Mise à jour : 26 novembre 2024

TRILEPTAL 60 mg/ml susp buv

OXCARBAZEPINE 60 mg/ml susp buv (TRILEPTAL)Copié !
Commercialisé
Synthèse
Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Neurologie > Antiépileptiques (Oxcarbazépine)
Classification ATC
SYSTEME NERVEUX > ANTIEPILEPTIQUES > ANTIEPILEPTIQUES > DERIVES DU CARBOXAMIDE (OXCARBAZEPINE)
Substance

oxcarbazépine

Excipients
saccharine sodique, acide sorbique, macrogol 400 stéarate, acide ascorbique, cellulose dispersible, cellulose microcristalline, carmellose sodique, propylèneglycol, eau purifiée

aromatisant :  citron-prune jaune arôme

Excipients à effet notoire :

EEN sans dose seuil :  p-hydroxybenzoate de propyle, p-hydroxybenzoate de méthyle, éthanol, sorbitol à 70% non cristallisable

Présentation
TRILEPTAL 60 mg/ml Susp buv Fl/250ml

Cip : 3400935790125

Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 36 mois
Après ouverture : durant 7 semaines

Commercialisé
Monographie

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 150 mg (ovale, gris vert pâle, légèrement biconvexe, avec barre de cassure* sur chaque face ; gravé avec « T », une barre de cassure*, « D » sur une face et avec « C », une barre de cassure* et « G » sur l'autre face) :  Boîte de 50, sous plaquettes.
*  La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise de comprimé, elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.


Comprimé pelliculé à 300 mg (ovale, jaune, légèrement biconvexe, avec barre de cassure* sur chaque face ; gravé avec « TE », une barre de cassure*, « TE » inversé sur une face et avec « CG », une barre de cassure* et « CG » inversé sur l'autre face) :  Boîte de 50, sous plaquettes.
*  La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise de comprimé, elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.


Comprimé pelliculé à 600 mg (ovale, rose pâle, légèrement biconvexe, avec barre de cassure* sur chaque face ; gravé avec « TF », une barre de cassure*, « TF » inversé sur une face et avec « CG », une barre de cassure* et « CG » inversé sur l'autre face) :  Boîte de 50, sous plaquettes.
*  La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise de comprimé, elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.


Suspension buvable à 60 mg/ml (blanc cassé à légèrement brun ou légèrement rouge) :  Flacon de 250 ml (muni d'un bouchon inviolable), avec seringue pour administration orale de 10 ml et adaptateur, boîte unitaire.

COMPOSITION

Comprimé :par comprimé
Oxcarbazépine 
150 mg
ou300 mg
ou600 mg
Excipients (communs) : Noyau : silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline, hypromellose, crospovidone, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, talc, dioxyde de titane E171, macrogol 4000 (cp à 150 mg et à 600 mg), macrogol 8000 (cp à 300 mg), oxyde de fer jaune E172 (cp à 150 mg et à 300 mg), oxydes de fer rouge E172 et noir E172 (cp à 150 mg et à 600 mg).
Suspension buvable :par ml
Oxcarbazépine 
60 mg
Excipients : parahydroxybenzoate de propyle (E216), saccharine sodique, acide sorbique (E200), stéarate de macrogol 400, parahydroxybenzoate de méthyle (E218), arôme prune jaune/citron (contenant de l'éthanol), acide ascorbique (E300), cellulose dispersible (contenant de la cellulose microcristalline et de la carmellose sodique), propylèneglycol (E1520), sorbitol (E420) liquide à 70 % (non cristallisable), eau purifiée.

Excipients à effet notoire : chaque ml contient également 175 mg de sorbitol (E420), 25 mg de propylène glycol (E1520), 0,30 mg de parahydroxybenzoate de propyle (E216), 1,20 mg de parahydroxybenzoate de méthyle (E218) et 0,8 mg d'éthanol.

