Mise à jour : 11 mai 2020
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Quels sont les traitements du syndrome du côlon irritable ?

Il n’existe pas de traitement spécifique du syndrome de l’intestin irritable. Sa prise en charge consiste à rectifier les habitudes alimentaires pour éliminer les aliments qui déclenchent ou aggravent les poussées. Dans certains cas, le recours aux techniques de psychothérapie ou de relaxation peut contribuer à espacer les poussées. Un traitement médicamenteux est parfois prescrit pour soulager les douleurs, la diarrhée ou la constipation au moment des crises.

La prise en charge diététique du syndrome du côlon irritable

Lorsqu’un diagnostic de syndrome de l’intestin irritable est posé, le médecin donne des conseils diététiques adaptés à son patient :

  • Tenir un journal de son alimentation afin d’identifier les aliments qui contribuent à déclencher les symptômes de colopathie fonctionnelle. Le plus souvent, ces aliments font partie de la famille des légumes secs (pois, lentilles, haricots secs, etc.) ou de celle des choux (chou vert, brocoli, choux de Bruxelles, chou kalé, etc.). Certaines personnes sont particulièrement sensibles aux crudités, au pain, aux céréales complètes, voire aux aliments qui contiennent du lait ou du lactose, ou à ceux riches en matières grasses.
  • Lutter contre la constipation en veillant à consommer des fibres facilement digestibles (légumes et fruits cuits, par exemple), en buvant suffisamment d’eau tout au long de la journée et en pratiquant une activité physique régulière. Dans certains cas, il peut recommander la prise régulière de graines de psyllium (ispaghul) riches en fibres dites « solubles », ou un enrichissement progressif de l’alimentation en aliments diététiques riches en fibres.
  • En cas de diarrhée, il peut conseiller de limiter temporairement la consommation de fibres et de produits dérivés du lait, ainsi que celles des aliments et boissons contenant de la caféine (café, thé, chocolat, maté, colas, etc.). De plus, les sucreries contenant du sorbitol (un édulcorant de synthèse) doivent être évitées en période de diarrhée.
  • En cas de ballonnements, il est recommandé de réduire les crudités et les aliments favorisant la production de gaz intestinaux (lentilles, haricots blancs, légumes secs, farineux) et de limiter la consommation de boissons gazeuses et de chewing-gums.

Certaines personnes qui souffrent de colopathie fonctionnelle décident de supprimer de leur alimentation, de manière totale et permanente, les aliments contenant du gluten ou du lactose. Attention, les restrictions alimentaires exagérées exposent à des carences dangereuses pour la santé. Ne prenez pas ce type de mesure sans en parler au préalable avec votre médecin.

Les médicaments du syndrome du côlon irritable

Lorsque le syndrome de l’intestin irritable se traduit par de la constipation résistante aux modifications alimentaires, le médecin peut prescrire des laxatifs de lest ou des laxatifs osmotiques, de manière temporaire. En cas de diarrhée non soulagée par des mesures diététiques et interférant avec la vie quotidienne, des ralentisseurs du transit intestinal peuvent être administrés pendant une courte période.

Lorsque les maux de ventre persistent, le médecin prescrit des médicaments dits « antispasmodiques » qui agissent sur les muscles de l’intestin et soulagent la douleur. L’efficacité de ces médicaments varie fortement d’un patient à l’autre.

Des gélules contenant de l’huile de menthe poivrée (COLPERMIN) ont une indication pour soulager les spasmes digestifs, douleurs abdominales et flatulences en particulier chez les personnes souffrant d’un syndrome du côlon irritable.

Dans certains cas, le médecin peut également prescrire un traitement tranquillisant de courte durée (pour aider à traverser une période de stress) ou un traitement prolongé par des antidépresseurs (chez les personnes dont la qualité de vie est fortement impactée par les symptômes des troubles fonctionnels intestinaux).

Les techniques psychothérapeutiques et de relaxation dans le syndrome du côlon irritable

Les personnes chez qui les poussées de colopathie fonctionnelle sont liées à un excès de stress peuvent bénéficier de séances de relaxation ou de psychothérapie destinées à leur apprendre à mieux gérer les situations à l’origine du stress.

Chez ces personnes, la pratique régulière d’une activité physique peut également apporter un bénéfice, à la fois face au stress mais également pour réguler l’activité de leur intestin.

Les personnes qui souhaitent échanger avec d’autres patients souffrant de syndrome de l’intestin irritable peuvent s’adresser à l’association de patients consacrée à cette maladie, l’Association des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable (APSSII).

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