Mise à jour : 25 janvier 2023

MINI-SINTROM 1 mg cp

ACENOCOUMAROL 1 mg cp (MINI-SINTROM)Copié !
Commercialisé

Sommaire

Documents de référence
  • Fiche de Bon Usage de Médicament
  • Avis de la transparence (SMR/ASMR) (3)
Synthèse
Classification pharmacothérapeutique VIDAL
Cardiologie - Angéiologie > Prévention cardiovasculaire > Anticoagulants - Antiagrégants plaquettaires > Anticoagulants : voie orale > Coumariniques (Acénocoumarol)
Hémostase - Hématopoïèse - Hémoglobinopathies > Antithrombotiques > Antivitamines K (voie orale) > Coumariniques (Acénocoumarol)
Classification ATC
SANG ET ORGANES HEMATOPOIETIQUES > ANTITHROMBOTIQUES > ANTITHROMBOTIQUES > ANTIVITAMINES K (ACENOCOUMAROL)
Substance

acénocoumarol

Excipients
silice colloïdale anhydre, hypromellose, magnésium stéarate, amidon de maïs, talc
Excipients à effet notoire :

EEN sans dose seuil :  lactose

Présentation
MINI-SINTROM 1 mg Cpr Plq/20

Cip : 3400933662912

Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 36 mois

Commercialisé
Monographie

FORMES et PRÉSENTATIONS


Sintrom :
Comprimé quadrisécable* à 4 mg (rond, blanc, plat, à bords biseautés, portant sur une face une barrette de fractionnement en croix avec la gravure « A » sur chaque quadrant et « CG » sur l'autre face) :  Boîte de 30, sous plaquettes (PVC/Aluminium).
*  Le comprimé peut être divisé en quatre quarts de doses égales.





Mini-Sintrom :
Comprimé à 1 mg (rond, blanc, plat, à bords biseautés, avec les gravures « AA » sur une face et « CG » sur l'autre face) :  Boîte de 20, sous plaquettes (PVC/Aluminium).

COMPOSITION


Sintrom :
 par comprimé
Acénocoumarol 
4 mg
Excipients : lactose, amidon de maïs, stéarate de magnésium, aérosil 200, amidon de maïs STA-RX 1500.

Excipient à effet notoire : lactose (304,4 mg/cp).


Mini-Sintrom :
 par comprimé
Acénocoumarol 
1 mg
Excipients : silice colloïdale anhydre, hypromellose, lactose, stéarate de magnésium, amidon de maïs, talc.

Excipient à effet notoire : lactose (20 mg/cp).

INDICATIONS

  • Cardiopathies emboligènes : prévention des complications thrombo-emboliques en rapport avec certains troubles du rythme auriculaire (fibrillations auriculaires, flutter, tachycardie atriale), certaines valvulopathies mitrales, les prothèses valvulaires.
  • Prévention des complications thrombo-emboliques des infarctus du myocarde compliqués : thrombus mural, dysfonction ventriculaire gauche sévère, dyskinésie emboligène, en relais de l'héparine.
  • Traitement des thromboses veineuses profondes et de l'embolie pulmonaire ainsi que la prévention de leur récidive, en relais de l'héparine.
Ces indications sont détaillées à la rubrique Posologie et Mode d'administration : Surveillance biologique.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

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CONTRE-INDICATIONS

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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Avant de décider l'instauration d'un traitement par AVK, une attention particulière sera portée aux fonctions cognitives du patient ainsi qu'au contexte psychologique et social, en raison des contraintes liées au traitement.


Le risque hémorragique est le principal risque d'un traitement par AVK.

Le risque de thrombose en cas de traitement insuffisant (sous dosé) est également à prendre en compte.

