Sommaire
encre d'impression : encre d'impression rouge
EEN sans dose seuil : dipropylèneglycol
Cip : 3400938651089
Modalités de conservation : Avant ouverture : durant 24 mois
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Dispositif transdermique (rectangulaire, transparent, pourvu d'un film protecteur amovible de taille supérieure à celle du dispositif, portant le nom de marque, la substance active et le dosage imprimés à l'aide d'une encre colorée rouge).
Boîte de 5 patchs. Chaque patch est conditionné dans un sachet thermoscellé avec sécurité enfant.
COMPOSITION |
Pour un dispositif transdermique de 8,4 cm2 :
Fentanyl : 2,75 mg
Un dispositif transdermique diffuse 25 microgrammes/heure de fentanyl.
Dipropylène glycol, hydroxypropyl cellulose, diméticone, adhésif siliconé (amino-résistant), acétate d'éthyle vinyle (EVA, membrane libératrice), film polyéthylène téréphtalate (PET, film externe), film polyester recouvert de fluoropolymère (film protecteur), encre d'impression.
INDICATIONS |
Chez l'adulte
MATRIFEN est indiqué dans le traitement des douleurs chroniques sévères qui nécessitent une administration continue au long cours d'opioïdes.
Chez l'enfant
Traitement au long cours des douleurs chroniques sévères chez les enfants à partir de 2 ans recevant un traitement par opioïdes.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
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CONTRE-INDICATIONS |
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Les patients ayant présenté des évènements indésirables graves doivent être surveillés pendant au moins 24 heures après le retrait de MATRIFEN ou plus, si les symptômes cliniques l'imposent du fait de la diminution progressive des concentrations sériques de fentanyl qui, 20 à 27 heures plus tard, sont réduites d'environ 50 %.
Les patients et leur personnel soignant doivent être informés que MATRIFEN contient une quantité de substance active pouvant être fatale, notamment chez l'enfant. En conséquence, ils doivent conserver tous les patchs hors de la vue et de la portée des enfants, avant et après utilisation.
En raison des risques, y compris d'issue fatale, associés à l'ingestion accidentelle, au mésusage et à l'abus, il doit être conseillé aux patients et à leurs soignants de conserver MATRIFEN dans un endroit sûr et sécurisé, non accessible à d'autres personnes.
Patients naïfs d'opioïdes et intolérants aux opioïdes
L'utilisation de MATRIFEN en initiation d'un traitement opioïde chez le patient naïf d'opioïdes a été associée à de très rares cas de dépression respiratoire importante et/ou fatale, particulièrement chez les patients présentant une douleur d'origine non cancéreuse. Le risque d'une hypoventilation grave ou fatale existe même si la plus faible dose de MATRIFEN est utilisée en initiation du traitement chez les patients naïfs d'opioïdes, particulièrement chez les personnes âgées et les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale. La tendance à développer une tolérance varie de façon importante selon les individus. Il est recommandé d'utiliser MATRIFEN chez des patients ayant démontré une tolérance aux opioïdes (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Dépression respiratoire
Certains patients peuvent présenter une dépression respiratoire significative avec MATRIFEN ; les patients doivent être surveillés à la recherche de cet effet. La dépression respiratoire peut persister après le retrait du patch de MATRIFEN. L'incidence de la dépression respiratoire augmente avec l'augmentation de la dose de MATRIFEN (voir rubrique Surdosage). Les dépresseurs du système nerveux central peuvent accroître la dépression respiratoire (voir rubrique Interactions).
Les opioïdes peuvent entraîner des troubles respiratoires du sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxie du sommeil. L'utilisation d'opioïdes augmente le risque d'ACS de manière dose-dépendante. Chez les patients présentant une ACS, une réduction de la posologie totale des opioïdes doit être envisagée.
Risque lié à l'utilisation concomitante de dépresseurs du système nerveux central (SNC), incluant les médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés, l'alcool et les médicaments narcotiques dépresseurs du SNC.
L'utilisation concomitante de MATRIFEN et des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés, d'alcool ou de médicaments narcotiques dépresseurs du SNC peut entrainer une sédation, une dépression respiratoire, le coma et un décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec des médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels aucune autre alternative thérapeutique n'est possible. Si MATRIFEN est prescrit avec des médicaments sédatifs, la plus petite dose efficace devra être administrée et la durée de traitement devra être la plus courte possible.
Les patients doivent être étroitement suivis concernant les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. Dans ce cadre, il est fortement recommandé de sensibiliser les patients ainsi que leurs soignants sur ces symptômes (voir rubrique Interactions).
