Mise à jour : 31 août 2018
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Quels sont les symptômes de la schizophrénie ?

Les psychiatres distinguent des symptômes dits positifs, qui ne sont pas observés chez les personnes en bonne santé, et des symptômes dits négatifs, qui sont un affaiblissement de capacités psychologiques normalement présentes. Souvent, les deux types de symptômes coexistent. La prédominance des uns ou des autres va influencer l’évolution de la maladie et le choix du traitement.

Quels que soient les symptômes exprimés, les schizophrènes ont beaucoup de mal à effectuer les tâches de la vie quotidienne. Leur pensée n’est pas claire, leurs rapports avec les autres deviennent difficiles, ils ont des difficultés à contrôler leurs émotions et à prendre des décisions.

Les symptômes dits positifs

Les hallucinations

Le malade perçoit des sensations qui n’existent pas. Les hallucinations peuvent concerner tous les sens, auditives, visuelles, olfactives ou encore cénesthésiques (sensation de courant électrique). Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Le patient atteint de schizophrénie entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le juger, l’insulter, l’avertir de dangers imaginaires ou lui ordonner d’accomplir certains actes.

Les délires

Ils peuvent survenir ponctuellement ou être présents en permanence. Le délire peut s’élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu’il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes. Le schizophrène croit à son délire, il est impossible de le raisonner. Dans un tiers des cas, les malades souffrent de symptômes de type paranoïde, se sentent persécutés, trompés, harcelés, espionnés, ou ont l’impression que les autres devinent leurs pensées.

Les troubles de la pensée et du langage

Le schizophrène ne parvient pas à organiser ses idées, il n’a plus de raisonnement logique, son discours devient incohérent. Son esprit peut rester longtemps fixé sur une idée, et des pensées parasites entravent le déroulement de son raisonnement. Il peut s’arrêter net au milieu d’une phrase et en commencer une nouvelle sans aucun rapport avec la précédente. Il peut également utiliser un langage qui ne suit pas les règles habituelles de grammaire et de syntaxe et inventer des mots. Il arrive aussi que le malade ne parvienne plus à interpréter correctement des mots pourtant courants. Communiquer avec lui devient extrêmement difficile.

L’agitation et les troubles psychomoteurs

Une multitude d’attitudes peuvent se retrouver chez les schizophrènes, par exemple des gestes impulsifs, des mouvements répétés (se balancer, se gratter compulsivement), des grimaces (mâchoires serrées, paupières fermées), des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation. Les schizophrènes peuvent être en constant déplacement, toujours actifs, ou au contraire rester assis, rigides, silencieux et immobiles pendant des heures.

Les symptômes dits négatifs

Le schizophrène peut paraître insensible, froid, distant, dépourvu d’émotions. Sa capacité à exprimer ses sentiments est fortement diminuée. Il rechigne à s’engager dans une conversation. En réalité, il est souvent en proie à des émotions intenses et à des pulsions contradictoires. Il a généralement une sensibilité exacerbée et un fort besoin d’affection, mais il existe une discordance totale entre ses émotions et la façon dont il les exprime.

La démotivation

Les schizophrènes manquent souvent d’énergie, d’initiative, et ont du mal à s’engager dans toute forme d’activité. Ils peuvent passer des journées à ne rien faire, négligeant même leur hygiène personnelle. Il ne faut pas confondre ces symptômes avec de la simple paresse.

L’apathie et le retrait social

Le schizophrène tend à se replier sur lui-même et à se protéger des conflits liés à une mauvaise communication en se réfugiant dans la solitude. Aggravé par la démotivation, ce symptôme peut provoquer indifférence et absence totale d’intérêt pour le monde extérieur.

La dépersonnalisation

C’est la perte du sentiment d’être soi-même qui s’accompagne souvent d’anxiété. Le schizophrène a l’impression que son corps est dissocié de sa personne, ou que ses membres pourraient se détacher. Cette peur peut se traduire par des attitudes d’autocontemplation : le malade observe attentivement ses mains, passe des heures devant un miroir à regarder son visage, palpe certaines parties de son corps.

Quelles sont les différentes formes de schizophrénie ?

La schizophrénie peut se présenter sous des formes diverses et de gravité variable.

La schizophrénie simple

Le malade manifeste une froideur affective, semble incapable d’exprimer ses sentiments, marque un désintérêt pour les autres, se complaît dans la solitude. Parallèlement, il a des comportements étranges, des croyances bizarres, et perçoit des choses inhabituelles.

La schizophrénie paranoïde

Les idées délirantes sont très présentes, parfois permanentes. Cette forme de schizophrénie est la plus fréquente ; elle répond bien au traitement qui permet au patient de reprendre une vie sociale et professionnelle satisfaisante.

L’héboïdophrénie

Cette forme de schizophrénie est caractérisée par le comportement antisocial des malades : délinquance, vols, agressions, vagabondage, toxicomanie, par exemple. Elle se rencontre fréquemment chez des personnes en rupture sociale. Le délire se manifeste par épisodes.