Ce médicament est généralement déconseillé :
  • En cas de risque hémorragique :
    La décision de débuter ou de continuer le traitement par AVK doit être prise en fonction du rapport bénéfice/risque propre à chaque patient et à chaque situation. Les situations à risque sont en particulier les suivantes :
    • lésion organique susceptible de saigner ;
    • intervention récente neurochirurgicale ou ophtalmologique, ou possibilité de reprise chirurgicale ;
    • ulcère gastroduodénal récent ou en évolution ;
    • varices œsophagiennes ;
    • hypertension artérielle non contrôlée ;
    • antécédent d'accident vasculaire cérébral hémorragique (excepté en cas d'embolie systémique).
  • En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
  • En association avec (cf Interactions) :
    • L'acide acétylsalicylique ou un de ses dérivés :
      • pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) en l'absence d'antécédent d'ulcère gastroduodénal ;
      • pour des doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour) et en cas d'antécédent d'ulcère gastroduodénal.
    • Les AINS.
    • L'apalutamide.
    • Le défibrotide.
    • Le 5-fluoro-uracile et par extrapolation les autres fluoropryridimines.
    • L'imatinib.
    • La noscapine.
    • Le sulfaméthoxazole.
Le patient doit être informé et éduqué au bon suivi de son traitement. Il faut notamment insister sur la nécessité :
  • de prendre son traitement sans oubli, tous les jours à la même heure ;
  • d'effectuer régulièrement le contrôle biologique (INR), de préférence dans le même laboratoire ;
  • d'être très vigilant sur les médicaments associés, qui peuvent perturber l'équilibre du traitement (cf Interactions).

La remise au patient et l'utilisation du carnet d'information et de suivi pour le traitement par AVK sont recommandées.

L'apport en vitamine K du régime alimentaire doit être régulier, afin de ne pas perturber l'équilibre de l'INR. Les aliments les plus riches en vitamine K sont : les choux (frisé, choux de Bruxelles, chou blanc, brocolis...), les épinards, les asperges (cf Interactions).

En raison du temps de latence de plusieurs jours, les AVK ne constituent pas un traitement d'urgence.

Le risque d'accident hémorragique est maximal durant les premiers mois du traitement. La surveillance doit donc être particulièrement rigoureuse durant cette période, en particulier lors du retour à domicile d'un patient hospitalisé.

En cas de saignement lors d'un traitement par anticoagulant, il faut rechercher un surdosage par la pratique d'un INR (cf Surdosage). En l'absence de surdosage, l'origine du saignement sera recherchée et si possible traitée. De plus, une adaptation thérapeutique transitoire sera discutée en fonction de l'indication et de la situation.

La ponction lombaire devra être discutée en tenant compte du risque de saignement intrarachidien. Elle devra être différée chaque fois que possible. C'est un acte invasif qui justifie l'arrêt du traitement AVK avec un relais si nécessaire par une héparine, voire la neutralisation du traitement AVK en cas d'urgence (cf Précautions d'emploi : Chirurgie ou actes médicaux invasifs sous AVK, ci-dessous).

Association AVK-aspirine faibles doses :

Chez les patients ayant une indication d'AVK et nécessitant de faibles doses d'aspirine (75-100 mg) du fait d'une pathologie artérielle confirmée, l'association AVK-aspirine faible dose doit reposer sur une analyse individuelle des risques thrombo-emboliques et hémorragiques.

Cas de la fibrillation auriculaire non valvulaire (FANV) stable en ambulatoire :

Chez les patients pris en charge pour une fibrillation auriculaire non valvulaire (FANV) stable en ambulatoire, lors de l'initiation du traitement, l'utilisation d'un relais héparine-AVK doit être évitée dans la mesure où dans ce contexte, ce relais n'est pas indiqué et qu'il augmente le risque hémorragique sans diminuer le risque thromboembolique artériel.


Une exposition à Sintrom ou Mini-Sintrom pendant la grossesse entraîne une augmentation du risque des malformations congénitales majeures (embryopathie et fœtotoxicité), des hémorragies fœtales et/ou néonatales et un risque accru d'avortement spontané et de mortalité fœtale.

Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent être pleinement informées des risques en cas d'exposition au cours de la grossesse, de la nécessité d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et d'anticiper un projet de grossesse afin de permettre le relais par une alternative thérapeutique plus sûre (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).