Maladie pulmonaire chronique
MATRIFEN peut entraîner des effets indésirables plus sévères chez les patients atteints d'une maladie pulmonaire chronique obstructive ou autre. Chez ces patients, les opioïdes peuvent diminuer l'activité respiratoire et augmenter la résistance des voies aériennes.
Effets du traitement à long terme et tolérance
Chez tous les patients, une tolérance aux effets des analgésiques, une hyperalgésie ainsi qu'une dépendance physique et psychique peuvent apparaître après l'administration répétée d'opioïdes, alors qu'une tolérance incomplète est développée pour certains effets indésirables comme la constipation induite par les opioïdes. Particulièrement chez les patients présentant une douleur chronique d'origine non cancéreuse, il a été rapporté qu'ils pouvaient ne pas ressentir une amélioration significative de l'intensité de la douleur lors d'un traitement opioïde continu au long cours.
Pendant le traitement, des contacts fréquents doivent avoir lieu entre le médecin et le patient afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Lorsqu'il est décidé qu'il n'y a pas d'avantage à poursuivre le traitement, il convient d'appliquer une réduction progressive pour remédier aux symptômes de sevrage.
Ne pas interrompre MATRIFEN de manière brutale chez un patient dépendant aux opioïdes. Un syndrome de sevrage pourrait survenir en cas d'arrêt brutal du traitement ou de réduction de la dose.
Il a été rapporté qu'une diminution rapide de la dose de MATRIFEN chez un patient physiquement dépendant aux opioïdes pouvait conduire à des symptômes de sevrage significatifs et à une douleur non contrôlée (voir rubrique Posologie et mode d'administration et rubrique Effets indésirables). Quand un patient n'a plus besoin de traitement, il est recommandé de diminuer la dose progressivement, afin de minimiser les risques de symptômes de sevrage. Une diminution à partir d'une dose élevée peut prendre des semaines, voire des mois.
Le syndrome de sevrage des opioïdes est caractérisé par une partie ou l'ensemble des symptômes suivants : impatiences, larmoiement, rhinorrhée, bâillements, transpiration, frissons, myalgie, mydriase et palpitations. D'autres symptômes pourraient également se développer, comme de l'irritabilité, de l'agitation, de l'anxiété, de l'hyperkinésie, des tremblements, une faiblesse, de l'insomnie, de l'anorexie, des crampes abdominales, des nausées, des vomissements, de la diarrhée ainsi qu'une tension artérielle, un rythme respiratoire ou un pouls élevé.
Trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (abus et dépendance)
L'utilisation répétée de MATRIFEN peut conduire à un trouble lié à l'utilisation des opioïdes (TUO). Une dose plus élevée et une durée plus longue du traitement par opioïdes peuvent augmenter le risque de développer un TUO. Un abus ou un mésusage intentionnel de MATRIFEN peut entraîner un surdosage et/ou un décès. Le risque de développer un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et sœurs) de troubles liés à la consommation de substances (y compris la consommation d'alcool), chez les consommateurs actuels de tabac ou chez les patients ayant des antécédents personnels d'autres troubles de santé mentale (par exemple dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité).
Avant l'instauration du traitement par MATRIFEN et pendant le traitement, les objectifs du traitement et un plan d'arrêt doivent être convenus avec le patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Avant et pendant le traitement, le patient doit également être informé des risques et des signes de TUO. En cas d'apparition de ces signes, il doit être conseillé aux patients de contacter leur médecin.
Les patients traités avec des médicaments opioïdes doivent être surveillés pour détecter des signes de TUO, tels que les comportements de recherche de médicaments (par exemple, demandes de renouvellement trop précoces), en particulier chez les patients à risque accru. Cela inclut l'examen des traitements concomitants par opioïdes et médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et des symptômes de TUO, il convient d'envisager une consultation avec un spécialiste des dépendances. En cas d'arrêt du traitement aux opioïdes, voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
Troubles du Système Nerveux Central incluant l'augmentation de la pression intracrânienne
MATRIFEN doit être utilisé avec prudence chez les patients qui peuvent être particulièrement sensibles aux effets intracrâniens de la rétention de CO2, par exemple les patients présentant des signes d'augmentation de la pression intracrânienne, une altération de la conscience ou les patients dans le coma. MATRIFEN doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des tumeurs cérébrales.
Maladies cardiaques
Le fentanyl peut induire une bradycardie et doit donc être utilisé avec prudence chez les patients présentant des bradyarythmies.
Hypotension
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension, en particulier chez les patients présentant une hypovolémie sévère. Une hypotension et/ou une hypovolémie symptomatique sous-jacente doivent être corrigées avant l'initiation d'un traitement par fentanyl sous forme de patch transdermique.
