Différents types de médicaments permettent de soulager les symptômes de la rhinite allergique. Le choix du traitement dépend notamment de l’intensité des symptômes. Certains médicaments sont à prendre par voie orale, d’autres par voie nasale ou sous forme de collyres.
Quels sont les traitements du rhume des foins ?
Le traitement de la rhinite allergique passe d’abord par l’éloignement des substances allergisantes, lorsque cela est possible. Un médicament antihistaminique est souvent prescrit, à prendre par voie orale ou nasale. Les corticoïdes en suspension nasale sont également prescrits mais ils exposent à davantage d’effets indésirables : saignement de nez, irritation, fragilisation de la muqueuse nasale en cas de traitement prolongé. La durée de leur utilisation doit être limitée.
Les antihistaminiques par voie orale
Les antihistaminiques H1 bloquent la production d’histamine, une substance qui joue un rôle majeur dans le déclenchement des réactions allergiques. Les antihistaminiques sous forme de comprimés ou de solutions buvables sont actifs pour réduire l’écoulement nasal, les démangeaisons nasales et les éternuements, ainsi que les picotements de la gorge et des yeux.
Les antihistaminiques de type H1 les plus récents (antihistaminiques dit de 2e génération) sont en général peu sédatifs aux doses préconisées. Ils ont une longue durée d’action ce qui permet le plus souvent une seule prise par jour. Certaines présentations contenant de la cétirizine, de la fexofénadine ou de la loratadine sont disponibles sans ordonnance. Leur utilisation en automédication est toutefois réservée à l’adulte et à l’enfant de plus de douze ans. Ils ne doivent pas être utilisés plus de sept jours sans avis médical.
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- Médicament référent
- Médicament générique
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les antihistaminiques par voie nasale
Les solutions nasales antiallergiques à base d’antihistaminique peuvent également être utiles dans le traitement de la rhinite allergique, mais elles n’agissent pas sur les troubles oculaires.
Les corticoïdes par voie nasale
Les corticoïdes en suspensions nasales sont particulièrement efficaces en cas de rhinite allergique, grâce à leur activité anti-inflammatoire sur les muqueuses du nez. Il n’y a pas de différence significative entre les différents corticoïdes. Tous exposent à plus d’effets indésirables que les autres traitements par voie nasale : saignement de nez, irritation, fragilisation de la muqueuse nasale en cas de traitement prolongé. L’utilisation des corticoïdes par voie nasale sur de longues périodes peut également provoquer des effets généraux tels que cataracte, diminution de la densité osseuse ou ralentissement de la croissance chez l’enfant. La durée de leur utilisation doit être limitée.
Ces médicaments ne peuvent être vendus que sur ordonnance, à l'exception de HUMEX RHUME DES FOINS, qui peut être en accès direct dans certaines pharmacies. Il est réservé au traitement de la rhinite allergique chez l’adulte et ne doit être utilisé qu'en cas de réapparition de symptômes déjà diagnostiqués par un médecin.
Une solution nasale associant un antihistaminique et un corticoïde peut être proposée aux personnes qui ne sont pas suffisamment soulagées par un antihistaminique ou un corticoïde seul.
- Médicament référent
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Le cromoglycate de sodium par voie nasale
Les solutions nasales contenant du cromoglycate de sodium, un antiallergique, sont souvent d'efficacité moindre que les corticoïdes, mais sont mieux tolérées. Le bénéfice du traitement n'apparaît qu'après quelques jours.
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les collyres pour soulager les symptômes oculaires associés à la rhinite allergique
Les antihistaminiques H1 en collyre sont également indiqués dans le traitement de la conjonctivite allergique lorsqu'elle est associée à la rhinite. Ils s’administrent en général deux fois par jour. Les présentations en unidoses qui ne contiennent pas de conservateur sont à privilégier.
- Médicament générique
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les collyres contenant du cromoglycate de sodium peuvent être prescrits pour soulager les symptômes oculaires des allergies (conjonctivite), en particulier lorsque la prévention de la conjonctivite allergique est souhaitable sur une longue période.
- Médicament référent
- Médicament générique
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les autres médicaments de la rhinite allergique plus rarement utilisés
Les antihistaminiques sédatifs
Les antihistaminiques de type H1 les plus anciens (antihistaminiques dits de première génération) ne sont habituellement plus recommandés. Ils ont un effet sédatif qui peut induire une somnolence parfois intense chez certaines personnes : elle expose à un risque d'accident en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machines dangereuses. Ils peuvent avoir également des effets indésirables atropiniques (bouche sèche, constipation, troubles de l'accommodation, blocage des urines). De ce fait, ces médicaments sont contre-indiqués chez les patients souffrant d’un glaucome à angle fermé ou présentant une hypertrophie de la prostate.
L'un de ces antihistaminiques (PRIMALAN) appartient à la famille chimique des phénothiazines : il expose à un risque, rare mais grave, d'agranulocytose (diminution des globules blancs dans le sang).