Chez la femme enceinte, la prescription d'acénocoumarol est contre-indiquée, sauf situation exceptionnelle (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d'emploi : « Utilisation chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique », Fertilité/Grossesse/Allaitement).


Précautions d'emploi :

En cas d'insuffisance rénale sévère, ce médicament est généralement déconseillé. Cependant, dans les cas où il est utilisé, les doses initiales administrées devront être plus faibles et la surveillance de l'INR plus rapprochée.

La posologie sera adaptée et la surveillance accrue en cas :

  • d'insuffisance hépatique modérée,
  • d'hypoprotidémie,
  • au cours de tout évènement pathologique intercurrent, en particulier d'épisode infectieux aigu.

En cas de déficit congénital connu ou suspecté en protéine S ou C, l'administration d'AVK doit toujours se faire sous couvert d'une héparinothérapie et, dans le cas de déficits sévères en protéine C (< 20 %), la perfusion de concentré de protéine C lors de l'introduction des AVK peut être discutée pour prévenir la survenue de nécroses cutanées observées à l'introduction des AVK.

Populations particulières :
Chez l'enfant et le sujet âgé (≥ 65 ans), la prudence est de mise. Il est recommandé de surveiller très fréquemment l'INR (cf Posologie et Mode d'administration).
Chez le sujet âgé et très âgé, le risque hémorragique est élevé. Aussi, l'instauration d'un traitement antivitaminique K, de même que la poursuite de ce traitement, ne devra se faire qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque. La décision d'un traitement et son suivi doivent notamment prendre en compte les risques particuliers liés au terrain :
  • fréquence des pathologies associées et des associations thérapeutiques ;
  • fréquence et gravité des accidents hémorragiques, liés en particulier au risque de chute ;
  • risque d'altération des fonctions cognitives entraînant un risque d'erreur de prise.
Le risque de surdosage, en particulier en début de traitement, doit être particulièrement surveillé.
Chirurgie ou actes médicaux invasifs sous AVK :
En cas de chirurgie ou d'actes médicaux invasifs, plusieurs attitudes sont possibles et doivent être discutées en fonction du risque thrombotique propre au patient et du risque hémorragique, lié en particulier au type de chirurgie.
Procédures qui peuvent être réalisées sans interrompre les AVK :
Le traitement par AVK avec maintien de l'INR dans la zone thérapeutique habituelle (2 à 3) peut être poursuivi dans certaines chirurgies ou actes invasifs, responsables de saignements peu fréquents, de faible intensité ou aisément contrôlés. Des gestes d'hémostase locale peuvent s'avérer nécessaires. Toutefois, la prise d'autres médicaments interférant avec l'hémostase, ou l'existence d'une comorbidité, augmente le risque hémorragique et peut conduire à choisir l'interruption des AVK.
Ces situations concernent la chirurgie cutanée, la chirurgie de la cataracte, les actes de rhumatologie de faible risque hémorragique, certains actes de chirurgie buccodentaire, certains actes d'endoscopie digestive.
Situations qui imposent un relais par une héparine, si l'interruption des AVK est nécessaire pour un acte programmé :
  • Si l'interruption des AVK est nécessaire pour un acte programmé, lorsque le risque thrombo-embolique fonction de l'indication du traitement par AVK est élevé, un relais pré et postopératoire par une héparine à doses curatives (héparine non fractionnée ou HBPM si elles ne sont pas contre-indiquées) est recommandé.
    L'interruption se fera 4 à 5 jours avant l'intervention sous surveillance de l'INR, intervention lorsque l'INR est inférieur à 1,5 puis reprise du traitement par AVK en postopératoire sous couvert, éventuellement, d'une héparinothérapie tant que l'INR est inférieur à 2.
    Chez les patients porteurs de valves mécaniques cardiaques, le relais pré et postopératoire est recommandé quel que soit le type de prothèse valvulaire mécanique.
    Chez les patients en ACFA (arythmie complète par fibrillation auriculaire), le risque thrombo-embolique élevé est défini par un antécédent d'accident ischémique cérébral, transitoire ou permanent, ou d'embolie systémique.
