Mise à jour : 12 juin 2023
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Outre les maladies opportunistes qui se développent lorsque l'immunité est sévèrement diminuée, d'autres complications peuvent apparaître en lien avec les traitements et l'état inflammatoire chronique qui persiste pendant de nombreuses années.

Le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire

Chez les personnes dont l'infection par le VIH a été diagnostiquée à un stade avancé, la mise sous traitement s'accompagne parfois d'une exacerbation des symptômes d'inflammation avec le réveil d'infections « dormantes » jusque-là contrôlées par le système immunitaire : tuberculose, cryptococcose, infections à mycobactéries, etc. Dans ce cas, un traitement spécifique est prescrit pour diminuer l'inflammation et traiter l'infection opportuniste.

La lipodystrophie dans l'infection par le VIH/sida

La lipodystrophie est une complication du VIH et de ses traitements au cours de laquelle les graisses du corps se répartissent de manière anormale : elles s’accumulent au niveau du ventre et du haut du dos et elles fondent au niveau des jambes et du visage. Cette complication est surtout due à la prise de certains médicaments contre le VIH (stavudine et zidovudine) et sa fréquence a considérablement diminuée depuis la commercialisation d’autres options thérapeutiques.

Chez les personnes qui souffrent de lipodystrophie, des techniques existent pour compenser l'absence de graisse au niveau du visage (injections de substances qui redonnent du volume aux joues pendant un à trois ans et qui sont remboursées par l'Assurance Maladie).

Les maladies cardiovasculaires dans l'infection par le VIH/sida

Dans les pays où les traitements contre le VIH sont disponibles, les maladies cardiovasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral, etc.) représentent la quatrième cause de décès chez les personnes infectées par le VIH. Il semble que, chez elles, le risque cardiovasculaire est accru à la fois par l’état d’inflammation chronique et par les traitements prescrits.

Pour cette raison, les personnes infectées par le VIH et sous traitement doivent appliquer les mesures de prévention cardiovasculaire habituelles (arrêt du tabac, alimentation équilibrée, lutte contre le surpoids, exercice physique régulier) et bénéficier d'un suivi médical régulier sur cet aspect de leur santé.

Les dyslipidémies dans l'infection par le VIH/sida

L’excès de cholestérol et de triglycérides dans le sang (dyslipidémie) est fréquemment observé chez les personnes infectées par le VIH et prenant certains médicaments contre cette infection. Cet excès de lipides dans le sang augmente le risque cardiovasculaire et les patients qui en souffrent doivent être traités par des médicaments hypocholestérolémiants adaptés (rosuvastatine, pravastatine), voire modifier leur traitement contre le VIH. Ils doivent également équilibrer leur alimentation et pratiquer régulièrement une activité physique.

Le diabète de type 2 dans l'infection par le VIH/sida

Certains patients traités contre le VIH développent un diabète de type 2 qui augmente leur risque cardiovasculaire. Si les mesures hygiénodiététiques ne suffisent pas à contrôler ce diabète, un traitement antidiabétique peut être prescrit.

L'ostéoporose dans l'infection par le VIH/sida

L’ostéoporose (fragilisation des os) peut apparaître chez les personnes traitées contre le VIH. Des examens de contrôle sont régulièrement effectués chez les patients les plus à risque d’ostéoporose : personnes âgées de plus de 60 ans, personnes maigres ou personnes dont l’infection par le VIH a été diagnostiquée tardivement. Si nécessaire, un traitement spécifique est prescrit, accompagné de suppléments de calcium et de vitamine D.

Les complications rénales dans l'infection par le VIH/sida

Une surveillance particulière du fonctionnement des reins est recommandée chez les personnes infectées par le VIH, en particulier celles qui souffrent de troubles cardiovasculaires, de diabète de type 2 ou d’hypertension artérielle, qu’elles reçoivent un traitement contre le VIH ou non. Dans certains cas, la mise en place d’un traitement contre le VIH peut être justifiée par l’existence de troubles du fonctionnement des reins.

Les troubles neurocognitifs dans l'infection par le VIH/sida

Certaines études suggèrent que jusqu’à un quart des personnes infectées par le VIH pourraient souffrir de troubles légers en terme de capacités intellectuelles et de raisonnement. Ces troubles ont été particulièrement mis en évidence chez les personnes âgées de plus de 50 ans et celles qui sont co-infectées par le virus de l’hépatite C. Des tests existent pour diagnostiquer ce type de troubles.

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