INDICATIONS

Trileptal est indiqué dans le traitement des crises épileptiques partielles avec ou sans généralisation secondaire.
Trileptal est indiqué en monothérapie ou en association chez l'adulte et l'enfant à partir de 6 ans.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

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CONTRE-INDICATIONS

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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Hypersensibilité :
Des réactions d'hypersensibilité de classe I (immédiate) incluant éruptions cutanées, prurit, urticaire, angiœdème et des réactions anaphylactiques ont été rapportées lors de la post-commercialisation. Des cas d'anaphylaxie et d'angiœdème touchant le larynx, la glotte, les lèvres et les paupières ont été rapportés chez des patients après la première prise ou après plusieurs prises de Trileptal. Si un patient présente ces réactions lors d'un traitement par Trileptal, le traitement doit être arrêté et un traitement alternatif doit être instauré.
En cas d'antécédents de réaction d'hypersensibilité à la carbamazépine, les patients doivent être avertis d'un risque de réaction d'hypersensibilité (exemple : réactions cutanées sévères) à Trileptal dans environ 25 à 30 % des cas (cf Effets indésirables).
Des réactions d'hypersensibilité, y compris des réactions d'hypersensibilité systémique, peuvent également survenir chez des patients sans antécédent d'hypersensibilité à la carbamazépine. Ces réactions peuvent être cutanées, hépatiques, sanguines, lymphatiques ou affecter d'autres organes, de façon isolée ou ensemble dans un contexte de réaction systémique (cf Effets indésirables). En général, si des signes et symptômes évocateurs de réactions d'hypersensibilité apparaissent, le traitement par Trileptal doit être immédiatement arrêté.
Réactions dermatologiques :
Des réactions dermatologiques sévères, incluant syndrome de Stevens-Johnson, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse (syndrome de Lyell) et érythème polymorphe, ont été très rarement signalées lors de l'utilisation de Trileptal. Ces réactions dermatologiques sévères peuvent nécessiter une hospitalisation car elles peuvent menacer le pronostic vital et, très rarement, s'avérer fatales. Ces cas associés au Trileptal se sont produits chez les enfants et les adultes. Le temps moyen d'apparition était de 19 jours. Plusieurs cas isolés de réapparition de ces réactions cutanées sévères ont été signalés lors d'une reprise du traitement par Trileptal. Si un patient développe une réaction cutanée avec Trileptal, il faudra envisager l'arrêt immédiat de Trileptal (à moins que l'étiologie de l'éruption ne soit pas clairement liée au médicament) et la prescription d'un autre médicament antiépileptique doit être envisagée afin d'éviter l'apparition de convulsions.
Le traitement par Trileptal ne doit pas être réinstauré chez les patients qui l'ont arrêté à cause d'une réaction d'hypersensibilité (cf Contre-indications).
Allèle HLA-B*1502 - chez les sujets d'origine chinoise (Han) ou thaïlandaise et chez d'autres populations asiatiques :
Les porteurs de l'allèle HLA-B*1502 d'origine chinoise (Han) et thaïlandaise ont montré un risque élevé d'apparition de réactions cutanées sévères telles que le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ)/nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell) au cours d'un traitement par carbamazépine.
La structure chimique de l'oxcarbazépine est apparentée à celle de la carbamazépine, et il est possible que les patients porteurs de l'allèle HLA-B*1502 puissent aussi présenter un risque de SSJ/NET après traitement par oxcarbazépine.
Il existe des données qui suggèrent qu'une telle association existe pour l'oxcarbazépine.
La prévalence des porteurs de HLA-B*1502 est d'environ 10 % dans les populations chinoises Han et thaïlandaises.
Lorsque cela est possible, il est recommandé de dépister la présence de cet allèle chez ces sujets avant l'instauration d'un traitement par carbamazépine ou autre composé chimiquement apparenté.
Chez les patients ayant ces origines pour lesquelles la recherche de l'allèle HLA-B*1502 est positive, l'utilisation de l'oxcarbazépine peut être envisagée si les bénéfices semblent être supérieurs aux risques.
Du fait de la prévalence de cet allèle dans d'autres populations asiatiques (par exemple, au-dessus de 15 % aux Philippines et en Malaisie), la recherche de l'allèle HLA-B*1502 chez les populations à risque peut être envisagée.
La prévalence de l'allèle HLA-B*1502 est négligeable, par exemple, chez les descendants européens, africains, chez les populations hispaniques étudiées, et chez les Japonais et les Coréens (< 1 %).
Les fréquences alléliques se réfèrent au pourcentage de chromosomes dans la population qui porte un allèle donné. Comme une personne porte deux exemplaires de chaque chromosome, mais qu'une seule copie de l'allèle HLA-B*1502 peut être suffisante pour augmenter le risque de SSJ, le pourcentage de patients qui peuvent être à risque est presque égal à deux fois la fréquence de l'allèle.