Insuffisance hépatique
Le fentanyl est métabolisé en métabolites inactifs dans le foie, l'insuffisance hépatique peut retarder son élimination. Les patients présentant une insuffisance hépatique qui reçoivent MATRIFEN doivent être surveillés attentivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl et la dose de MATRIFEN doit être réduite si nécessaire (voir rubrique Pharmacocinétique).
Insuffisance rénale
Bien qu'il ne soit pas attendu que l'insuffisance rénale modifie l'élimination du fentanyl de façon cliniquement significative, la prudence est recommandée car la pharmacocinétique du fentanyl n'a pas été évaluée chez cette population de patients (voir rubrique Pharmacocinétique).
Le traitement ne doit être envisagé que si les avantages l'emportent sur les risques. Les patients présentant une insuffisance rénale qui reçoivent MATRIFEN doivent être surveillés attentivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl et la dose de MATRIFEN doit être réduite si nécessaire. Des restrictions supplémentaires s'appliquent aux patients naïfs d'opioïdes présentant une insuffisance rénale (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Fièvre/Exposition à la chaleur extérieure
Les concentrations du fentanyl peuvent augmenter si la température cutanée augmente (voir rubrique Pharmacocinétique).
En conséquence, les patients fébriles doivent être surveillés à la recherche d'effets indésirables des opioïdes et la dose de MATRIFEN doit être adaptée si nécessaire. Il est possible que la libération du fentanyl à partir du dispositif soit augmentée par la température pouvant possiblement entraîner un surdosage et un décès.
Tous les patients doivent être informés d'éviter d'exposer le site d'application de MATRIFEN à des sources de chaleur extérieures telles que : coussins chauffants, couvertures chauffantes, matelas d'eau chauffée, lampes solaires ou lampes bronzantes, bains de soleil, bouillottes, bains chauds prolongés, saunas et bains chauds à remous.
Syndrome sérotoninergique
La prudence est conseillée lorsque MATRIFEN est co-administré avec des médicaments affectant les systèmes de neurotransmission sérotoninergique.
Le développement d'un syndrome sérotoninergique pouvant mettre en jeu le pronostic vital peut survenir lors de l'utilisation concomitante de substances actives sérotoninergiques telles que les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS), les Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline (IRSN), et avec les substances actives altérant le métabolisme de la sérotonine (incluant les Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase [IMAO]). Cela peut se produire à la posologie recommandée (voir rubrique Interactions).
Le syndrome sérotoninergique peut inclure des modifications de l'état mental (par exemple : agitation, hallucinations, coma), une instabilité du système nerveux autonome (par exemple : tachycardie, pression artérielle instable, hyperthermie), des anomalies neuromusculaires (par exemple : hyperréflexie, incoordination, rigidité) et/ou des symptômes gastro-intestinaux (par exemple : nausées, vomissement, diarrhée).
Si un syndrome sérotoninergique est suspecté, le traitement par MATRIFEN doit être arrêté.
Interactions avec d'autres médicaments
Inhibiteurs du CYP3A4
L'utilisation concomitante de MATRIFEN avec des inhibiteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP 3A4) peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de fentanyl, ce qui peut augmenter ou prolonger à la fois les effets thérapeutiques et les effets indésirables, et provoquer une dépression respiratoire grave. Par conséquent, l'utilisation concomitante de MATRIFEN avec des inhibiteurs du CYP3A4 n'est pas recommandée à moins que les bénéfices soient supérieurs au risque accru d'effets indésirables. En général, un patient doit attendre 2 jours après l'arrêt d'un traitement par un inhibiteur du CYP3A4 avant d'appliquer le premier patch de MATRIFEN. Cependant, la durée de l'inhibition varie et pour certains inhibiteurs du CYP3A4 avec une longue demi-vie d'élimination, tels que l'amiodarone, ou pour les inhibiteurs temps-dépendants tels que l'érythromycine, l'idélalisib, la nicardipine et le ritonavir, il peut être nécessaire d'attendre plus longtemps. Par conséquent, il est nécessaire de consulter l'information produit de l'inhibiteur du CYP3A4 concernant la demi-vie de la substance active et la durée de l'effet inhibiteur avant d'appliquer le premier patch de MATRIFEN. Un patient traité par MATRIFEN doit attendre au moins 1 semaine après le retrait du dernier patch avant d'initier un traitement par un inhibiteur du CYP3A4. Si l'utilisation concomitante de MATRIFEN avec un inhibiteur du CYP3A4 ne peut être évitée, il est conseillé de surveiller attentivement l'apparition des signes ou symptômes d'une augmentation ou d'une prolongation des effets thérapeutiques et des effets indésirables du fentanyl (notamment une dépression respiratoire), et si nécessaire la dose de MATRIFEN doit être réduite ou le traitement interrompu (voir rubrique Interactions).
