Le diagnostic et les traitements de l'urticaire chronique

Comment diagnostique-t-on une urticaire chronique ?

Les symptômes de l’urticaire chronique, ainsi que sa récurrence régulière sur une durée de plus de 6 semaines, suffisent généralement pour poser un diagnostic. Ensuite, le médecin cherche à savoir si cette urticaire est inductible et, si c’est le cas, par quoi. Pour y parvenir, il a recours à des tests de provocation qui vont évaluer la sensibilité de la peau au froid, au chaud, à la pression, etc.

Parce que l’urticaire chronique n’est pas liée à l’allergie, les tests allergologiques ne sont d’aucune utilité.

Quels sont les traitements de l’urticaire chronique ?

Les traitements de l’urticaire chronique visent à soulager les symptômes (démangeaisons, œdème) et à améliorer la qualité de vie. Ils ne guérissent pas l’urticaire de manière définitive et celui-ci peut récidiver à plus ou moins longue échéance. Dans certains cas, ces traitements s’accompagnent du traitement de l’éventuelle maladie associée (par exemple la thyroïdite). Lorsque l’urticaire chronique impacte la qualité de vie, il peut être utile d’avoir recours à un soutien psychothérapeutique ou à des activités de gestion du stress (relaxation, thérapies comportementales et cognitives, etc.).

Éviter les facteurs déclenchants

Lorsque la personne souffre d’urticaire chronique inductible, le traitement passe évidemment par l’évitement des conditions qui favorisent cette urticaire : porter de vêtements amples lorsque la peau est sensible à la pression, ne pas s’exposer au froid, à la chaleur ou au soleil, éviter les vibrations, ne pas prendre d’aspirine ou d’AINS contre les douleurs légères (préférer le paracétamol), etc.

Les médicaments destinés à soulager l’urticaire chronique

Pour soulager les symptômes d’une urticaire chronique, en particulier spontanée, les médicaments privilégiés sont les antihistaminiques dits « de 2e génération » : cétirizine, lévocétirizine, desloratadine, loratadine, etc. Ces antihistaminiques présentent moins d’effets indésirables que ceux, plus anciens, de 1e génération. Ils sont efficaces dans environ 80 % des cas et peuvent être prescrits chez la femme enceinte.

Habituellement, ces antihistaminiques sont prescrits pour une durée de 1 à 2 mois. Si après cette période l’urticaire chronique a complètement disparu, le traitement est alors progressivement arrêté. S’il persiste, le traitement est maintenu jusqu’à disparition complète des symptômes.

Si ce traitement ne suffit pas, le médecin peut décider d’augmenter la dose quotidienne d’antihistaminiques avec un maximum de 4 fois la dose initiale recommandée (selon les avis d’experts). Une fois l’urticaire disparue, le traitement est progressivement diminué.

Dans certains cas particulièrement résistants aux antihistaminiques, le médecin peut avoir recours à d’autres traitements, plus puissants mais plus délicats à gérer : omalizumab ou ciclosporine.

Les médicaments de la famille de la cortisone (corticoïdes) ne sont pas prescrits dans le traitement de l’urticaire chronique.

Une prise en charge psychologique

Une prise en charge psychologique peut être nécessaire en cas de fort retentissement de l'urticaire sur la qualité de vie (du fait des démangeaisons la nuit et/ou de la présence de lésions visibles d'urticaire) et sur le psychisme. Elle peut faire appel à des techniques de gestion du stress (relaxation, thérapie cognitivo-comportementale, etc.).