Allèle HLA-A*3101 - Descendants européens et populations japonaises :
Des données suggèrent que la présence de l'allèle HLA-A*3101 chez les descendants européens et les populations japonaises est associée à un risque majoré d'apparition des réactions cutanées induites par la carbamazépine, telles que le Syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell), le DRESS syndrome (ou Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms) ou les moins sévères comme la pustulose exanthémateuse aiguë généralisée (AGEP) et l'éruption maculopapuleuse généralisée.
La fréquence de l'allèle HLA-A*3101 varie de manière importante selon les populations. L'allèle HLA-A*3101 a une prévalence de 2 à 5 % dans les populations européennes et d'environ 10 % dans la population japonaise.
Il est possible que la présence de l'allèle HLA-A*3101 augmente le risque de réactions cutanées induites par la carbamazépine (principalement les moins sévères) de 5,0 % dans la population générale à 26,0 % chez les sujets d'origine européenne, alors que son absence semble réduire le risque de 5,0 % à 3,8 %.
Allèle HLA-A*3101 - autres descendants :
La fréquence de cet allèle est estimée à moins de 5 % dans la majorité des populations d'Australie, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Nord avec quelques exceptions entre 5 et 12 %. Une fréquence supérieure à 15 % a été estimée dans quelques groupes ethniques d'Amérique du Sud (Argentine et Brésil), Amérique du Nord (Navajo et Sioux aux États-Unis et Sonora Seri au Mexique) et d'Inde du Sud (Tamil Nadu) et entre 10 % et 15 % dans d'autres ethnies natives de ces mêmes régions.
Les fréquences alléliques se réfèrent au pourcentage de chromosomes dans la population qui porte un allèle donné. Comme une personne porte deux exemplaires de chaque chromosome, mais qu'un seul exemplaire de l'allèle HLA-A*3101 peut être suffisant pour augmenter le risque de SSJ, le pourcentage de patients qui peuvent être à risque est presque égal à deux fois la fréquence de l'allèle.
Il n'y a pas assez de données disponibles pour recommander un dépistage systématique de l'allèle HLA-A*3101 avant de débuter un traitement par carbamazépine, ou par un composé chimiquement apparenté.
Si la présence de l'allèle HLA-A*3101 est connue chez des patients d'origine européenne ou japonaise, l'utilisation de carbamazépine ou d'un composé apparenté peut être envisagée si les bénéfices semblent être supérieurs aux risques.
Limites du dépistage génétique :
Les résultats du dépistage génétique ne doivent jamais se substituer à une vigilance clinique appropriée et à un suivi du patient.
Beaucoup de patients asiatiques positifs pour l'allèle HLA-B*1502 et traités par Trileptal ne développeront pas de SSJ/TEN et les patients négatifs pour l'allèle HLA-B*1502 de toute origine ethnique peuvent toujours développer un SSJ/TEN. Ceci est également vrai pour l'allèle HLA-A*3101 par rapport au risque de SSJ, TEN, DRESS, AGEP ou d'éruption maculopapuleuse. Le développement de ces effets indésirables cutanés sévères et de leur morbidité, lié à d'autres facteurs possibles tels que la dose d'antiépileptique, l'observance, les traitements concomitants, les comorbidités et le niveau de surveillance dermatologique n'ont pas été étudiés.
Information destinée aux professionnels de santé :
Si le dépistage de l'allèle HLA-B*1502 est réalisé, un « génotypage HLA-B*1502 » en haute résolution est recommandé. Le dépistage est positif si un ou deux allèles HLA-B*1502 sont détectés, et négatif si aucun allèle HLA-B*1502 n'est détecté. De même, si le dépistage de l'allèle HLA-A*3101 est réalisé, un « génotypage HLA-A*3101 » en haute résolution est recommandé. Le dépistage est positif si un ou deux allèles HLA-A*3101 sont détectés, et négatif si aucun allèle HLA-A*3101 n'est détecté.
Risque d'aggravation des crises épileptiques :
Un risque d'aggravation des crises épileptiques a été rapporté avec Trileptal. Le risque d'aggravation des crises épileptiques a été particulièrement observé chez les enfants mais il peut aussi se produire chez les adultes. En cas d'aggravation des crises épileptiques, Trileptal doit être arrêté.
Hyponatrémie :
Des hyponatrémies, avec des taux sériques de sodium inférieurs à 125 mmol/l, généralement asymptomatiques et n'ayant pas nécessité d'ajustement thérapeutique, ont été rapportées chez 2,7 % des patients traités par Trileptal. L'expérience acquise au cours des études cliniques montre que la natrémie se normalise après réduction de la dose, arrêt du traitement ou mise en œuvre d'un traitement symptomatique (par exemple : restriction hydrique). En cas d'affection rénale préexistante associée à une natrémie basse (exemple : syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique) ou chez les patients recevant de façon concomitante des traitements hyponatrémiants (exemple : diurétiques, desmopressine) ou des AINS (exemple : indométacine), la natrémie devra être contrôlée avant l'instauration du traitement. Par la suite, la natrémie devra être contrôlée après environ 2 semaines, puis tous les mois pendant les 3 premiers mois du traitement ou selon les besoins. Ces facteurs de risque peuvent s'appliquer en particulier au sujet âgé.
