Mise à jour : 17 février 2009
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L’automédication est fortement déconseillée pendant la grossesse et la période d’allaitement. Un avis médical est toujours nécessaire pour éviter que le fœtus ou le nouveau-né ne souffre d’un effet indésirable qui peut se révéler grave.

automédication femme enceinte

La grossesse

Lorsqu’une femme enceinte prend un médicament, celui-ci passe généralement dans le placenta et, de là, dans le sang du fœtus. Ce phénomène est encore accentué du fait que l’état de grossesse peut ralentir l’élimination des médicaments par l’organisme. Le risque d’une atteinte grave est maximal durant le premier trimestre ; certains médicaments peuvent également nuire à l’enfant pendant les deuxième et troisième trimestres. D’où la nécessité, pour une femme enceinte, de ne jamais prendre de médicament, aussi anodin soit-il, sans demander l’avis de son médecin ou de son pharmacien.

J’ai pris un médicament avant de me savoir enceinte !
Si vous avez pris un traitement alors que vous ne vous saviez pas enceinte, c’est au moment de la découverte de la grossesse et au cours de l’interrogatoire de la première consultation que le médecin vous apportera ses conseils. Il pourra préconiser une surveillance particulière. Chaque cas est particulier et les situations nécessitant une interruption de grossesse sont heureusement exceptionnelles.

La période d’allaitement

De nombreux médicaments sont susceptibles de passer du sang dans le lait maternel. D’autres peuvent diminuer la sécrétion lactée.

Lorsqu’un médicament passe dans le lait maternel, il est absorbé par le nourrisson et peut provoquer des effets indésirables comparables à ceux observés chez l’adulte. Parfois, un nouveau-né peut être sensibilisé à un médicament par le biais du lait maternel et subir une réaction allergique plus tard dans sa vie. Ces réactions sont rares, mais imprévisibles.

Parmi les médicaments sans ordonnance contre-indiqués lors de l’allaitement, on peut citer à titre d’exemple les antiallergiques antihistaminiques - à l’exception de la cétirizine, la pseudoéphédrine présente dans de nombreuses spécialités contre le rhume, la codéine présente dans les médicaments contre la toux ou contre la douleur, ainsi que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (sauf l’ibuprofène, en prise courte et occasionnelle).

Le cas de l’homéopathie et de la phytothérapie

Pendant la grossesse, et pour les problèmes mineurs, les médicaments homéopathiques peuvent être une alternative sans danger, à l’exception des dilutions 1 DH et des teintures mère qui contiennent de l’alcool. La prudence reste de mise, d’autant que certaines spécialités contiennent une association d’homéopathie et de substances allopathiques relevant de la médecine classique.

La phytothérapie n’est pas sans risque, car les plantes, comme les médicaments, peuvent avoir des effets négatifs sur le fœtus. De plus, aucune étude de produits de phytothérapie n’a été menée pour en évaluer les effets pendant la grossesse. N’utilisez des produits à base de plantes qu’après avis médical.

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