Mise à jour : 05 septembre 2024
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Comment prend-on en charge le Covid long ?

Le médecin traitant est au centre de la prise en charge médicale du Covid long, si besoin avec l’aide de médecins spécialistes et de professionnels paramédicaux (kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, etc.). Cette prise en charge est personnalisée et centrée sur la personne malade.

Aujourd’hui, la prise en charge du Covid long repose essentiellement sur :

  • des traitements symptomatiques (visant à soulager les symptômes sans en traiter la cause, par exemple la douleur ou l’inflammation) ;
  • des stratégies de rééducation (par exemple pour la perte d’odorat ou certains troubles respiratoires) ou de réadaptation à l’effort, en respectant les limites de la personne et en veillant à ne pas déclencher d’exacerbation des symptômes ;
  • une écoute empathique et un soutien psychologique visant à soulager les troubles anxieux ou dépressifs, fréquemment associés au Covid long ;
  • des conseils destinés à apprendre aux personnes malades à s’autogérer (en particulier concernant la fatigue, « pacing », voir ci-dessous) et à continuer à avoir des activités quotidiennes, tout en ayant conscience de leurs capacités et en les respectant.

Malgré un recul encore limité, cette stratégie globale et multidisciplinaire semble faire ses preuves pour augmenter la qualité de vie des personnes qui souffrent de Covid long et pour améliorer l’évolution de leur maladie.

Qu’est-ce que le pacing ?
Le « pacing » est un ensemble de stratégies destinées à adapter les activités malgré la fatigue, tout en maintenant une certaine autonomie. Ces stratégies se construisent avec le soutien de l’environnement de la personne (aidant, famille ou entourage, aides à domicile, collègues, enseignants, etc.). Il ne s’agit surtout pas de s’interdire toute activité mais de faire de façon optimale celles qui sont envisageables, en respectant ses seuils de tolérance pour ne pas déclencher d’épisodes d’aggravation de la fatigue.
En pratique, le « pacing » consiste à :
  • planifier ou fractionner ses activités et les répartir sur l’ensemble de la semaine. Tenir un journal de sa fatigue quotidienne et de l’évolution des symptômes peut s’avérer utile, si cela n’est pas source de stress et de fatigue ;
  • prévoir des périodes de repos, après un effort, et régulièrement tout au long de la journée et de la semaine. Équilibrer les phases d’activité et de repos dans la journée est indispensable pour préserver sa réserve d’énergie ;
  • prioriser les activités les plus importantes pour soi, tout en conservant un peu d’énergie pour des choses moins importantes mais qui font du bien, ou pour l’imprévu. Apprendre à déléguer, se faire aider ou accepter de renoncer à certaines activités peut s’avérer nécessaire ;
  • prendre son temps et adapter ses activités pour qu’elles consomment le moins d’énergie possible (s’asseoir pour se laver ou se brosser les dents, utiliser une canne pour soulager son poids, par exemple).

Si des épisodes de fatigue surviennent en dépit de cette stratégie, ils ne doivent pas devenir une source de culpabilité pour la personne qui en souffre. Apprendre à gérer ses dépenses énergétiques n’est pas chose facile.

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