Chez les patients traités par Trileptal et devant commencer un traitement hyponatrémiant, les mêmes recommandations devront s'appliquer. De façon générale, s'il apparaît des symptômes cliniques évocateurs d'hyponatrémie lors du traitement par Trileptal (cf Effets indésirables), le contrôle de la natrémie doit être envisagé. Dans les autres cas, le contrôle de la natrémie fait partie du bilan biologique habituel. Un contrôle régulier du poids de tous les patients présentant une insuffisance cardiaque ou une insuffisance cardiaque secondaire devra être réalisé afin de détecter la survenue d'une rétention liquidienne. En cas de rétention liquidienne ou d'aggravation de l'état cardiaque, la natrémie devra être contrôlée. Si une hyponatrémie est constatée, la restriction hydrique est une mesure thérapeutique importante. Bien que l'oxcarbazépine ne conduise que très rarement à une altération de la conduction cardiaque, les patients présentant des troubles de la conduction préexistants (par ex. bloc auriculoventriculaire, arythmie) devront être surveillés attentivement.
Hypothyroïdie :
L'hypothyroïdie est un effet indésirable de l'oxcarbazépine (peu fréquent, cf Effets indésirables). Compte tenu de l'importance des hormones thyroïdiennes dans le développement de l'enfant après la naissance, une surveillance de la fonction thyroïdienne est recommandée dans la population pédiatrique pendant le traitement par Trileptal.
Fonction hépatique :
De très rares cas d'hépatites ont été rapportés, dont l'évolution a été favorable dans la plupart des cas. Lorsqu'une anomalie hépatique est suspectée, un contrôle de la fonction hépatique devra être réalisé et l'interruption du traitement par Trileptal envisagée. Il faut être prudent lors du traitement de patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (cf Posologie et Mode d'administration, Pharmacocinétique).
Fonction rénale :
Chez les patients présentant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min), il faut être prudent durant le traitement par Trileptal, plus particulièrement en ce qui concerne la dose initiale et l'augmentation de dose. Une surveillance des concentrations plasmatiques du DMH peut être envisagée (cf Posologie et Mode d'administration, Pharmacocinétique).
Réactions hématologiques :
De rares cas d'agranulocytose, d'anémie aplasique et de pancytopénie ont été observés après commercialisation chez des patients traités par Trileptal (cf Effets indésirables). L'arrêt du traitement doit être envisagé en cas d'apparition des signes importants de dépression de la moelle osseuse.
Risque suicidaire :
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des médicaments antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo, portant sur des médicaments antiépileptiques, a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour l'oxcarbazépine.
Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et à leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes, d'idées et de comportements suicidaires.
Contraceptifs oraux :
Les femmes en âge de procréer doivent être averties que la prise de Trileptal peut rendre inefficaces les contraceptifs oraux (cf Interactions). Il est recommandé d'utiliser d'autres formes de contraception, non hormonales, pendant le traitement par Trileptal.
Alcool :
La prudence est recommandée en cas de consommation d'alcool lors d'un traitement par Trileptal, car il y a risque de potentialisation des effets sédatifs.
Arrêt du traitement :
Comme pour tous les médicaments antiépileptiques, le traitement par Trileptal doit être arrêté progressivement pour diminuer le risque d'augmentation de la fréquence des crises épileptiques.
Surveillance des concentrations plasmatiques :
Bien que les corrélations entre les doses et les concentrations plasmatiques d'oxcarbazépine, et entre les concentrations plasmatiques et l'efficacité clinique ou la tolérance soient ténues, une surveillance des concentrations plasmatiques peut être nécessaire dans les situations suivantes afin d'écarter une non-observance, ou dans les situations où une altération de la clairance du DMH est attendue, incluant :
  • Modifications de la fonction rénale (cf Posologie et Mode d'administration : Altération de la fonction rénale).
  • Grossesse (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement, Interactions).
  • Utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques (cf Interactions).
Autres (suspension buvable) :
Trileptal suspension buvable contient des faibles quantités d'éthanol (alcool), 0,8 mg par ml. Elle contient des parahydroxybenzoates qui peuvent être à l'origine de réactions allergiques (pouvant être retardées).
En raison de la présence de sorbitol, ce médicament est contre-indiqué chez les patients atteints de rares cas d'intolérance héréditaire au fructose. Le sorbitol peut causer une gêne gastro-intestinale et un effet laxatif léger.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ml, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

