Mise à jour : 31 mai 2024
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Les autorités de santé estiment qu'après la primovaccination, il reste nécessaire de vacciner les personnes les plus fragiles.

Les différents vaccins contre la COVID-19

En France, les vaccins contre la COVID-19 regroupent :

  • des vaccins dits « à ARN messager (ARNm) » sans adjuvant : formules historiques COMIRNATY des laboratoires Pfizer/BioNTech et SPIKEVAX des laboratoires ModeRNA utilisées pour la primovaccination et leurs formules bivalentes (COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.1, COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.4-5, COMIRNATY/OMICRON XXB 1.5, SPIKEVAX BIVALENT ORIGINAL/OMICRON BA.1, SPIKEVAX BIVALENT ORIGINAL/OMICRON BA.4-5) pour le rappel des personnes de plus de 65 ans, et de celles à risque de formes graves ;
  • des vaccins à ADN recombinant sans adjuvant : VAXZEVRIA des laboratoires AstraZeneca (qui n'est plus commercialisé) et JCOVDEN (anciennement COVID-19 VACCINE JANSSEN) des laboratoires Janssen ;
  • des vaccins protéiques recombinants avec adjuvant : NUVAXOVID des laboratoires Novavax et VIDPREVTYN BETA (qui n'est plus commercialisé). Une formule de NUVAXOVID, adaptée au variant actuellement majoritaire Omicron XBB.1.5, est disponible.

Dans la pratique, en avril 2024, seuls les vaccins COMIRNATY (dans sa version adaptée aux variants Omicron circulants) et NUVAXOVID sont administrés en France pour les injections de rappel.

Liste des médicaments mise à jour : Mardi 21 Mai 2024

Quelle efficacité et sécurité pour ces vaccins contre la COVID-19 ?

L’efficacité et la sécurité de ces vaccins ont été évaluées dans des essais cliniques de grande taille menés depuis 2020. Pour résumer :

  • Les vaccins à ARNm (COMIRNATY et SPIKEVAX) sont utilisés pour prévenir les formes sévères de COVID-19 (en particulier chez les personnes âgées et celles à risque de forme grave) et, à un moindre degré, pour diminuer la transmission de cette infection et prévenir les formes légères à modérées. Ces propriétés ont été confirmées par des études cliniques et par des études d’observation des données en vie réelle.
    Avec plus d’une année de recul et des milliards de doses injectées, le profil de sécurité de ces vaccins à ARNm est rassurant, avec essentiellement des réactions habituellement observées après une vaccination, assez fréquentes, plus intenses après la seconde injection : sensibilité au point d’injection, fatigue, maux de tête, courbatures, frissons, douleurs articulaires, fièvre, etc.
    Les effets indésirables rares sont : hypertension artérielle, troubles du rythme cardiaque juste après l’injection, mais parfois plus à distance. Par ailleurs, zona, baisse des plaquettes, déséquilibre de diabète, troubles auditifs, paralysies faciales, fourmillements, troubles des règles font l'objet d'une surveillance spécifique.
    De très rares cas de myocardite (inflammation du muscle du cœur) ont été observés après administration de ces vaccins chez des jeunes hommes (1 cas pour 37 000 injections de COMIRNATY et 1 cas pour 10 000 injections de SPIKEVAX). La très grande majorité ont spontanément disparu en une semaine.
    Les vaccins bivalents (SPIKEVAX BIVALENT ORIGINAL/OMICRON BA.1, COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.1, COMIRNATY ORIGINAL/OMICRON BA.4-5, COMIRNATY/OMICRON XXB 1.5) sont considérés comme mieux adaptés aux virus en circulation. D’après les données obtenues en vie réelle, leur efficacité est au moins équivalente, voire supérieure, à celle des vaccins originaux. À ce stade, il ne semble pas y avoir de problème particulier de tolérance.
  • Les vaccins à ADN recombinant (VAXZEVRIA et JCOVDEN) codant la glycoprotéine S du SARS-COV2 historique de Wuhan ont également été utilisés lors de la campagne de vaccination en 2021 et la première moitié de 2022. Les données suggèrent une bonne efficacité contre les formes graves de Covid-19, quoique à un moindre degré que les vaccins à ARNm. Depuis la prédominance des variants de la famille d'Omicron, une injection de ces vaccins doit être suivie d’une injection de vaccin à ARNm.
    À la suite de cas de formes rares de thrombose (concernant les sinus veineux cérébraux) et de coagulation intravasculaire disséminée, principalement chez des femmes de moins de 50 ans, VAXEVRIA et JCOVDEN n'étaient plus recommandés que pour les personnes de plus de 55 ans.
    En 2024, ces vaccins ne plus utilisés dans le cadre des campagnes de vaccination en France.
  • Le vaccin NUVAXOVID peut être administré aux personnes âgées de 12 ans et plus, en primovaccination pour prévenir la Covid-19. Il est également recommandé en rappel, y compris lorsque la primovaccination a été réalisée avec un autre vaccin. Les effets indésirables locaux et généraux les plus fréquents chez les personnes âgées de 18 à 64 ans, notamment après la deuxième dose de NUVAXOVID, ont été : la sensibilité (69 %) et la douleur (58 %) au site d’injection, la fatigue (47 %), les maux de tête (43 %) ainsi que les malaises (37 %). De façon générale, la fréquence des effets indésirables était plus élevée après la deuxième injection ainsi que chez les participants de 18 à 64 ans (par rapport à ceux de 65 ans et plus).
  • Chez des personnes primovaccinées par deux doses du vaccin COMIRNATY, les études ont montré qu’une injection de rappel avec le vaccin VIDPREVTYN BETA a induit une réponse immunitaire forte. Il est donc réservé aux injections de rappel (personnes ayant déjà reçu un vaccin contre la Covid-19).
Qu’est-ce qu’un vaccin à ARN messager ?
Jusqu’à présent, tous les vaccins fonctionnaient sur le même principe : on introduit dans l'organisme un agent infectieux (virus ou bactérie) tué ou affaibli ou des fragments de ces micro-organismes. L’objectif est de conduire le système immunitaire à fabriquer des anticorps et à garder la mémoire de ce premier contact, afin de nous protéger en cas d’infection ultérieure. Avec les vaccins à ARN messager, le principe est différent. Il s’agit d’amener nos cellules à fabriquer elles-mêmes un composant du virus en introduisant un ARN messager qui code pour ce composant. L’ARN messager peut par exemple coder pour la fabrication d’une protéine du virus qui ne risque pas de provoquer la maladie mais qui va stimuler le système immunitaire pour apporter une protection contre la maladie. Cet ARN messager ne peut pas modifier notre génome (ADN). Les vaccins à ARN messager sont plus simples et plus rapides à produire que les vaccins classiques. Mais, ils sont fragiles et ils doivent être conservés à basse ou très basse température. Bien qu’on manque encore de recul, les informations disponibles à ce jour concernant leur sécurité d’emploi sont rassurantes.