    Chez les patients ayant un antécédent de MTEV, le risque thrombo-embolique élevé est défini par un accident (TVP et/ou EP) datant de moins de 3 mois, ou maladie thrombo-embolique récidivante idiopathique (nombre d'épisodes ≥ 2, au moins un accident sans facteur déclenchant).
  • Dans les autres cas, le relais postopératoire par une héparine à doses curatives est recommandé lorsque la reprise des AVK dans les 24 à 48 heures postopératoires n'est pas possible du fait de l'indisponibilité de la voie entérale.
Prise en charge préopératoire du patient pour une chirurgie ou un acte invasif urgent à risque hémorragique :
En cas de chirurgie ou d'acte invasif URGENT (un acte urgent est défini par un délai d'intervention ne permettant pas d'atteindre un objectif d'un INR < 1,5 ou 1,2 en neurochirurgie) à risque hémorragique (chirurgie abdominale, orthopédique, neurochirurgie, ponction lombaire), la mesure de l'INR doit être réalisée à l'admission du patient.
La conduite à tenir est alors la suivante :
  • L'administration de concentrés de complexes prothrombiniques (CCP aussi appelés PPSB de type Kaskadil et Octaplex) est recommandée.
  • Association de 5 mg de vitamine K à l'administration des concentrés de complexes prothrombiniques, sauf si la correction de l'hémostase est nécessaire pendant moins de 4 heures. L'administration par voie entérale doit être privilégiée, lorsqu'elle est possible.
  • Réalisation d'un INR dans les 30 minutes suivant l'administration du CCP et avant la réalisation de la chirurgie ou acte invasif recommandé. En cas d'INR insuffisamment corrigé, il est recommandé d'administrer un complément de dose de CCP, adaptée à la valeur de l'INR suivant les recommandations des RCP du médicament.
  • La réalisation d'un INR 6 à 8 heures après l'antagonisation est recommandée.
Calciphylaxie :
La calciphylaxie est un syndrome rare de calcification vasculaire avec nécrose cutanée, associée à une forte mortalité. Cette pathologie est principalement observée chez des patients sous dialyse au stade final de maladie rénale ou chez des patients présentant des facteurs de risque connus tels qu'un déficit en protéines C ou S, une hyperphosphatémie, une hypercalcémie ou une hypoalbuminémie.
De rares cas de calciphylaxie ont été signalés chez des patients prenant des antagonistes de la vitamine K, y compris Sintrom ou Mini-Sintrom, également en l'absence de maladie rénale. Lorsqu'une calciphylaxie est diagnostiquée, un traitement approprié doit être instauré et l'arrêt du traitement par Sintrom ou Mini-Sintrom doit être envisagé.
Hémorragie :
Sintrom peut causer des saignements majeurs (y compris un choc hémorragique et hypovolémique) ou mortels. Les facteurs de risque hémorragique comprennent : une anticoagulation intense (INR > 4,0), l'âge du patient ≥ 65 ans, des antécédents d'INR très variable, des antécédents de saignements gastro-intestinaux, une hypertension artérielle, une maladie cérébro-vasculaire, une maladie cardiaque grave, une anémie, une malignité, un traumatisme, une insuffisance rénale et la prise de traitements concomitants (cf Interactions). Une surveillance régulière de l'INR doit être effectuée pour tous les patients.
Utilisation chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique :
En raison des effets tératogènes, fœtotoxiques et néonatals avérés de l'acénocoumarol en cas d'administration chez une femme enceinte, Sintrom et Mini-Sintrom sont contre-indiqués pendant la grossesse. Néanmoins, chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique et présentant un risque élevé de thromboembolie, les bénéfices potentiels de Sintrom ou Mini-Sintrom peuvent l'emporter sur les risques. Dans cette situation, la décision de commencer un traitement par Sintrom ou Mini-Sintrom ou de le poursuivre doit être discutée avec la patiente en prenant en compte, pour chaque patiente, les risques et les avantages spécifiques liés à sa situation médicale ainsi que les recommandations médicales les plus à jour.
Si Sintrom ou Mini-Sintrom sont utilisés pendant la grossesse ou en cas de découverte de grossesse pendant le traitement, la patiente doit être pleinement informée des risques pour le fœtus (cf Contre-indications, Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Lactose :
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

