Mise à jour : 12 septembre 2023
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Il semble que, chez une femme sur deux, la grossesse et son effet sur la stabilisation des taux d’estrogènes aient un effet bénéfique sur les troubles bipolaires. Cet effet stabilisateur est actuellement remis en cause.

La prise en charge des troubles bipolaires chez la femme enceinte

femme enceinte chez son médecin

En cas de désir de grossesse, les femmes qui prennent des médicaments régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs) doivent en parler avec leur médecin. Une réévaluation du traitement est nécessaire avant de débuter la grossesse. Elle ne conduit pas nécessairement à l’interruption des thymorégulateurs.

Les risques de malformations liés aux traitements thymorégulateurs ont été probablement un temps sous-estimés pour être ensuite sur-estimés. Le risque de rechute dépressive ou maniaque provoqué par l’arrêt d’un traitement bien équilibré doit être comparé aux risques induits par la poursuite du traitement pendant la grossesse. Cette évaluation est strictement individuelle.

Néanmoins, toutes les mesures doivent être prises pour éviter une grossesse sous valproate de sodium ou valpromide, en raison du risque de malformations chez le fœtus et de troubles du développement chez les enfants dont les mères ont pris le médicament. Pour les autres substances, le risque malformatif est moins important. Le lithium augmente légèrement le risque de malformations cardiaques, notamment en cas de prise entre le premier et le deuxième mois de grossesse. Si possible, il doit être suspendu pendant cette période. Les autres traitements (lamotrigine et certains neuroleptiques) peuvent être proposés en concertation avec le psychiatre, en utilisant les doses minimales efficaces.

Dans tous les cas, une grossesse chez une femme traitée pour un trouble bipolaire est considérée comme à risque. Elle doit être prise en charge par une équipe spécialisée. Des mesures particulières peuvent être mises en place: dosages plus fréquents des concentrations des médicaments dans le sang, surveillance accrue du développement du fœtus et supplémentation en acide folique (vitamine B9).

La période après l’accouchement chez la femme souffrant de trouble bipolaire

Après l’accouchement, les femmes souffrant d’un trouble bipolaire sont plus vulnérables et doivent faire l’objet d’une surveillance rapprochée. Elles sont exposées à un risque augmenté de dépression et à un risque de psychose. Si le traitement thymorégulateur a été interrompu, le risque de récidive de la maladie justifie la reprise d’un traitement dans les semaines qui précèdent et qui suivent l’accouchement. Les sels de lithium sont souvent privilégiés. Dans ce cas, il est recommandé de ne pas allaiter.

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