INTERACTIONS

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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Femme en âge de procréer et mesures contraceptives :

Trileptal peut entraîner une inefficacité des contraceptifs contenant de l'éthinylestradiol (EE) et du lévonorgestrel (LNG) (cf Mises en garde et Précautions d'emploi, Interactions). Les femmes en âge de procréer doivent être informées de la nécessité d'utiliser une méthode de contraception très efficace (de préférence non hormonale, par exemple un implant intra-utérin) pendant le traitement par Trileptal.


Grossesse :
Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général :
Chez les femmes traitées pour une épilepsie, une augmentation du nombre de malformations a été observée, principalement en cas de polythérapie, particulièrement si elle inclut le valproate.
Par ailleurs, un médicament antiépileptique efficace ne doit pas être arrêté car l'aggravation de la maladie peut être préjudiciable pour la mère comme pour le fœtus.
Risque lié à l'oxcarbazépine :
Il existe un nombre modéré de données chez la femme enceinte (300 - 1000 issues de grossesse). Cependant, les données concernant les malformations congénitales liées à l'oxcarbazépine sont limitées. Les données disponibles n'ont pas mis en évidence d'augmentation du taux global de malformations avec Trileptal par rapport au taux observé dans la population générale (2 à 3 %). Néanmoins, les données relatives étant encore limitées, un risque tératogène modéré ne peut pas être complètement exclu. Les résultats des études concernant le risque de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants exposés à l'oxcarbazépine pendant la grossesse sont contradictoires et un risque ne peut être exclu.
Compte tenu de ces données :
  • en cas de grossesse ou si une grossesse est envisagée, il conviendra de réévaluer soigneusement l'utilisation du produit.
  • Pendant la grossesse, un traitement antiépileptique efficace par oxcarbazépine ne doit pas être interrompu, l'aggravation de la maladie étant préjudiciable à la fois à la mère et au fœtus.
Surveillance et prévention :
Certains médicaments antiépileptiques peuvent contribuer au déficit en acide folique, cause possible d'anomalies fœtales. Une supplémentation en acide folique est recommandée avant et pendant la grossesse. Étant donné que l'efficacité de cette mesure n'est pas démontrée, un diagnostic anténatal spécifique doit être proposé aux femmes, qu'elles soient supplémentées ou non en acide folique.
Des données provenant d'un nombre limité de femmes montrent que le taux plasmatique du métabolite actif de l'oxcarbazépine, le 10-monohydroxy-dérivé (DMH), peut diminuer progressivement pendant la grossesse. Il est recommandé de contrôler étroitement la réponse clinique chez les femmes recevant Trileptal pendant la grossesse pour s'assurer que le contrôle des crises est maintenu. Le dosage plasmatique du DMH peut être nécessaire. Si les doses ont été augmentées pendant la grossesse, le dosage plasmatique du DMH dans le post-partum peut être nécessaire pour la surveillance.
Chez le nouveau-né :
Des syndromes hémorragiques ont été rapportés chez les nouveau-nés avec des médicaments antiépileptiques inducteurs hépatiques. Par mesure de précaution, de la vitamine K1 devra être administrée de façon préventive durant les dernières semaines de la grossesse ainsi qu'au nouveau-né.