INTERACTIONS

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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Femmes en âge de procréer :

En raison des effets tératogènes, fœtotoxiques et néonatals de l'acénocoumarol, les femmes en âge de procréer doivent être pleinement informées des risques en cas d'exposition au cours de la grossesse, de la nécessité d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 jours après l'arrêt de celui-ci et d'anticiper un projet de grossesse afin de permettre le relais par une alternative thérapeutique plus sûre.


Grossesse :

Chez l'humain, l'acénocoumarol traverse la barrière placentaire et les concentrations plasmatiques observées chez le fœtus sont proches de celles de la mère.

Chez l'humain, l'exposition aux antivitamines K (dont Sintrom et Mini-Sintrom) pendant la grossesse entraîne une augmentation du risque des malformations congénitales majeures (embryopathie et fœtotoxicité), des hémorragies fœtales et/ou néonatales et un risque accru d'avortement spontané et de mortalité fœtale.

  • Un syndrome malformatif a été décrit dans environ 4 % à 7 % des grossesses exposées le plus souvent entre 6 et 9 semaines d'aménorrhée. L'embryopathie à l'acénocoumarol se caractérise par une hypoplasie nasale, des ponctuations épiphysaires (chondrodysplasie ponctuée) et un retard de croissance (incluant un faible poids à la naissance).
  • Une fœtopathie cérébrale survient dans 1 à 2 % des cas d'exposition au-delà de 9 semaines d'aménorrhée. Il s'agit principalement d'anomalies du système nerveux central et des yeux avec des microcéphalies, des hydrocéphalies, agénésies du corps calleux, des syndromes de Dandy-Walker, des atrophies corticales, cérébelleuses optiques. D'autres troubles neurologiques (retard mental, cécité, schizencéphalie), ont également été rapportés.

Par conséquent, Sintrom et Mini-Sintrom sont contre-indiqués chez les femmes enceintes, excepté chez les femmes enceintes portant une valve cardiaque mécanique qui présentent un risque élevé de thromboembolie et pour lesquelles les bénéfices potentiels de Sintrom ou Mini-Sintrom peuvent l'emporter sur les risques (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d'emploi).

Si Sintrom ou Mini-Sintrom est utilisé pendant la grossesse ou en cas de découverte de grossesse pendant le traitement, la patiente doit être pleinement informée des risques pour le fœtus et un diagnostic prénatal spécialisé (échographique voire IRM) adapté en fonction de la période d'exposition doit être instauré. En cas de poursuite d'antivitamines K pendant la grossesse, le passage à l'héparine s'impose à partir de la 36e semaine d'aménorrhée.


Allaitement :

Sintrom et Mini-Sintrom passent en très faible quantité dans le lait maternel, mais aucun effet indésirable n'a été observé chez les enfants allaités. L'allaitement est donc possible. Si l'allaitement est exclusif, un apport en vitamine K1 est recommandé aux doses usuelles.

Fertilité :

Il n'existe pas de données concernant l'effet de Sintrom et Mini-Sintrom sur la fertilité chez l'Homme.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Sintrom et Mini-Sintrom n'ont pas d'influence connue sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Il faut cependant conseiller aux patients de garder sur eux une carte mentionnant la prise de traitement anticoagulant, en cas d'éventuelles blessures.