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
Les corticoïdes par voie orale ou injectable
Pour les crises graves de rhinite allergique saisonnière, un corticoïde (médicament de la famille de la cortisone) administré par voie orale ou par voie intramusculaire peut être prescrit en cure courte par le médecin si les antihistaminiques ou les solutions nasales ne soulagent pas suffisamment la crise.
- Médicament référent
- Médicament générique
Le kétotifène
Le kétotifène est un antihistaminique antiallergique d'ancienne génération. Il est également utilisé en cas de rhinoconjonctivite allergique.
Le bromure d’ipratropium
Le bromure d'ipratropium (ATROVENT NASAL) a un effet asséchant et n’est actif que sur l’écoulement du nez. Il peut être proposé lorsque l’écoulement nasal reste abondant malgré l’utilisation d’un corticoïde ou d’un antihistaminique par voie nasale.
L'acide spaglumique
L'acide spaglumique peut être prescrit dans le traitement des conjonctivites d'origine allergique.
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
L’homéopathie et l’oligothérapie
Les oligoéléments à base de manganèse sont parfois utilisés comme modificateurs de terrain dans le cadre du traitement des allergies. On trouve également des médicaments homéopathiques traditionnellement utilisés dans le traitement symptomatique des rhinites allergiques transitoires.
- Médicament ayant des présentations disponibles sans ordonnance
La désensibilisation
La désensibilisation (immunothérapie) est envisagée après échec des traitements précédents ou quand la rhinite chronique devient très gênante. Elle nécessite que le patient soit motivé, la gêne subie suffisamment importante et que l'allergène soit identifié par des tests cutanés ou un dosage des IgE spécifiques. La désensibilisation peut être réalisée à l'aide d'allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI) ou de médicaments ayant une AMM. Son efficacité est établie pour les acariens, la moisissure Alternaria et les pollens.
Allergènes spécialement préparés pour des individus (APSI)
Les APSI sont des médicaments préparés spécialement pour un seul individu, sur la base d’une prescription médicale. Ils ont donc une composition, une concentration et une posologie fixées en fonction de chaque patient. Préparés avec des extraits de pollens de graminées, d’arbres, d’herbacées, d’acariens, de poils d'animaux ou de moisissures, ils se présentent sous forme de solution buvable (gouttes) administrée par voie sublinguale (déposée sous la langue) ou de solution injectable administrée par voie sous-cutanée.
Le traitement par APSI comporte habituellement un traitement initial à doses progressives, suivi d’un traitement d’entretien à dose constante. Sa durée est en moyenne de 3 ans.
L’administration par voie sous-cutanée peut exposer à un risque de choc anaphylactique et ne peut être réalisée qui si un matériel de réanimation est à portée de mains et si une surveillance du patient peut être assurée après chaque injection.
Extraits allergéniques de pollens de graminées
Des médicaments contenant des extraits de pollens de graminées (phléole des prés, dactyle aggloméré, flouve odorante, ivraie vivace, pâturin des prés) ou de bouleau blanc sont indiqués pour réduire l’évolution des rhinites allergiques déclenchées par ces pollens. Leur prescription nécessite la confirmation de l’allergie par un test cutané ou/ou la présence d’IgE spécifiques aux pollens de graminées.
Les extraits de pollens de graminées sont administrés par voie sublinguale, environ 4 mois avant la saison pollinique et pendant toute la durée de l’exposition aux pollens. Le traitement est initié sous la surveillance d’un médecin pendant environ 30 minutes de façon à être en mesure de traiter les réactions allergiques graves éventuelles (œdème de la gorge, difficulté à avaler, chute de la pression artérielle, difficulté à respirer). L’effet indésirable le plus fréquent est des démangeaisons de la bouche qui ont tendance à disparaître au bout de quelques jours.
En l’absence d’amélioration pendant la première année, la poursuite du traitement n’est pas justifiée.
Extraits allergéniques d’acariens de poussière de maison
Un médicament contenant des extraits allergéniques d’acariens (Dermatophagoides pteronyssinus et Dermatophagoides farinae), administré par voie sublinguale, est également disponible (Actualités, 02/ 2018). Il est utilisé pour la désensibilisation des personnes (à partir de 12 ans) ayant une rhinite allergique ou un asthme provoqués par les acariens de poussière de maison. La confirmation de l’allergie par un test cutané ou/ou la recherche d’IgE spécifiques aux acariens est nécessaire avant de débuter le traitement.
Comme les extraits allergéniques de pollens, la première prise se fait sous la surveillance d’un médecin de façon à être en mesure de traiter les réactions allergiques graves éventuelles (œdème de la gorge, difficulté à avaler, chute de la pression artérielle, difficulté à respirer). L’effet indésirable le plus fréquent est également des démangeaisons de la bouche qui ont tendance à disparaître au bout de quelques jours.
En l’absence d’amélioration pendant la première année, la poursuite du traitement n’est pas justifiée.
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