Qu'est-ce que la ménorragie ?
Lorsque les règles sont anormalement abondantes, on parle de ménorragie. Les ménorragies s’installent souvent progressivement, de telle sorte que les femmes qui en sont atteintes n’en prennent pas immédiatement conscience. On parle de ménorragie lorsque la durée des règles dépasse la durée habituelle (trois à sept jours) ou lorsque la quantité des écoulements n’est plus contrôlée par les moyens habituels (tampons ou serviettes). Parmi les causes les plus courantes, on peut citer :
- la puberté ou la ménopause (les premiers et les derniers cycles sont souvent plus abondants) ; la présence de ménorragies à la puberté met parfois en évidence un trouble congénital de la coagulation.
- la présence de polypes ou de fibromes de l’utérus (voir encadré) qui ont tendance à saigner.
- la présence d’un stérilet au cuivre, qui entraîne des règles plus abondantes (la pose d’un stérilet hormonal est alors envisagée).
Le traitement des ménorragies vise à corriger ses causes. L’emploi de progestatifs permet d’améliorer les symptômes de certaines ménorragies, soit sous forme d’une contraception orale, soit sous forme non contraceptive entre le 16e et le 25e jour du cycle. D'autres médicaments sont parfois prescrits qui agissent sur la coagulation ou les contractions de l'utérus.
Les fibromes de l'utérus |
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Les cellules musculaires de la paroi de l’utérus peuvent parfois proliférer et former des nodules, appelés fibromes. Présents chez un quart de la population féminine de plus de 40 ans, les fibromes varient de la taille d’une groseille à celle d’un pamplemousse. Dans 80 % de cas, ils passent inaperçus et ne justifient pas de traitement. En fonction de leur taille et de leur localisation, certains fibromes peuvent provoquer des troubles : douleurs spontanées ou pendant les rapports sexuels, saignements en dehors des règles, envie d'uriner plus fréquente, etc. Les femmes qui ont eu leurs premières règles très jeunes, celles qui n'ont pas eu d'enfant, celles qui souffrent d'obésité ou qui ont des antécédents familiaux de fibrome sont plus exposées. Le traitement des fibromes peut être hormonal ou chirurgical. Un traitement hormonal à base de progestatifs, administré entre le 16e et le 25e jour du cycle, permet en général de réduire les saignements et l’abondance des règles. En cas de gêne provoquée par un fibrome de grande taille, un traitement chirurgical est envisagé. Chez les femmes qui désirent des enfants, on enlève le fibrome en préservant l’utérus. Chez les femmes qui ne souhaitent plus de grossesse, l’ablation de l’utérus (hystérectomie) est proposée. |
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