EFFETS INDÉSIRABLES

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SURDOSAGE

Traitement :
Lors d'un traitement par AVK, la prise en charge d'un surdosage devra tenir compte de la demi-vie de la spécialité, de l'indication (en particulier en cas de valves mécaniques pour lesquelles une correction trop rapide est redoutée) et des caractéristiques propres au malade (âge, risque hémorragique, comorbidités, etc...). Les mesures de correction proposées sont progressives pour ne pas provoquer un risque de thrombose.
Dans le cadre de la prise en charge d'un surdosage asymptomatique, il est recommandé de privilégier une prise en charge ambulatoire, si le contexte le permet.
L'hospitalisation est préférable s'il existe un ou plusieurs facteurs de risque hémorragique individuel.
Conduite à tenir en cas de surdosage asymptomatique ou d'hémorragie non grave :
En cas de traitement par AVK avec un INR cible à 2,5 (fenêtre entre 2 et 3) :
  • INR < 4,5 : pas de saut de prise, pas de vitamine K. En cas d'hémorragies non graves cliniquement (INR < 4,5), comme un bref saignement de nez ou la survenue de petits hématomes isolés, une réduction temporaire de la dose ou le saut d'une prise est souvent suffisant.
  • 4,5 ≤ INR < 6 : saut d'une prise, pas de vitamine K.
  • 6 ≤ INR < 10 : arrêt du traitement, 1 à 2 mg de vitamine K par voie orale (½ à 1 ampoule buvable forme pédiatrique).
  • INR > 10 : arrêt du traitement, 5 mg de vitamine K par voie orale (½ ampoule buvable forme adulte).
En cas de traitement par AVK avec INR cible ≥ 3 (fenêtre 2,5-3,5 ou 3-4,5) :
  • INR < 6 : pas de saut de prise, pas de vitamine K.
  • 6 ≤ INR < 10 : saut d'une prise. Un avis spécialisé (ex : cardiologue, si le patient est porteur d'une prothèse valvulaire mécanique) est recommandé pour discussion d'un traitement éventuel par 1 à 2 mg de vitamine K par voie orale (½ à 1 ampoule buvable forme pédiatrique).
  • INR ≥ 10 : un avis spécialisé sans délai, ou une hospitalisation, est recommandé.
Dans tous les cas :
  • Un contrôle de l'INR doit être réalisé le lendemain.
  • En cas de persistance d'un INR suprathérapeutique, les attitudes précédemment décrites restent valables et doivent être reconduites.
  • La cause du surdosage doit être identifiée et prise en compte dans l'adaptation éventuelle de la posologie.
  • La surveillance ultérieure de l'INR doit se calquer sur celle habituellement réalisée lors de la mise en route du traitement.
Conduite à tenir en cas d'hémorragie grave :
En cas d'hémorragie grave, la restauration d'une hémostase normale (objectif d'un INR au moins inférieur à 1,5) doit être réalisée dans un délai le plus bref possible, idéalement en quelques minutes.
Outre l'arrêt des AVK, il est recommandé d'administrer en urgence un CCP (concentré de complexes prothrombiniques) en association à de la vitamine K (10 mg) par voie orale ou intraveineuse lente, quel que soit l'INR de départ.
La réalisation d'un INR dans les 30 minutes suivant l'administration du CCP est recommandée.
En cas d'INR persistant > 1,5, un complément de dose de CCP, adapté à la valeur de l'INR suivant le RCP du médicament utilisé, est recommandé. La réalisation d'un INR 6 à 8 heures plus tard, puis quotidiennement pendant la période critique, est recommandée.
L'administration de vitamine K peut être répétée toutes les 12 heures.
Après un traitement par de fortes doses de vitamine K, un délai peut être observé avant le retour de l'efficacité des antivitamines K. Si le traitement par AVK doit être repris, il faudra envisager une période transitoire de traitement par héparine.
En cas d'intoxication en dehors d'un traitement par AVK, le niveau de l'intoxication doit être évalué par le niveau de l'INR et par l'existence éventuelle de complications hémorragiques.
L'INR doit être effectué plusieurs jours de suite (2 à 5 jours) en tenant compte de la demi-vie prolongée de l'AVK absorbé. Dès que l'INR est modifié, la vitamine K permet de corriger l'effet anticoagulant.