Exposition accidentelle par transfert du patch
Un transfert accidentel du patch de fentanyl sur la peau d'une tierce personne non traitée (plus particulièrement un enfant) au cours du sommeil, ou lors de contacts physiques rapprochés avec une personne traitée peut entraîner un surdosage en opioïde chez cette personne non-traitée.
Les patients doivent être informés qu'en cas d'exposition accidentelle, il est nécessaire de retirer immédiatement le patch transféré de la peau de la personne non traitée (voir rubrique Surdosage).
Utilisation chez les personnes âgées
Les résultats des études menées après l'administration intraveineuse du fentanyl suggèrent que la clairance du produit peut être réduite et sa demi-vie prolongée chez les personnes âgées. En outre, les patients âgés risquent d'être plus sensibles à la substance active que les patients plus jeunes. Les patients âgés qui reçoivent MATRIFEN doivent être surveillés attentivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl et la dose de MATRIFEN doit être réduite, si nécessaire (voir rubrique Pharmacocinétique).
Tractus gastro-intestinal
Les opioïdes augmentent le tonus et diminuent les contractions propulsives des muscles lisses du tractus gastro-intestinal. L'augmentation du temps du transit gastro-intestinal qui en résulte peut être responsable de l'effet de constipation du fentanyl. Les patients doivent être informés des mesures permettant de prévenir la constipation et un traitement laxatif prophylactique doit être envisagé. La plus grande prudence s'impose chez les patients souffrant de constipation chronique. Si un iléus paralytique est présent ou suspecté, le traitement par MATRIFEN doit être arrêté.
Patients présentant une myasthénie grave
Des réactions (myo)cloniques non épileptiques peuvent survenir. La prudence s'impose lors du traitement des patients présentant une myasthénie grave.
Utilisation concomitante d'un mélange d'agonistes/antagonistes des opioïdes
L'utilisation concomitante de buprénorphine, nalbuphine ou pentazocine n'est pas recommandée (voir aussi rubrique Interactions).
Population pédiatrique
MATRIFEN ne doit pas être administré chez les enfants naïfs de traitement opioïde (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Il existe un risque d'hypoventilation grave ou potentiellement fatale quelle que soit la dose de MATRIFEN dispositif transdermique administrée.
MATRIFEN n'a pas été étudié chez l'enfant de moins de 2 ans. MATRIFEN doit être administré uniquement aux enfants de 2 ans ou plus tolérants aux opioïdes (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Afin de prévenir une ingestion accidentelle par l'enfant, choisir avec prudence le site d'application de MATRIFEN (voir rubrique Posologie et mode d'administration et Elimination/Manipulation) et vérifier attentivement la bonne adhésion du patch.
Hyperalgésie induite par les opioïdes
L'hyperalgésie induite par les opioïdes (HIO) est une réponse paradoxale à un opioïde, dans laquelle la perception de la douleur est accrue, malgré une exposition stable ou croissante à l'opioïde. Elle se distingue de la tolérance, pour laquelle des doses plus importantes d'opioïdes sont nécessaires pour atteindre un effet analgésique identique ou pour traiter une douleur récurrente. L'HIO peut se manifester sous la forme d'une augmentation de la douleur, d'une douleur plus généralisée (c.-à-d. moins topique) ou d'une douleur provoquée par des stimuli ordinaires (c.-à-d. non douloureux ; allodynie) sans signe d'une progression de la maladie. En cas de suspicion d'HIO, la dose d'opioïde devra être réduite ou progressivement diminuée, si possible.
INTERACTIONS |
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FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation de MATRIFEN chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Sécurité préclinique). Le risque potentiel chez l'Homme n'est pas bien connu, bien qu'il ait été constaté que le fentanyl utilisé en tant qu'anesthésique par voie intraveineuse franchit la barrière placentaire chez les femmes enceintes. Un syndrome de sevrage néonatal a été rapporté chez des nouveau-nés dont les mères avaient reçu un traitement prolongé par MATRIFEN durant la grossesse. MATRIFEN ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
L'utilisation du MATRIFEN pendant l'accouchement n'est pas recommandée car il ne doit pas être utilisé dans le traitement de la douleur aiguë ou post-opératoire (voir rubrique Contre-indications). De plus, comme le fentanyl franchit la barrière placentaire, l'utilisation de MATRIFEN pendant l'accouchement pourrait provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Allaitement
Le fentanyl est excrété dans le lait maternel et peut provoquer une sédation/dépression respiratoire chez le nourrisson allaité. L'allaitement doit donc être interrompu au cours du traitement par MATRIFEN et pendant au moins 72 heures après le retrait du patch.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du fentanyl sur la fertilité. Des études chez le rat ont révélé une diminution de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire à des doses toxiques pour la mère (voir rubrique Sécurité préclinique).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
MATRIFEN peut altérer les capacités mentales et/ou physiques nécessaires à l'exécution de tâches potentiellement dangereuses telles que la conduite et l'utilisation des machines.
