- MISOLFA
Dans quel cas le médicament MISOLFA est-il prescrit ?
Ce médicament est contraceptif oral (pilule) qui contient un estrogène (éthinylestrodiol) et un progestatif (diénogest). Il est minidosé (moins de 0,04 mg d'estrogène) et monophasique (tous les comprimés contiennent la même quantité d'hormones).
pour la contraception orale,
dans le traitement de l'acné modérée après échec d'un traitement local ou d'un traitement antibiotique oral.
Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :
Présentations du médicament MISOLFA
Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.
Composition du médicament MISOLFA
p cp | |
Diénogest | 2 mg |
Éthinylestradiol | 0,03 mg |
Lactose | + |
Contre-indications du médicament MISOLFA
accident thromboembolique veineux (phlébite, embolie pulmonaire) ou artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) ancien ou survenant au cours de la contraception ;
prédisposition connue aux thromboses veineuses (déficit en protéine C, résistance à la protéine C activée par exemple), immobilisation prolongée ;
situations susceptibles d'augmenter le risque de thrombose artérielle : hypertension artérielle grave, diabète avec lésions vasculaires, excès important de cholestérol ou de triglycérides dans le sang ;
antécédent de migraine grave accompagnée de signes neurologiques (paralysies...) ;
pancréatite ou antécédent de pancréatite associée à un excès de triglycérides ;
maladie du foie, grave ou récente ;
tumeur du foie ancienne ou en cours ;
cancer hormonodépendant (cancer du sein ou de l'utérus par exemple) ;
saignement génital intermittent (l'origine de ce saignement doit être déterminée par des examens avant la mise en route de la contraception) ;
en association avec les produits de phytothérapie contenant du millepertuis, du dasabuvir ou de l'ombitasvir/paritaprévir.
Attention
Avant de débuter la contraception orale, une consultation médicale est indispensable. Elle permet au médecin de rechercher les antécédents et facteurs de risque d'accidents thromboemboliques (tabac, anomalie de la coagulation sanguine...) afin de choisir une contraception adaptée. Par la suite, une consultation annuelle est habituellement recommandée.
Comme toutes les pilules associant un estrogène et un dérivé de la progestérone, ce médicament augmente le risque d'accidents cardiovasculaires par formation d'un caillot dans une veine (phlébite, embolie pulmonaire) ou par obstruction d'une artère (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Le risque d'accidents thromboemboliques artériels, pouvant laisser des séquelles importantes, est le même pour toutes les pilules et est estimé à 2 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices de pilule par an. Par ailleurs, le risque d'accidents thromboemboliques veineux (principalement phlébite) existe chez toutes les femmes, même sans pilule. Des études ont montré que le risque de phlébite augmente lors de la prise d'une pilule contraceptive. Le risque avec les pilules contenant du diénogestrel est encore mal évalué par rapport aux contraceptifs de deuxième génération (pilules contenant du lévonorgestrel) qui ont le risque le plus faible : 6 cas pour 10 000 femmes. Ces accidents thromboemboliques peuvent exceptionnellement être d'évolution fatale. Cette pilule doit être réservée aux femmes qui ne tolèrent pas les pilules de deuxième génération.
Certaines situations nécessitent un suivi particulier : diabète, obésité, hypertension artérielle, anomalie des valves cardiaques, arythmie, lupus érythémateux, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, drépanocytose, excès de cholestérol, de triglycérides ou de prolactine dans le sang, affection bénigne du sein ou de l'utérus, ictère (jaunisse) chronique ou survenu lors d'une grossesse, calcul biliaire, herpès gestationis, otosclérose, dépression, épilepsie ou antécédents familiaux de cancer du sein ou d'accidents thromboemboliques.
Si vous avez plus de 35 ans et si vous fumez, le risque d'accidents thromboemboliques liés à la prise d'hormones augmente fortement. Un autre mode de contraception est préconisé.