L’hébéphrénie

Elle représente 20 % des schizophrénies. Les malades hébéphréniques présentent peu de délires. Ils vivent dans un repli profond, passent beaucoup de temps au lit ou devant la télévision. Leur langage est incohérent, ils paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété. Ces malades refusent souvent les traitements.

La schizophrénie catatonique 

Le malade ne répond à aucune sollicitation. Il peut rester prostré, en position fœtale, sans faire le moindre mouvement. Il peut aussi répéter, comme un écho, les derniers mots des phrases qu’il entend, ou imiter les gestes qu’il observe chez les autres.

Les troubles schizo-affectifs

La personne atteinte de trouble schizo-affectif (ou schizophrénie dysthymique) présente des signes de schizophrénie accompagnés de signes de dépression ou de manie. Ces troubles ressemblent aux troubles bipolaires mais ils s’en distinguent par la présence d’idées délirantes ou d’hallucinations pendant au moins deux semaines.

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Commentaires

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Hanna1 Il y a 3 mois 1 commentaire associé

Bonjour, hier mon psychiatre m'a prescrit risperidonne 1 mg. Je l'ai pris au moment du repas. 1 h après j'étais comme droguée. C'était comme si j'avais pris un somnifère. J'ai du me coucher plus tôt pour dormir. Le psy m'avait dit que ce médicament agirait dans environ 3 semaines.. ce matin je me sens encore droguée. Après j'ai fait des recherches pour voir a quoi correspond ce médicament. Schyso... Je pense que c'est abusé. J'ai des voisins qui m'ont harcelés pendant des semaines et j'ai du poser 3 mains courantes et une plainte etc... Et je suis un peu confuse par moment. Et puis des petits vertiges.. du coup je m'allonge pour que ça passe.. j'ai beaucoup de mal à me concentrer. Et puis j'étais en train d'arrêter mon anti dépresseur avec l'avis du psy.. j'étais a 5 mg un jour sur 2 d'escitalopram. Avec les évènements 5 mg par jour. Mais le risperidonne je vais l'arrêter dès ce soir. Ça ne me convient pas. J'appellerai le psy lundi. Que pensez vous de ce traitement et de la dose svp.. merci 

Modérateur Il y a 3 mois 0 commentaire associé

Bonjour

Désolé pour cette réponse tardive. J'espère que vous avez bien appelé votre psy lundi ! Un arrêt intempestif de ce médicament peut avoir des conséquences graves.

AuréliaD Il y a un an 2 commentaires associés

Bonjour,je suis suivie pour schizophrénie paranoïde depusi mes 17ans,en général mes crises se déclenche suite à des chocs émotionnel (décès...)avec le temps j'ai appris à anticipé les crises et fais des séjours en psy de plus courte durée.

Depuis à peu près 20ans j'ai un traitement,aujourd'hui j'ai de l'abilify en injection,je voulais savoir si il est possible d'arrêter un jour de prendre un traitement avec avis médical,biensur.

Merci d'avance pour votre réponse 

 

Modérateur Il y a un an 1 commentaire associé

Bonjour

La tentation est forte d'arrêter le traitement, mais il est rare que les schizophrènes y parviennent sans dégâts... C'est en effet à discuter avec votre psychiatre. Le drame, c'est que la meilleure période de votre vie, c'est dans les jours qui suivent l'arrêt : vous gardez quelques jours ou semaines les effets stabilisateurs du traitement et vous perdez les effets indésirables. C'est après que ça se gâte et que le délire peut revenir sans que vous en soyez conscient, avec ensuite un longue période en hôpital pour remonter la pente.

AuréliaD Il y a un an 0 commentaire associé

Merci pour votre réponse.

Bien à vous

Toatan Il y a un an 1 commentaire associé

Qu'est ce que les troubles psychotiques aiguë transitoires.

Modérateur Médecine générale Il y a un an 0 commentaire associé

Bonjour

Il s'agit de crises délirantes qui ne récidiverons pas et qui ne correspondent donc pas à une psychose chronique comme la schizophrénie.

Psychanalyste Il y a un an 1 commentaire associé

Bonjour 

Troubles d'anxiété, qu'est ce que je peux faire. 

Modérateur Il y a un an 0 commentaire associé

Bonjour, 
Votre question s'apparente à une demande d'avis personnalisé. Un tel avis suppose de connaître les détails de votre dossier médical et de pouvoir dialoguer avec vous. Ce n'est donc pas envisageable sur un forum, j'en suis désolé. Consultez ou téléconsultez votre médecin. 
 

Psychanalyste Il y a un an 1 commentaire associé

Les différents neuroleptiques rend la capacité d'assimilation très faible, je souviens pas de quoi je lis, sachant que je suis etudiant universitaire, j'arrive pas a choisir les termes pour exprimer mes idées, même de s'exprimer de moi même, je souviens pas, merci de me donner des conseils. 

Modérateur Il y a un an 0 commentaire associé

Bonjour

Désolé, mais la réponse est la même que pour votre message précédent : il m'est impossible de vous donner des conseils sur un forum.

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