfant. Devant chaque situation, le médecin doit évaluer si le bénéfice d'un traitement pour la mère et l'enfant est supérieur au risque de ne pas traiter et au risque médicamenteux pour le fœtus.
Dans quelles situations la prescription de médicaments est-elle nécessaire chez une femme enceinte ?
Dans certains cas, il est nécessaire de prescrire des médicaments à une femme enceinte.
Pour traiter une maladie aiguë de la grossesse
C’est le cas par exemple des infections urinaires, fréquentes pendant cette période, mais aussi de maladies plus bénignes telles qu’un rhume, une allergie, un mal de dos, etc. Est-il nécessaire de prendre des médicaments ? Quels produits choisir ? Ce sont les deux questions majeures auxquelles votre médecin répondra.
Pour compenser un déficit liée à la grossesse
Si votre médecin a identifié un déficit en vitamines ou en minéraux grâce aux examens sanguins demandés à l’issue d’une consultation, il prescrira des compléments minéraux et vitaminiques. Les prescriptions les plus fréquentes concernent le fer et la vitamine B9 (acide folique). Si vous êtes en bonne santé et que vous avez une alimentation équilibrée, un supplément en vitamines n’est, habituellement, pas indispensable.
Pour éviter les contractions précoces de l'utérus
Des médicaments peuvent vous être prescrits dans le cas d’une menace d’accouchement prématuré. Mais le repos reste indispensable dans ce cas.
Pour traiter une maladie chronique préexistante à la grossesse
La prise de médicaments peut s’avérer indispensable pour soigner une maladie chronique antérieure à votre grossesse, comme l’asthme, l’épilepsie, le diabète, etc. Si c’est votre cas, discutez de votre désir de grossesse avec le médecin qui vous suit pour votre maladie, afin de mesurer les risques pour vous et le bébé, ainsi que pour choisir le traitement le plus adapté. Il est possible qu’il vous conseille de reporter votre grossesse jusqu’à ce que votre maladie soit efficacement stabilisée par un traitement compatible avec la grossesse.
Il est également possible que le médecin décide d'interrompre votre traitement habituel. Par exemple, si vous preniez un traitement contre le cholestérol, il peut décider de le suspendre pendant la grossesse. En effet, un taux élevé de LDL-cholestérol (le « mauvais » cholestérol) ne représente un danger qu'après plusieurs années et ne justifie pas d'exposer le fœtus à un médicament. À l'inverse, il pourra décider de maintenir un traitement de fond contre l'asthme car une crise d'asthme peut être dangereuse pour le fœtus.
Le cas de l'homéopathie et de la phytothérapie pendant la grossesse |
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Pendant la grossesse, et pour les problèmes mineurs, les médicaments homéopathiques peuvent être une alternative sans danger, à l’exception des teintures mère et des dilutions 1 DH. La prudence reste donc de mise d’autant que certaines spécialités contiennent une association d’homéopathie et de substances relevant de la médecine classique. Dans tous les cas, assurez-vous auprès de votre pharmacien que cette association n’est pas contre-indiquée dans votre situation. La phytothérapie n’est pas une thérapeutique anodine car les plantes peuvent avoir des effets négatifs sur le fœtus et aucune évaluation de ce type de produits n’a été faite à ce jour pendant la grossesse. N’utilisez des gélules à base de plantes qu’après avis médical. |
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