Les médicaments ne permettent pas de guérir la BPCO. Ils visent à diminuer les signes de la maladie (notamment l’essoufflement) et à réduire la fréquence et la gravité des complications.
Les bronchodilatateurs dans le traitement de la BPCO
Les bronchodilatateurs sont des médicaments qui luttent contre la contraction anormale des muscles de la paroi des bronches. Également utilisés dans l’asthme, ils permettent de soulager les symptômes de la BPCO, notamment la gêne respiratoire. Ils sont administrés selon les cas par voie inhalée ou par voie orale. Le choix du médicament dépend du soulagement observé et des effets indésirables.
Les bronchodilatateurs appartiennent à deux grandes familles de médicaments :
- les bêta-2 stimulants, qui sont apparentés à l’adrénaline. Ils luttent contre la contraction des muscles des bronches. Leurs effets indésirables les plus fréquents sont les maux de tête, les palpitations, les tremblements, une irritation légère de la gorge, une toux et un enrouement.
- les anticholinergiques (ou atropiniques). Les principaux effets indésirables sont une sécheresse de la bouche ou une irritation de la gorge.
Les bronchodilatateurs se distinguent également selon leur durée d’action qui peut être soit rapide, soit prolongée.
Les bronchodilatateurs à courte durée d'action pour soulager rapidement la gêne respiratoire
Les bronchodilatateurs à courte durée d'action sont destinés aux périodes d'aggravation de la gêne respiratoire. Ils sont administrés par voie inhalée avec un aérosol doseur ou, plus rarement, avec un nébuliseur (appareil pour nébulisation). Ils sont pris à la demande.
Les bronchodilatateurs de courte durée d’action ont un effet qui apparaît en quelques minutes et qui persiste pendant 4 à 6 heures.
Les bronchodilatateurs anticholinergiques de courte durée d'action sont représentés uniquement par l'ipratropium.
- Médicament générique
Les bronchodilatateurs à longue durée d'action en traitement de fond
Les bronchodilatateurs à action prolongée sont utilisés dans le traitement continu (traitement de fond) de la BPCO. Ils sont prescrits lorsque l'essoufflement persiste malgré l'utilisation d'un bronchodilatateur d'action rapide plusieurs fois par jour. Ils sont administrés par voie inhalée ou par voie orale. Les bronchodilatateurs par voie inhalée sont privilégiés en raison de leur meilleure tolérance.
Les bronchodilatateurs bêta-2 agonistes d'action prolongée s'administrent en une ou deux prises par jour selon les substances. Les bronchodilatateurs anticholinergiques d’action prolongée ont des effets de plus longue durée, ce qui permet une prise unique quotidienne.
Des associations de bronchodilatateurs d’action prolongée (un bronchodilatateur bêta-2 stimulant et un bronchodilatateur anticholinergique) peuvent être proposées chez des patients insuffisamment soulagés par un bronchodilatateur d’action prolongée utilisé seul. Elles visent à améliorer le suivi du traitement en diminuant le nombre de médicaments à prendre.
- Médicament référent
- Médicament générique
Les associations de corticoïdes et de bronchodilatateurs dans le traitement de la BPCO
Les corticoïdes inhalés sont destinés à diminuer l'inflammation des bronches. Dans le traitement de la BPCO, ils sont utilisés uniquement en association à des bronchodilatateurs de longue durée d’action. L’utilisation de ces associations n’est conseillée que chez les patients ayant une bronchite chronique sévère.
Les corticoïdes inhalés augmentent le risque de survenue d’infections respiratoires, en particulier de pneumonies. En cas d’aggravation des symptômes respiratoires (augmentation de la toux, de l’essoufflement ou de l’expectoration), il faut prendre rapidement un avis médical.
Les autres effets indésirables possibles des corticoïdes inhalés sont une candidose de la bouche et de la gorge, un enrouement, une voix rauque. Ces effets peuvent être prévenus en se rinçant la bouche avec de l'eau après l’inhalation.
- BÉCLOMETASONE/FORMOTÉROL VIATRIS
- BUDÉSONIDE/FORMOTÉROL SANDOZ FORSPIRO
- DUORESP SPIROMAX
- FORMODUAL
- FORMODUAL NEXTHALER
- GIBITER EASYHALER
- INNOVAIR
- INNOVAIR NEXTHALER
- PROPIONATE DE FLUTICASONE/SALMÉTÉROL ARROW
- PROPIONATE DE FLUTICASONE/SALMÉTÉROL BIOGARAN
- PROPIONATE DE FLUTICASONE/SALMÉTÉROL EG
- PROPIONATE DE FLUTICASONE/SALMÉTÉROL VIATRIS
- PROPIONATE DE FLUTICASONE/SALMÉTÉROL ZENTIVA
- RELVAR ELLIPTA
- REVINTY ELLIPTA
- SERETIDE, SERETIDE DISKUS
- SYMBICORT RAPIHALER
- SYMBICORT turbuhaler
Lorsque l’association d’un corticoïde et d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste d’action prolongée ne permet pas de soulager de façon suffisante la bronchite chronique, il est possible d’ajouter un bronchodilatateur anticholinergique. Plusieurs médicaments contenant une triple association de substances sont désormais disponibles. Ils peuvent être une alternative à la prise séparée de trois médicaments notamment en cas de bronchite chronique grave.
Les risques sont ceux des trois substances avec, comme pour tous les médicaments contenant un corticoïde inhalé, un risque de pneumonie.
La théophylline dans le traitement de la BPCO
La théophylline est un bronchodilatateur ancien, pris par voie orale. Son utilisation est limitée en raison de ses effets indésirables (maux de tête, agitation, insomnie, accélération du cœur, troubles digestifs) et de ses nombreuses interactions médicamenteuses.
Pas d’antitussif sans avis médical ! |
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La bronchite chronique s’accompagne souvent d’une toux grasse et persistante. Il ne faut jamais prendre d’antitussifs sans avis médical, car la toux permet d’évacuer les mucosités. De plus, les antitussifs contenant un opiacé (codéine, dextrométhorphane…) sont contre-indiqués en cas de BPCO ; ils peuvent aggraver l’insuffisance respiratoire. Les fluidifiants bronchiques doivent être pris uniquement selon la prescription de votre médecin. |
Vous annoncez une mise à jour au 21/02/2023, or la rubrique "associations contenant un corticoïde et deux bronchodilatateurs" ne l'est plus depuis 2021, consultez votre actualité :
www.vidal.frBonjour
En effet, nous allons corriger cela dès que possible (avant fin avril)