- OXYNORMORO
Dans quel cas le médicament OXYNORMORO est-il prescrit ?
Ce médicament est un antalgique puissant qui appartient à la famille des opioïdes forts. Il combat la douleur en agissant directement sur le cerveau.
Il est utilisé dans le traitement des douleurs rebelles, notamment des douleurs d'origine cancéreuse.
Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :
Présentations du médicament OXYNORMORO
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament OXYNORMORO
p cp | p cp | p cp | |
Oxycodone chlorhydrate | 5 mg | 10 mg | 20 mg |
Aspartam | + | + | + |
Contre-indications du médicament OXYNORMORO
insuffisance hépatique grave,
asthme ou bronchite chronique obstructive graves,
insuffisance respiratoire grave,
cœur pulmonaire (trouble cardiaque du à une hypertension artérielle pulmonaire),
surcharge du sang en dioxyde de carbone,
troubles intestinaux avec occlusion intestinale,
phénylcétonurie (présence d'aspartam)
enfant de moins de 18 ans,
en association avec les antalgiques contenant de la buprénorphine, de la nalbuphine, de la pentazocine, de la naltrexone ou du nalméfène.
allaitement.
Attention
Ce médicament opioïde fort expose à un risque de dépendance. Le risque est plus élevé en cas d'utilisation prolongée ou de dépassement de la posologie prescrite face à une baisse de l'effet du médicament (tolérance). La dose prescrite ne doit jamais être dépassée sans nouvel avis médical.
Une diminution progressive des doses est nécessaire après un traitement prolongé pour limiter les symptômes de manque (syndrome de sevrage) qui peuvent être observés en cas d'arrêt brutal du traitement.
Des précautions sont nécessaires dans les situations suivantes : insuffisance rénale, insuffisance hépatique, hypothyroïdie, maladie d'Addison, rétrécissement des voies bilaires, maladie intestinale inflammatoire, épilepsie, hypertension intrâcranienne, adénome de la prostate, suite de chirurgie intestinale, alcoolisme ou de dépendance connue aux opiacés.
Chez la personne âgée, l'augmentation des doses en fonction de la douleur doit suivre les recommandations du médecin, du fait d'un risque plus important de surdosage.
La prise d'alcool doit être évitée pendant le traitement : risque d'augmentation des effets indésirables.
Ce médicament peut induire une somnolence parfois intense chez certaines personnes. Cette somnolence peut être augmentée par la prise d'alcool ou d'autres médicaments sédatifs. La conduite ou l'utilisation de machines dangereuses sont déconseillées.
Sportif : ce médicament contient une substance susceptible de rendre positifs certains tests antidopage.
Interactions du médicament OXYNORMORO avec d'autres substances
Ce médicament ne doit pas être associé à un antalgique contenant de la buprénorphine (TEMGESIC...), de la nalbuphine, de la pentazocine, de la naltrexone, du nalméfène : diminution de l'effet antalgique.
Il peut interagir avec certains antibiotiques de la famille des macrolides (clarithromycine, érythromycine, télithromycine), certains antifongiques (kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole) et les traitements contenant du ritonavir, du cobicistat ou du bocéprévir.
Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez un sédatif (par exemple un tranquillisant, un somnifère, un antidépresseur, un neuroleptique ou un antalgique opiacé), un produit de phytothérapie contenant du millepertuis ou un médicament contenant l'une des substances suivantes : rifampicine, rifabutine, carbamazépine, phénytoïne, primidone, phénobarbital, éfavirenz ou oxcarbazépine.
Évitez également de consommer du jus de pamplemousse pendant le traitement.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
L'effet de ce médicament pendant la grossesse est mal connu : seul votre médecin peut évaluer le risque éventuel de son utilisation dans votre cas.
Allaitement :
Ce médicament passe dans le lait maternel ; un choix est donc nécessaire entre l'allaitement et la prise du médicament. Cette décision devra être prise en accord avec votre médecin.
Mode d'emploi et posologie du médicament OXYNORMORO
Le comprimé doit être mis dans la bouche où il se délite rapidement.
Posologie usuelle :
Adulte à partir de 18 ans : 5 mg toutes les 4 à 6 heures. Cette posologie peut être augmentée quotidiennement en fonction du résultat sur la douleur. Chez les patients antérieurement traités par un autre dérivé de l'opium, la dose initiale peut être plus élevée.