Allaitement :

L'oxcarbazépine et son métabolite actif (DMH) sont présents dans le lait maternel. Des données limitées indiquent que les concentrations plasmatiques de DMH des nourrissons allaités sont de 0,2-0,8 µg/ml, ce qui correspond à 5 % au maximum de la concentration plasmatique de DMH maternelle. Bien que l'exposition semble faible, un risque pour le nourrisson ne peut être exclu. Par conséquent, la décision d'allaiter ou non pendant l'utilisation de Trileptal doit tenir compte à la fois des avantages de l'allaitement et du risque potentiel d'effets secondaires chez le nourrisson. S'il est allaité, le nourrisson doit être surveillé pour détecter tout effet indésirable tel que somnolence et faible prise de poids.

Fertilité :

Aucune donnée clinique relative à la fertilité humaine n'est disponible. Chez les rats, l'oxcarbazépine n'a montré aucun effet sur la fertilité. Des effets sur les paramètres de la reproduction ont été observés chez les rates à des doses de DMH comparables aux doses chez l'Homme (cf Sécurité préclinique).


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Trileptal a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des effets indésirables tels que des sensations vertigineuses, une somnolence, une ataxie, une diplopie, une vision floue, des troubles visuels, une hyponatrémie et une diminution du niveau de conscience ont été rapportés avec Trileptal (pour la liste complète des effets indésirables, cf Effets indésirables), particulièrement en début de traitement ou lors d'ajustements de dose (plus fréquemment durant la phase d'augmentation de la dose). Les patients doivent donc faire preuve de prudence lors de la conduite d'un véhicule ou lors de l'utilisation d'une machine.

EFFETS INDÉSIRABLES

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SURDOSAGE

Des cas isolés de surdosage ont été rapportés. La dose maximale absorbée était d'environ 48 000 mg.

Symptômes :
  • Troubles de l'équilibre hydroélectrolytique : hyponatrémie.
  • Affections oculaires : diplopie, myosis, vision floue.
  • Affections gastro-intestinales : nausées, vomissements, hyperkinésie.
  • Troubles généraux et anomalies au site d'administration : fatigue.
  • Investigations : diminution de la fréquence respiratoire, prolongation de l'intervalle QTc.
  • Affections du système nerveux : endormissement et somnolence, sensations vertigineuses, ataxie et nystagmus, tremblements, troubles de la coordination (coordination anormale), convulsion, céphalée, coma, perte de conscience, dyskinésie.
  • Affections psychiatriques : agressivité, agitation, état confusionnel.
  • Affections vasculaires : hypotension.
  • Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée.
Traitement du surdosage :
Il n'existe pas d'antidote spécifique. Il faut instaurer un traitement symptomatique et mettre en œuvre les mesures de soutien qui s'imposent. Il est recommandé d'éliminer le médicament par lavage gastrique et/ou de l'inactiver par l'administration de charbon activé.

PHARMACODYNAMIE

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PHARMACOCINÉTIQUE

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SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE

Les données des études non cliniques de tolérance pharmacologique et de génotoxicité de l'oxcarbazépine et de son métabolite pharmacologiquement actif, le dérivé monohydroxy (DMH), ne révèlent aucun danger particulier pour l'homme.

Des signes de néphrotoxicité ont été observés dans des études de toxicité après administration de doses répétées chez le rat, mais pas chez le chien ou la souris.

