Les psychoses sont des maladies mentales qui atteignent généralement les jeunes adultes. Le malade est déconnecté du réel, ce qui engendre de graves répercussions sur sa vie sociale, affective ou professionnelle. Diagnostiqué à temps, ce type de troubles psychiques peut être atténué par la prise d’un traitement adapté.
Qu’appelle-t-on psychose ?
La psychose est une maladie mentale qui entraîne, par périodes, une incapacité à discerner le réel de l’irréel. Les psychoses se traduisent par des hallucinations et des délires (c’est-à-dire des propos irrationnels tenus sans que leur auteur soit en mesure de les critiquer ni d’en percevoir l’étrangeté). L’usage de drogues ou d’alcool aggrave ces symptômes. Le psychotique n’est pas conscient de sa maladie. Son langage et son comportement peuvent devenir si désorganisés qu’il ne peut plus communiquer avec le monde extérieur. Le malade a tendance à se replier sur lui-même et n’est souvent plus capable d’accomplir les actions nécessaires à sa vie en société. Si elles ne sont pas soignées précocement, les psychoses entraînent souffrance, solitude et exclusion. Elles deviennent alors les plus invalidants des troubles psychiques.
Névrose ou psychose ? |
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La manière dont les maladies mentales sont nommées et classées évolue en fonction des connaissances scientifiques et de la pratique médicale. Pendant de nombreuses années, les troubles psychiques ont été classées en névroses (les maladies sans modification de la personnalité et dont le patient est conscient) et en psychoses (celles où la personnalité est modifiée et où le patient n’est pas toujours conscient de son trouble). En 1980, sous l’influence des Anglo-saxons, il fut décidé, en l’absence d’accord, de supprimer le terme de névrose. Depuis, des classifications nouvelles définissant les troubles par critères se sont imposées, en particulier dans la recherche. Ces classifications recoupent largement le champ des névroses mais classent les troubles différemment. |
Qu’est-ce que la schizophrénie ?
La schizophrénie fait partie des psychoses. C’est une maladie grave, qui peut avoir des répercussions dramatiques. Contrairement aux idées reçues et à l’étymologie (schizo – fendre et phren– esprit), elle n’est pas un dédoublement de la personnalité. Le schizophrene ne se prend pas pour un autre, mais il perçoit la réalité d’une manière très différente de ceux qui l’entourent. Cette psychose provoque une désorganisation du psychisme qui entraîne des hallucinations, des délires, et des modifications du langage et du comportement. Les malades ont fréquemment de graves difficultés de communication avec les autres.
La schizophrénie apparaît le plus souvent au début de la vie d’adulte, période où se construisent les bases d’une carrière professionnelle et d’un réseau de relations affectives durables. La maladie entrave cette évolution naturelle, empêche le jeune adulte d’acquérir son indépendance et perturbe souvent le déroulement de ses études. Entre l’apparition des premiers symptômes et la stabilisation du traitement, les schizophrènes perdent fréquemment le contact avec leurs amis, et leurs relations sociales se réduisent. Pourtant, si le diagnostic est posé tôt, les médicaments et les dispositifs de soutien permettent à de nombreux malades de rester autonomes et de mener une vie affective et professionnelle normale.
Merci pour cet article très complet. Ma sœur est atteinte d'une schizophrenie affective depuis l'âge de 18 ans mais le diagnostic n'a été posé que maintenant à l'âge de 45 ans. Avec un traitement qui permet de la stabiliser. Le plus difficile est de lui faire comprendre que le traitement est indispensable et nous avons mis en place une prise du traitement en intramusculaire et non oral ce qui permet d'assurer la prise des médicaments sans rupture. Dur parcours pour ma famille et pour elle même. Si je peux me permettre et si cela peut aider les familles l'association UNAFAM permet d'avoir un lieu d'écoute pour échanger sur la compréhension de cette maladie et permet une écoute bienveillante, il existe des permanences partout en France.
Par ailleurs il serait bien d'intégrer les familles dans le protocole de soins car nous sommes soumis mis de côté alors que nous vivons au quotidien avec la pathologie donc nous pouvons également apporter des indicateurs sur les symptômes.
Bon courage à tous et toutes qui vivent de près ou de loin ce rapport avec cette maladie qui n'est pas facile à gérer au quotidien pour l'entourage