D’après les estimations de Santé publique France, environ 4 % de la population française souffrirait de Covid long, c’est-à-dire de symptômes persistants de Covid-19, au-delà de 3 mois après l’infection aiguë. Cette maladie chronique se traduit par une grande variété de symptômes qui peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie et les activités quotidiennes des personnes qui en souffrent, adultes, enfants et adolescents. Les symptômes les plus fréquents sont un épuisement intense, des troubles cardiorespiratoires (essoufflement, tachycardie) et des troubles cognitifs (« brouillard cérébral »).
La prise en charge du Covid long est personnalisée et sollicite, selon les symptômes, divers médecins spécialistes et professionnels paramédicaux (kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, etc.).
Qu’appelle-t-on Covid long ?
Le Covid long est la persistance de symptômes après un épisode aigu de Covid-19, au-delà de la période de convalescence habituelle (moins de 3 mois). Sa définition officielle a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : il s’agit, chez des personnes ayant eu le Covid-19 (léger ou sévère, confirmé ou non par un test PCR), de la persistance, au-delà de 3 mois après le début de l’infection et pendant au moins 2 mois, de symptômes, lorsque ceux-ci ne peuvent pas être expliqués par une autre cause. Ceux-ci peuvent apparaître après une disparition ou une atténuation des symptômes initiaux du Covid-19 ou persister de manière continue après l’épisode aigu.
Le Covid long est également appelé « séquelles post-aiguës (ou tardives) du Covid-19 » (PASC), « symptômes prolongés du Covid-19 », « Covid-19 à long terme (au long cours) », « affection (ou état) post Covid-19 », ou « syndrome post-Covid-19 ».
Le Covid long est-il fréquent ?
Les enquêtes épidémiologiques de Santé publique France indiquent qu’environ 4 % de la population adulte française souffriraient de symptômes persistants du Covid-19, selon la définition de l’OMS. Parmi ces personnes, au moment de l’enquête, plus de la moitié ont déclaré que ces symptômes exerçaient encore un impact « au moins modéré » sur leurs activités quotidiennes et un tiers d’entre elles un impact « fort ou très fort ». Aujourd’hui, les épidémiologistes estiment très probable qu’entre 400 et 600 000 adultes ont, en France, une qualité de vie fortement ou très fortement diminuée par le Covid long. Le nombre d’enfants et d’adolescents souffrant du Covid long en France reste mal connu.
Qui est à risque de Covid long ?
Si toute personne ayant eu un épisode de Covid aigu peut développer un Covid long, certaines personnes présentent un risque plus élevé :
- les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes, en particulier les femmes d’âge moyen (de 45 à 64 ans) ;
- les personnes dont la phase aiguë du Covid-19 s’est accompagnée de symptômes intenses et nombreux ;
- les personnes qui ont dû être hospitalisées lors de l’épisode aigu de Covid-19 ;
- les personnes qui souffraient d’autres maladies avant d’être atteintes de Covid-19 : diabète, obésité, maladies chroniques du rein, immunodépression (baisse du système immunitaire du fait d’une maladie ou d’un traitement), asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), anxiété, dépression, par exemple ;
- les personnes qui fument ;
- les personnes en situation de précarité sociale (parce qu’elles ont été plus touchées par la pandémie.).
La vulnérabilité particulière des femmes au Covid long pourrait être liée à des facteurs immunologiques ou hormonaux, ce qui reste à confirmer. Selon certaines études, la fréquence du Covid long pourrait être sous-estimée chez les personnes de plus de 65 ans. Du fait de l’existence fréquente d’autres maladies chez ces patients, il est possible que les symptômes persistants du Covid-19 soient confondus avec ceux de ces autres maladies, perturbant ainsi la détection du Covid long chez les patients âgés. La maladie pourrait également être sous-estimée chez les hommes et chez les adolescents.
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