Immunotoxicité :
Les études de l'effet immunostimulant menées chez la souris ont montré que le DMH (et, à un moindre degré, l'oxcarbazépine) pourrait induire une hypersensibilité retardée.
Mutagenèse :
L'oxcarbazépine a augmenté les fréquences de mutation dans un test d'Ames in vitro, en l'absence d'activation métabolique dans l'une des cinq souches bactériennes. L'oxcarbazépine et le DMH ont produit des augmentations d'aberrations chromosomiques et/ou de polyploïdie dans un test in vitro sur un ovaire de hamster chinois, en l'absence d'activation métabolique. Le DMH était négatif au test d'Ames, et aucune activité mutagénique ou clastogénique n'a été trouvée avec l'oxcarbazépine ou le DMH dans des cellules in vitro de hamster chinois V79. L'oxcarbazépine et le DMH sont tous les deux négatifs pour des effets clastogéniques ou aneugéniques (formations de micronoyaux) lors d'un test in vivo sur de la moelle osseuse de rat.
Toxicité sur la reproduction :
Chez le rat, la fertilité des deux sexes n'est pas affectée par l'oxcarbazépine à des doses orales allant jusqu'à 150 mg/kg/jour, pour lesquelles il n'y a pas de marge de sécurité. Néanmoins, une perturbation du cycle œstral et un nombre réduit de corps jaunes, d'implantations et d'embryons vivants ont été observés chez les femelles à des doses de DMH comparables à celles des humains (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Les études standards de toxicité sur la reproduction chez le rongeur et le lapin ont montré des augmentations de l'incidence de la mortalité embryofœtale et/ou un léger retard du développement anténatal et/ou postnatal de la progéniture aux doses toxiques pour la mère. Une augmentation des malformations embryofœtales chez le rat a été observée dans l'une des huit études d'embryotoxicité qui ont été réalisées avec l'oxcarbazépine ou le DMH à des doses qui ont également causé une toxicité pour la mère (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Carcinogenèse :
Dans les études de carcinogenèse, il a été observé des tumeurs hépatiques (rats et souris), des tumeurs testiculaires et des tumeurs à cellules granuleuses dans le tractus génital des femelles (rats) chez les animaux traités. La survenue des tumeurs hépatiques était plus probablement une conséquence de l'induction des enzymes microsomiales hépatiques, un phénomène inductif, qui bien que ne pouvant être exclu, n'est que faible ou absent chez les patients traités par Trileptal. Les tumeurs testiculaires peuvent avoir été induites par des concentrations élevées d'hormone lutéinisante. En raison de l'absence d'une telle augmentation chez l'humain, ces tumeurs sont considérées comme dénuées de signification clinique. Une augmentation de l'incidence, liée à la dose, des tumeurs à cellules granuleuses dans le tractus génital des femelles (col de l'utérus et vagin) a été observée chez la rate lors d'une étude de carcinogenèse avec le DMH. Ces effets ont été observés à des niveaux d'exposition comparables aux niveaux d'exposition attendus en clinique. Le mécanisme d'apparition de ces tumeurs n'a pas été complètement déterminé mais peut être lié à une augmentation des concentrations d'estradiol spécifique au rat. La signification clinique de ces tumeurs est peu claire.

MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
3 ans.

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

Suspension buvable :
Après la première ouverture du flacon : à conserver pendant un maximum de 7 semaines.

MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Pas d'exigences particulières.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE II
AMM3400935357014 (2000, RCP rév 08.11.2024) cp 150 mg.
3400935357243 (2000, RCP rév 08.11.2024) cp 300 mg.
3400935357472 (2000, RCP rév 08.11.2024) cp 600 mg.
3400935790125 (2001, RCP rév 08.11.2024) susp buv.
  
Prix :7,14 euros (50 comprimés à 150 mg).
14,22 euros (50 comprimés à 300 mg).
18,67 euros (50 comprimés à 600 mg).
27,96 euros (250 ml de suspension buvable en flacon).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 7,14 euros  (50 cp 150 mg), 14,22 euros  (50 cp 300 mg), 18,67 euros  (50 cp 600 mg).

Laboratoire

Novartis Pharma SAS
8/10, Rue Henri-Sainte-Claire-Deville. CS 40150. 92563 Rueil-Malmaison cdx
Tél : 01 55 47 60 00
Information et Communication Médicales :
Tél : 01 55 47 66 00
E-mail : icm.phfr@novartis.com
http://www.novartis.fr
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