Conseils
Respectez la posologie et la durée de traitement prescrites par votre médecin. Mais si le traitement paraît insuffisant, n'hésitez pas à reprendre contact avec lui.
La prescription de morphine et de substances apparentées (stupéfiants) est rédigée par le médecin sur une ordonnance sécurisée.
La durée de validité de l'ordonnance est limitée à 28 jours.
Effets indésirables possibles du médicament OXYNORMORO
Très fréquents (plus de 10 % des cas) : constipation, nausées, vomissements, somnolence, sensations vertigineuses, maux de tête, démangeaisons. Des médicaments peuvent être prescrits pour limiter la constipation.
Fréquents (1 à 10 % des cas) : diminution de l'appétit, anxiété, confusion des idées, dépression, insomnie, nervosité, troubles de la pensée, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, tremblements, essoufflement, douleur abdominale, diarrhée, bouche sèche, digestion difficile, éruption cutanée, transpiration excessive.
Peu fréquents (0,1 à 1 % des cas) : soif, agitation, euphorie, hallucinations, trous de mémoire, convulsions, perte de sensibilité de la peau, contractions musculaires involontaires, troubles du langage, malaise, fourmillements, altération du goût, trouble de la vision, contraction de la pupille, palpitations, ballonnements, renvois, sécheresse de la peau, troubles de l'érection, diminution de la libido, difficultés à uriner, frissons, syndrome de sevrage, augmentation des transaminases.
Rares : ralentissement du cœur, insuffisance respiratoire, hypotension orthostatique, urticaire, carie, arrêt des règles, réaction allergique.
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
Suite
Je voudrais insister sur le fait que les effets de ces médicaments varient d'un individu à l'autre et aussi attirer votre attention sur le fait qu'il existe d'autres méthodes que les médicaments pour lutter contre la douleur. Tout le monde n'est pas réceptif à l'auto-hypnose et certains n'y croient pas et n'essayent même pas. Il existe d e nombreuses méthodes, ce serait dommage de ne pas essayer si cela peut vous éviter une surconsommation de médicaments.
Bonjour tout le monde,
je viens de lire vos commentaires et je me demandais si les commentaires négatifs ne sont pas sur-représentés par rapport à la moyenne. Je suis atteint de douleurs poszosteriennes (consécutives à un zona). Au début on m'a donné 600 mg de Pregabaline qui suffisaient à supporter la douleur. Dans le même temps je me suis mis à pratiquer l'auto-hypnose qui est assez efficace, à condition que la douleur ne soit pas trop forte. C'est plus facile à dire qu'à faire...Mais mon médecin a eu l'idée de baisser la pregabaline à 500 mg et d'introduire l'OxyNormOro pour faire chuter brutalement la douleur dès le matin. Je vous passe les détails des essais/erreurs de dosage. Depuis deux ans je ne prends plus que 400 mg de pregabalinge (200 matin et soir) et une dose de 60 à 80 mg d'OxyNormOro en une prise le matin (espace de quelques minutes entre chaque comprimé) selon l'intensité de la douleur et 60 mg vers 17 heures, lorsque la douleur reprend. Je n'ai jamais éprouvé le besoin d'en prendre plus après deux ans parceque l'effet produit par l'OxyNormOro est pratiquement le même chaque jour. Je voudrais insister sur le fait que les effets de ces médicaments varient d'un individu à l'autre
Bonjour
Vous avez tout à fait raison, les risques concernent rarement tout le monde. C'est utile de le rappeler.
Bonjour
je prends de l'oxynormoro depuis mars 2017 à raison de 240 mg par jour.
Pour une éventuelle nouvelle intervention, les chirurgiens ne veulent pas m'opérer tant que ces doses n'auront pas drastiquement évolué à la baisse.
je n'arrive pas à savoir pourquoi ?
De plus après avoir mis 6 mois à me débarrasser du Fentanyl ( que j'avais en ) par palier, sans être hospitalisé ( croyez-moi je sais ce qu'est une décente et l'état de manque d'un drogué, car j'ai bien conscience que c'est ce que je suis !) comment puis-je également réduire ce dosage, sans hospitalisation bien sûr ? Car c'est ce que les thérapeutes me demandent de faire, mais sans de réelles lignes directrices.
que me conseillerez-vous sur ces 2 points ?
Merci par avance pour votre retour.