Arrêtez la prise de ce contraceptif et consultez d'urgence votre médecin en cas d'apparition de l'un des symptômes suivants : maux de tête violents et inhabituels, troubles de la vision, élévation importante de la tension artérielle, battements cardiaques rapides ou irréguliers, douleur inhabituelle à la jambe ou au mollet, essoufflement, toux de survenue brutale.
Des dépressions ont été observées chez des utilisatrices de contraceptifs hormonaux. Si vous ressentez un état psychique anormal, consultez votre médecin.
La survenue d'un léger saignement entre les règles (spotting) est fréquente chez les femmes pendant les premiers mois d'utilisation de la pilule. Si les saignements se prolongent plus de 3 mois ou s'ils apparaissent en cours de contraception, vous devez en informer votre médecin.
L'oubli d'un comprimé ou sa mauvaise ingestion, du fait de vomissements par exemple, peuvent rendre la contraception inefficace.
En cas d'alitement prolongé (intervention chirurgicale, fracture de la jambe...), il peut être nécessaire d'interrompre votre contraception orale. Demandez conseil à votre médecin.
Interactions du médicament MISOLFA avec d'autres substances
les produits de phytothérapie contenant du millepertuis : risque de baisse d'efficacité voire d'annulation de l'effet contraceptif ;
les traitements de l'hépatite C contenant l'association glécaprévir/pibrentasvir (MAVIRET) ou l'association sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir (VOSEVI) : risque d'augmentation de leur toxicité pour le foie. Les femmes doivent utiliser une autre contraception (par exemple une contraception progestative seule ou des méthodes non hormonales) pendant la prise de ces médicaments et jusqu'à 2 semaines après leur arrêt.
L'efficacité contraceptive de cette pilule peut être également diminuée par certains antiépileptiques, certains traitements du sida et les médicaments contenant l'une des substances suivantes : griséofulvine, rifampicine, rifabutine, modafinil. Il est recommandé d'utiliser une autre méthode contraceptive (préservatif ou dispositif intra-utérin) pendant toute la durée de ces traitements et le cycle suivant.
Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez un médicament contenant de la lamotrigine.
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse :
Ce médicament n'a pas de raison d'être utilisé pendant la grossesse. Si une grossesse survient malgré la contraception, du fait d'un oubli ou d'un retard de pilule, interrompez immédiatement la prise des comprimés. La grossesse pourra être poursuivie normalement si vous le désirez.
Allaitement :
Les hormones contenues dans ce contraceptif passent dans le lait maternel : ne l'utilisez pas pendant l'allaitement sans avis médical.
Mode d'emploi et posologie du médicament MISOLFA
Prendre régulièrement, et sans oubli, 1 comprimé par jour pendant 21 jours consécutifs. Il est recommandé de ne pas trop faire varier l'heure de prise (choisir le petit déjeuner ou le coucher de préférence).
L'interruption de la prise des comprimés déclenche les règles au bout de 2 ou 3 jours. La nouvelle plaquette est reprise après les 7 jours d'arrêt, que les règles soient terminées ou non. Pour éviter un retard dans la reprise de la pilule, préjudiciable à l'efficacité de la contraception, il est utile de noter le jour de la prise du premier comprimé : une nouvelle plaquette est toujours commencée le même jour de la semaine. Le respect de ces délais est important : une reprise trop tardive du premier comprimé peut nuire à l'efficacité de la contraception pour le nouveau cycle. En revanche, une reprise un ou deux jours plus tôt ne pose pas de problème et décale d'autant la survenue des règles. Il est également possible d'enchaîner deux plaquettes. Dans ce cas, les règles surviendront à la fin de la deuxième plaquette.
En cas de première contraception orale ou de reprise d'une contraception interrompue temporairement, prendre le premier comprimé le premier jour des règles.
le jour suivant la prise du dernier comprimé actif, si le précédent contraceptif était une autre pilule estroprogestative ;
sans interruption et à n'importe quel moment du cycle, si le précédent contraceptif était un contraceptif progestatif microdosé ;
le jour du retrait, si le précédent mode de contraception était un implant contraceptif ou un dispositif intra-utérin ;
le jour prévu pour l'injection, dans le cas du relais d'une contraception par progestatif injectable.
