Autrefois mortelle dans la moitié des cas, la pneumonie est une inflammation des poumons, habituellement infectieuse. Depuis la découverte des antibiotiques, les pneumonies d'origine bactérienne se soignent bien. Néanmoins, les pneumonies virales continuent à être la cause de nombreux décès, en particulier chez les personnes âgées. La vaccination contre la grippe et les infections à pneumocoques permet de réduire le risque de pneumonie chez les personnes les plus vulnérables.
La pneumonie, qu’est-ce que c’est ?
La pneumonie est une inflammation des poumons habituellement causée par une infection virale ou bactérienne. Lorsque les poumons sont infectés, les micro-organismes responsables se multiplient dans les alvéoles, les petits sacs microscopiques où le sang se charge en oxygène et élimine le dioxyde de carbone. Celles-ci se remplissent de liquide inflammatoire ou de pus et les échanges gazeux ont du mal à se faire. Les pneumonies sont potentiellement graves, notamment lorsqu’elles touchent des personnes souffrant de maladies chroniques.
Dans la plupart des cas, un seul lobe pulmonaire est atteint (les poumons se composent de cinq lobes) ce qui permet à la personne malade de ne pas mourir asphyxiée.
Lorsque la pneumonie ne touche que les lobes pulmonaires, on parle de « pneumonie lobaire ». Lorsque l’infection affecte également les bronches, on parle de « broncho-pneumonie ».
Et la pneumopathie ? |
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Le terme « pneumopathie » (maladie des poumons) est employé lorsque l'inflammation pulmonaire entraîne des modifications durables des poumons. La pneumopathie peut être due à une infection, mais également à l'usage du tabac ou à des vapeurs irritantes. Comme la pneumonie, elle conduit à une diminution des capacités respiratoires, mais celle-ci persiste plus longtemps, voire de manière permanente. |
Quels sont les différents types de pneumonie ?
Selon le contexte de leur apparition, on distingue quatre types de pneumonie.
La pneumonie aiguë communautaire
On parle de pneumonie aiguë communautaire lorsque l’infection survient hors du milieu hospitalier (dans la « communauté »). Cette forme de pneumonie est la plus courante : elle représente environ la moitié des cas. Dans 25 à 30 % des cas, elle nécessite une hospitalisation.
La pneumonie acquise à l'hôpital (nosocomiale)
La pneumonie est dite nosocomiale lorsqu’elle apparaît chez une personne hospitalisée depuis plus de 48 heures. Le plus souvent, elle est observée chez des personnes qui ont dû être placées sous ventilation respiratoire assistée, avec pose d’un tube dans la trachée (intubation). Ces pneumonies sont souvent dues à des micro-organismes résistants aux antibiotiques couramment utilisés à l’hôpital, ce qui rend leur traitement difficile. Elles sont également redoutées car elles surviennent chez des personnes dont l’état de santé est affaibli.
La pneumonie d'aspiration
La pneumonie dite d’aspiration est due à l’inhalation accidentelle de substances irritantes, par exemple des vomissements ou des aliments avalés de travers (une « fausse route »). Elle est généralement observée chez des personnes qui ont du mal à avaler, par exemple des personnes qui ont un réflexe de déglutition diminué à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’une maladie neurodégénérative au stade avancé (par exemple, la maladie d’Alzheimer). La pneumonie d’aspiration touche également les personnes alcoolodépendantes ou toxicomanes qui vomissent alors qu’elles sont dans un état de conscience altéré.
La pneumonie à germe opportuniste
Chez les personnes immunodéprimées (par le VIH/sida ou par une chimiothérapie anticancéreuse, par exemple), des formes particulières de pneumonies apparaissent, dites « opportunistes ». Les micro-organismes responsables de ces pneumonies sont habituellement inoffensifs chez les personnes en bonne santé, mais peuvent se développer chez les personnes dont l’immunité est affaiblie.
La pneumonie est-elle une maladie fréquente ? |
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En France, la pneumonie aiguë communautaire de l'adulte touche entre 700 000 et un million de personnes chaque année, en particulier des personnes âgées. Il s'agit donc d'une infection courante. |
SantéBD, Pneumonie
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Bonjour
Une personne qui contracte une pneumonie suite à une bronchite ou un rhinovirus (évolue en pneumonie au bout d'une semaine).
Combien de temps sera-t-elle contagieuse ? Est-elle encore contagieuse après 1 semaine d'antibiotiques ?
Et surtout est-ce que le virus de base, rhume ou bronchite, est encore contagieux (au bout de 2 semaine) ?
Merci à vous
Bonjour
On considère généralemnet qu'une personne présentant une pneumonie bactérienne de surinfection n'est plus contagieuse (pour la bactérie) après une semaine d'antibiotique (et même avant).
En revanche, pour le virus sous-jacent, tout dépend du virus, qui est rarement identifié. La période d'éviction tiendra donc lieu du contexte (fragilité des personnes contact) et des symptômes résiduels du malade, notamment la toux.