Bonjour
La seule et la meilleure solution est de vous faire accompagner par un centre d'addictologie et/ou par un centre antidouleur si cette posologie élevée est liée à un problème médical responsable de douleurs importantes.
Mon dieu ! Je confirme ce que dis le Docteur. Moi même victime de ce médicament sans n'avoir jamais touché aucune drogue ni alcool auparavant. J'en ai pris pour des douleurs extrèmement puissantes du rachis lombaire, que seul ce médicament soulageait. Au début il me fallait 5 à 10 mg par prise, 3 à 4 fois jours vu les douleurs. Cela a duré presque 8 ans et j'étais à 300 mg par 24 heures !!!! J'étais devenu un vrai zombie. La vie sociale complètement explosée. Je ne pensais plus qu'à une chose, avoir mes "bonbons" d'oxynorm à volonté près de mon lit dont je ne bougeait plus d'ailleurs. J'étais bien après chaque prise. Mais quelle vie ? Perte de mémoire, constipation très prononcée, plus envie de rien car les effets d'oxynorm me suffisait pour vivre et être bien sans bouger !!! Alors après un avertissement de ma femme qui n'en pouvait plus de me voir comme ça, j'ai pris (difficilement) conscience, que j'étais un toxicomane ! Moi qui n'ait jamais voulu toucher à quoi que ce soit, car des plaisirs de la vie il y en a bien d'autres, naturels, pleins de solutions que la vie nous propose. Il suffit juste de trouver où et quoi. Mais surtout pas un médicament de cette catégorie qui plus est. L'oxynormoro devient
Bonjour Tininam
Je me trouve dans la même situation que vous vous êtes trouvez... Avoir mes "bonbons" sur ma table de nuit , rester allongée toute la journée car je ne suis plus capable d'avoir une vie normale et j'ai 2 enfants dont je doit m'en occuper mais chose qui me coûte extrêmement...
Ma posologie est de 160mg/jour mais il y à des jours où je dépasse les 300... Et puis c'est l'angoisse noire jusqu'au prochain rdv car le médecin va me faire la morale me réduire les doses et je vais être encore plus mal...
Je commence à réfléchir à un sevrage pour arrêter d'en prendre (j'en prend depuis bientôt 4ans) mai seule à la maison je sais que je serais incapable,donc je songe de demander à mon médecin traitant s'il peut me faire hospitaliser.
Si je suis pas trop indiscrète vous pourriez me dire comment vous avez réussi à arrêter ?
Je vous remercie d'avance
Bonne journée à vous
Bonjour
Je ne sais pas si Tininam vous répondra, mais votre situation est très inquiétante. La situation est potentiellement grave et vous avez en effet besoin d'être aidée et soutenue. Consultez en addictologie en étant soutenue par votre médecin traitant avant qu'il ne soit trop tard (risque important que l'on vous enlève vos enfants)
Bonjour, L'oxycodone est un opiacé et crée donc à la fois une dépendance et une accoutumance (besoin d'augmenter le dose pour avoir le même effet). La dépendance avec les opiacés existe après une prise prolongée en comprimés, mais elle est moins forte qu'avec les injections. Vous aurez sans doute quelques semaines un peu difficiles, mais cela ne sera pas insurmontable. Ce risque ne justifie pas que vous vous priviez d'un traitement qui vous soulage.
Je ne peux pas vous laisser dire ça malgré tout le respect que je vous dois docteur. L'arrêt de l'oxynormoro est extrèmemet compliqué. Pendant 2 à 3 jours, c'est un enfer total ! Douleur dans tout le corps. Crampes d'estomac très fortes. Diarrée à répétition. Impression de mourrir. Même avec des subtituts comme l'orobupré que je prends actuellement en addiction à cause de ce pu**** de médicament. Il ne devrait être donné ou administré que par une infirmière à domicile, sans que le patient n'en ai jamais une seule boite chez lui. Et dès que l'augmention de posologie est demandée par le patient, passer à une autre mollécule et toujours sous contrôle médical. L'oxynormoro et le PIRE des médicaments anti douleurs même si les autres ne sont pas beaucoup mieux....
Vous ne pouvez pas généraliser à partir d'une expérience personnelle. Ce que vous décrivez existe bien sûr, mais concerne surtout l'arrêt après un usage prolongé à dose éleveé. Je corrige néanmoins mon commentaire d'il y a 3 ans en remplaçant "beaucoup moins forte" par "moins forte".