Dans les cas où le précédent contraceptif ne contenait qu'un progestatif, une contraception locale complémentaire (préservatif par exemple) est nécessaire pendant les 7 premiers jours.
Après un accouchement ou une interruption de grossesse, suivre les indications du médecin.
Conseils
En cas d'oubli d'un comprimé, si l'oubli date de moins de 12 heures, prendre immédiatement le comprimé oublié ; le comprimé suivant sera pris à l'heure habituelle. La sécurité contraceptive n'est pas altérée.
cet oubli a lieu pendant la 1ère semaine de la plaquette : utiliser une contraception complémentaire (préservatif) pendant les 7 jours qui suivent. L'efficacité contraceptive n'est pas altérée pour ce cycle, sauf dans le cas où un rapport sexuel a eu lieu pendant les 7 jours qui précédaient l'oubli ;
oubli pendant la 2e semaine de la plaquette : aucune méthode contraceptive complémentaire n'est nécessaire si les comprimés ont été pris correctement pendant la 1ère semaine ;
oubli pendant la 3e semaine : prendre les comprimés restants aux jours prévus et enchaîner directement avec la plaquette suivante. Des saignements irréguliers peuvent survenir pendant la deuxième plaquette. Il est également possible d'arrêter prématurément la plaquette à la date de l'oubli, ce qui aura comme conséquence de provoquer des règles. Une nouvelle plaquette est commencée après un délai de 7 jours.
En cas d'oublis multiples, une contraception complémentaire est nécessaire pour les rapports survenus dans les 7 jours qui suivent le dernier oubli.
Dans tous les cas, les oublis les plus gênants sont ceux qui surviennent en début de cycle.
En cas d'oubli(s) et d'absence de règles à la fin d'une plaquette, il existe un risque de grossesse et un test est nécessaire avant de commencer une nouvelle plaquette.
En cas de vomissements ou de diarrhée importante survenant juste après la prise du comprimé rose (sans rapport avec la prise du contraceptif), prendre un autre comprimé. Si ces troubles durent plus de 12 heures, la sécurité contraceptive n'est plus assurée et une méthode complémentaire doit être employée.
Il n'y a pas de danger à débuter une grossesse au cours du cycle qui suit l'arrêt volontaire du contraceptif oral.
Les effets de ce contraceptif sur l'acné ne sont pas immédiats : les premiers signes d'amélioration se manifestent au bout de trois mois, parfois davantage. Son utilisation ne dispense pas d'un traitement spécifique de l'acné si celui-ci est nécessaire.
Effets indésirables possibles du médicament MISOLFA
Fréquents : troubles des règles, saignements entre les règles, seins douloureux, maux de tête, acné, douleurs abdominales, prise de poids.
Peu fréquents : réaction allergique, augmentation de l'appétit, nervosité, troubles du sommeil, modification de la libido, fourmillements, vertiges, troubles digestifs, éruption cutanée, inflammation ou sécheresse vaginale, perte de poids.
D'autres effets indésirables ont été rapportés chez les utilisatrices de contraceptifs oraux : accident thromboembolique veineux (phlébite, embolie pulmonaire...) ou artériel (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral...), hypertension artérielle, tumeur du foie. Des études ont montré que le risque de phlébite est plus élevé chez les femmes utilisant une pilule que chez celles n'en utilisant pas. Dans tous les cas, le risque de caillot sanguin est plus important au cours de la première année d'utilisation de la pilule ou en cas de reprise de la pilule après une interruption de plus d'un mois. Il reste néanmoins relativement faible.
Certaines maladies sont apparues ou se sont aggravées sans que la responsabilité du contraceptif ne puisse être prouvée : maladie inflammatoire de l'intestin, épilepsie, migraine, endométriose, fibrome utérin, porphyrie, lupus érythémateux disséminé, herpès gestationis, chorée, syndrome urémique hémolytique, jaunisse.
Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.
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