EFFETS INDÉSIRABLES |
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SURDOSAGE |
Signes et symptômes
Les manifestations d'un surdosage en fentanyl consistent en une accentuation de ses effets pharmacologiques, l'effet le plus grave étant la dépression respiratoire. Une leucoencéphalopathie toxique a également été observée lors d'un surdosage de fentanyl.
Traitement
Pour la prise en charge de la dépression respiratoire, les mesures immédiates à prendre comprennent le retrait du patch de MATRIFEN et la stimulation physique ou verbale du patient. Ces mesures peuvent être suivies par l'administration d'un antagoniste spécifique des opioïdes tel que la naloxone.
La dépression respiratoire consécutive à un surdosage peut persister plus longtemps que l'effet de l'antagoniste des opioïdes. L'intervalle entre les doses d'antagoniste par voie IV doit être soigneusement choisi en raison de la possibilité de re-narcotisation après le retrait du patch ; une administration répétée ou une perfusion continue de naloxone peuvent être nécessaires. La neutralisation de l'effet narcotique peut provoquer l'apparition d'une douleur aigüe et une libération de catécholamines.
Si la situation clinique le justifie, la perméabilité des voies respiratoires doit être assurée et maintenue, éventuellement à l'aide d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéale, de l'oxygène doit être administré et si besoin, la ventilation doit être assistée ou contrôlée. Une température corporelle adéquate et un apport hydrique doivent être maintenus.
En cas de survenue d'une hypotension sévère ou persistante, une hypovolémie doit être envisagée et l'état doit être géré par l'administration appropriée de liquides par voie parentérale.
PHARMACODYNAMIE |
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PHARMACOCINÉTIQUE |
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SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Des études de toxicité standards sur la reproduction et le développement ont été conduites avec le fentanyl administré par voie parentérale. Dans une étude chez le rat, le fentanyl n'a pas eu d'effet sur la fertilité chez le mâle. Des études chez les rats femelles ont montré une réduction de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire.
Les effets sur l'embryon étaient dus à la toxicité maternelle et non aux effets directs de la substance sur le développement embryonnaire. Il n'a pas été noté d'effet tératogène dans les études effectuées chez deux espèces (rat et lapin). Dans une étude sur le développement pré- et post-natal, le taux de survie de la progéniture a été significativement réduit aux doses qui entraînaient une légère diminution du poids des mères. Cet effet pourrait être dû soit à une modification des soins maternels, soit à un effet direct du fentanyl sur les petits. Il n'a pas été observé d'effets sur le développement somatique et sur le comportement de la progéniture.
Les tests de mutagénicité sur bactéries et chez les rongeurs ont donné des résultats négatifs. In vitro, le fentanyl a induit des effets mutagènes dans des cellules de mammifères comparables à ceux des autres analgésiques opioïdes. Un risque mutagène en cas d'utilisation à des doses thérapeutiques semble peu probable puisque ces effets ne sont apparus qu'à des concentrations élevées.
Une étude de cancérogenèse (injections sous-cutanées quotidiennes de chlorhydrate de fentanyl hydrochloride pendant deux ans chez des rats Sprague Dawley) n'a donné aucun résultat indiquant un potentiel oncogène.
INCOMPATIBILITÉS |
Pour éviter toute interférence avec les propriétés adhésives de Matrifen, aucune crème, huile, lotion ou poudre ne doit être appliquée sur la surface de la peau où le patch de Matrifen est appliqué.
DURÉE DE CONSERVATION |
3 ans
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION |
Pas de conditions particulières de conservation.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D'ÉLIMINATION ET DE MANIPULATION |
Instructions pour l'élimination :
Les patchs usagés doivent être pliés de telle façon que la face adhésive du patch soit repliée sur elle-même et ils doivent ensuite être éliminés en toute sécurité. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Se laver les mains à l'eau après application et retrait du patch.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM |
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Prix : |
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