Quelles sont les causes des phobies ?
L’existence de facteurs génétiques n’a pas été démontrée dans l’apparition des phobies. L’éducation et l’environnement familial semblent jouer un rôle important. Un père ou une mère phobique peut transmettre à son enfant une vulnérabilité émotionnelle qui le prédisposera aux phobies.
Les phobies simples sont souvent liées à des événements traumatisants dans l’enfance, qu’ils soient réels ou fantasmés. Une phobie des chiens peut s’installer chez un enfant qui a vraiment été mordu, mais aussi chez un enfant qui a imaginé être attaqué par un chien.
L’apparition d’une agoraphobie est souvent liée à la survenue répétée de crises de panique, mais elle peut apparaître progressivement, sans être liée aux troubles paniques.
La phobie sociale peut avoir pour origine une situation vécue, mais elle peut également se développer à la suite de l’observation du comportement d’autres personnes (par exemple l’humiliation d’un individu par un groupe). Elle est souvent précédée d’une timidité marquée pendant l’enfance. Le fait de grandir dans une famille repliée sur elle-même, ayant peu de contacts sociaux, et dans laquelle le jugement des autres a une importance excessive peut induire une prédisposition à la phobie sociale.
Qui peut être atteint de phobie ?
Les phobies simples sont assez fréquentes. Elles touchent de 10 % à 20 % de la population et concernent deux fois plus de femmes que d’hommes. Ces phobies débutent souvent dans l’enfance ou à la fin de l’adolescence.
L’agoraphobie toucherait de 8 % à 10 % de la population à des degrés plus ou moins sévères. Elle apparaît souvent entre 18 et 35 ans. Parmi les agoraphobes, on trouve 80 % de femmes.
La phobie sociale est également assez répandue. Trois pour cent de la population souffriraient d’une forme grave et une personne sur dix serait atteinte d’une forme moins sévère. La phobie sociale est la seule forme d’anxiété qui touche les hommes et les femmes à égalité. Ce trouble se déclare la plupart du temps chez les jeunes adultes.
Comment évoluent les phobies ?
Les phobies simples, plus fréquentes chez les enfants, disparaissent souvent après l’adolescence. Lorsqu’une phobie simple apparaît pendant l’âge adulte, son impact sur la vie quotidienne tend à s’atténuer avec le temps, souvent grâce à des stratégies d’évitement de plus en plus complexes.
L’agoraphobie non traitée tend à s’aggraver. La personne atteinte sort de moins en moins et son anxiété augmente. Épuisés par cette phobie, de nombreux agoraphobes développent une dépression et cherchent le soulagement dans l’alcool, les drogues ou les médicaments anxiolytiques.
Les manifestations de la phobie sociale non traitée s’accentuent avec le temps. Elles nuisent de plus en plus à la vie sociale et professionnelle. Une dépression apparaît chez 60 % de phobiques sociaux, ainsi que de nombreux cas de dépendance à l’alcool. D’autres troubles anxieux peuvent également se manifester.
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