Le calendrier de vaccination contre la COVID-19

Après les deux injections initiales, une 3e dose est indispensable pour une immunité durable (avec un vaccin à ARNm), entre 3 et 5 mois après la 2e injection. Chez les personnes âgées de 60 ans et plus et celles à risque de forme sévère (comorbidités), une dose de rappel est recommandée à partir de 3 mois après la dernière injection ou un épisode de COVID-19.
Depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe en octobre 2022, la co-vaccination contre la Covid-19 et contre la grippe est encouragée pour les personnes à risque de formes graves pour ces deux maladies.
Il est à noter que les recommandations concernant la vaccination contre la COVID-19 évoluent régulièrement. Du fait de nos délais de mise à jour et pour éviter de vous induire en erreur, nous vous invitons à vous reporter aux recommandations officielles des autorités de santé.

Quelles sont les recommandations pour les patients atteints de maladies chroniques ?

Les sociétés savantes et associations de patients qui s’occupent de personnes atteintes de maladies chroniques publient des recommandations concernant la vaccination contre la COVID-19 dans leur pathologie. Par exemple :

Comment surveille-t-on les éventuels effets indésirables à long terme de ces vaccins ?

Dans le contexte d’urgence de la pandémie de COVID-19, la rapidité de développement des vaccins contre la COVID-19 n’a pas permis d’identifier d’éventuels effets indésirables qui apparaîtraient plusieurs mois ou années après la vaccination, et cela a légitimement suscité de l’inquiétude.
Néanmoins, comme pour tout médicament, le déploiement de ces vaccins à grande échelle s’est accompagné de mesures destinées à faire rapidement remonter tout effet indésirable qui apparaîtrait après la vaccination (cela ne concerne pas bien sûr les effets à court terme habituels des vaccinations, fatigue, fièvre, douleur au point d’injection). L’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé) publie régulièrement un rapport des signalements qui ont été adressés aux Centres de pharmacovigilance.
De plus, le Groupement d'Intérêt Scientifique EPI-PHARE, constitué par l'ANSM et l’Assurance maladie, collecte des informations sur la vaccination (date, dose, lieu de vaccination, etc.), les caractéristiques des personnes vaccinées (âge, sexe, maladies chroniques, etc.) et la survenue éventuelle d'événements graves après la vaccination (par exemple, une hospitalisation). De nombreuses études ont été publiées sur la sécurité des vaccins contre la COVID-19.
Cette surveillance se fait en lien avec l'Agence européenne du médicament (EMA) via le PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) et son portail de déclaration des effets indésirables, EudraVigilance. Ainsi, dans le cas d'un signal détecté en France ou à l'international, les autorités compétentes des États membres de l’Union européenne s'informent mutuellement afin de prendre des dispositions concertées. De plus, l'EMA a mis en place le projet ACCESS (vACcine Covid-19 monitoring readinESS) avec le réseau des 22 centres européens de pharmaco-épidémiologie et pharmacovigilance, coordonné par l'université d'Utrecht, pour surveiller les effets indésirables dits d'intérêt des vaccins contre la COVID-19, en vie réelle. L'EMA partage également les données sur les vaccins COVID-19 au niveau international avec l'ICMRA (International Coalition of Medicines Regulatory Authorities).

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