PHARMACODYNAMIE

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PHARMACOCINÉTIQUE

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SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE

Toxicité :
Toxicité en dose unique :
L'acénocoumarol a démontré une toxicité aiguë modérée chez la souris, le rat et le lapin et plus élevée chez le chien.
L'acénocoumarol a une toxicité aiguë modérée par voie orale chez la souris et le rat, et une toxicité aiguë élevée par voie orale chez le chien.
Aucune étude de toxicité par administration réitérée n'a été conduite chez l'animal.
Toxicité en doses répétées :
L'administration orale répétée d'acénocoumarol à des souris et des rats sur une période de 4 à 12 jours a entraîné une mortalité à partir de la dose de 1 mg/kg chez le rat, des signes cliniques de toxicité (y compris perte de poids, sédation, motilité réduite, pâleur des muqueuses, de la peau, et des extrémités, hématomes isolés et respiration irrégulière), et une augmentation importante mais prévue du taux de prothrombine de coagulation.
Dans les études à doses répétées, le foie est présumé être le principal organe cible de la toxicité des dérivés coumariniques, y compris l'acénocoumarol. L'administration de ces substances à des doses pharmacologiques excessives peut provoquer des hémorragies.
Reprotoxicité, tératogénicité :
Aucune étude n'a été conduite chez l'animal afin d'étudier la toxicité vis-à-vis des fonctions de reproduction.
Cependant, les effets sur la coagulation sont susceptibles de provoquer des malformations fœtales et des hémorragies néonatales à la fois chez l'animal et chez l'Homme (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
Mutagénicité :
Dans l'ensemble, le poids des résultats d'études in vitro avec l'acénocoumarol et in vitro et in vivo des études de génotoxicité avec des composés dérivés, y compris les autres antagonistes de la vitamine K, suggère que l'acénocoumarol manque de potentiel génotoxique.
Carcinogénicité :
Aucune étude de cancérogenèse à long terme n'a été conduite sur l'acénocoumarol.
La coumarine a été associée à une augmentation de la survenue de tumeurs pulmonaires et hépatiques (bénignes) chez la souris, et de tumeurs hépatiques et rénales (bénignes) chez le rat. Les tumeurs hépatiques chez le rat et les tumeurs pulmonaires chez la souris sont considérées comme étant en relation avec des voies métaboliques espèce-spécifiques.
L'administration alimentaire de la coumarine à des rats Sprague-Dawley pendant 2 ans a été associé à une incidence accrue de fibrose, cholangiocarcinome, et/ou des tumeurs des cellules du parenchyme hépatique aux doses administrées les plus fortes (234 et 283 mg/kg, respectivement chez les mâles et les femelles). L'hépatotoxicité de la coumarine et de ses dérivés, mise en évidence chez le rat, est liée à une induction enzymatique et à la voie de métabolisation et/ou aux métabolites de la coumarine qui sont spécifiques aux espèces de rongeurs étudiés. Les tumeurs rénales observées chez des souris mâles sont considérées comme un effet espèce-spécifique.

MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
  • Sintrom : 5 ans.
  • Mini-Sintrom : 3 ans.

Pas de précautions particulières de conservation.

MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400933564308 (1990, RCP rév 08.12.2022) Sintrom.
3400933662912 (1993, RCP rév 13.12.2022) Mini-Sintrom.
Mis sur le marché en 1995 (Sintrom) et en 1994 (Mini-Sintrom).
  
Prix :1,98 euros (30 comprimés à 4 mg).
1,17 euros (20 comprimés à 1 mg).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Titulaire de l'AMM : Merus Labs Luxco II SARL, 208, Val des Bons-Malades, L-2121 Luxembourg, Luxembourg.

Laboratoire

NORGINE SAS
23, rue François-Jacob. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 41 39 94 00
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