Mise à jour : 14 septembre 2023
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Les symptômes de la rectocolite hémorragique ne sont observés que lors des poussées. Imprévisibles en termes de survenue ou de durée, celles-ci se produisent généralement tout au long de la vie, avec des périodes de rémission (absence totale ou quasi-totale de symptômes) pouvant aller de quelques semaines à plusieurs années. Rarement, la rectocolite hémorragique peut évoluer en continu, c'est-à-dire sans périodes de rémission.

Les différentes formes de rectocolite hémorragique

Selon la localisation des lésions, on distingue différentes formes de rectocolite hémorragique :

  • la rectite ulcéreuse ne touche que le rectum ;
  • la proctosigmoïdite affecte le rectum et le côlon sigmoïde (situé juste au dessus du rectum)  ;
  • la colite gauche touche le rectum, le côlon sigmoïde et la partie du gros intestin située à gauche du ventre (au-dessus du côlon sigmoïde) ;
  • la pancolite touche le rectum et l’ensemble du côlon.

Le plus souvent, les lésions de rectocolite hémorragique débutent au niveau du rectum et, avec les années, tendent à remonter le long du côlon sigmoïde. Dans 60 % des cas environ, la rectocolite hémorragique ne touche que le rectum et le côlon sigmoïde. Dans 15 % des cas, elle touche tout le côlon (pancolite). Les 25 % restants sont des cas dits « intermédiaires » : les lésions s’étendent au-dessus du côlon sigmoïde sans affecter le côlon dans son ensemble.

Les symptômes intestinaux des poussées de rectocolite hémorragique

Lors des poussées, les patients souffrent de maux de ventre, de sensation de brûlure au niveau de l’anus et elles ressentent le besoin pressant d’aller souvent à la selle, souvent sans résultat ou pour émettre de petites quantités de sang ou de glaires sanguinolentes. Lorsque seul le rectum et le côlon sigmoïde sont atteints, la constipation est fréquente, les diarrhées étant plutôt liées à des lésions du côlon gauche ou du côlon dans son ensemble.

Une personne atteinte de rectocolite hémorragique peut ressentir le besoin d’aller aux toilettes jusqu’à vingt fois dans une journée, souvent sans résultat. Pour cette raison, les périodes de poussées sont souvent invalidantes en terme de vie professionnelle et quotidienne.

Outre la gêne relative à la vie quotidienne, les patients peuvent également se plaindre de fatigue, parfois liée à de la fièvre, à une anémie ou à des troubles du sommeil (les envies d’aller à la selle sont également ressenties tout au long de la nuit). Une perte de poids est parfois observée lorsque les poussées durent plusieurs semaines.

Les autres symptômes associés aux poussées de rectocolite hémorragique

Les personnes qui souffrent de poussée de rectocolite hémorragique peuvent également présenter :

  • des rhumatismes articulaires dans les membres ou au niveau de la colonne vertébrale (spondylarthropathie) ;
  • une inflammation de l’enveloppe des yeux (uvéite) ;
  • des aphtes dans la bouche ;
  • des problèmes de peau (érythème noueux, de petits nodules fermes et rouges situés dans l’épaisseur de la peau) ;
  • des thromboses (formation de caillots de sang dans les veines).

Ces symptômes non intestinaux traduisent un état inflammatoire général avec une tendance du système immunitaire à attaquer d’autres organes.

La rectocolite hémorragique chez la femme enceinte
La rectocolite hémorragique n’affecte pas la fertilité et n’empêche pas de mener une grossesse à terme. Cependant, il est préférable de concevoir un enfant pendant les périodes de rémission, les poussées de rectocolite hémorragique pouvant être à l’origine de fausses couches. Pendant la grossesse, la fréquence des poussées est la même que chez les femmes qui ne sont pas enceintes. La plupart des médicaments prescrits en traitement d’entretien de la rectocolite hémorragique sont compatibles avec la grossesse.
Les femmes dont le côlon a dû être amputé pour éviter les complications d’une rectocolite hémorragique particulièrement sévère ont fréquemment des problèmes de fertilité.

Les rechutes de rectocolite hémorragique

Chez les personnes qui souffrent de rectocolite hémorragique, les rechutes sont définies comme la réapparition de selles glaireuses et sanguinolentes après une période sans symptômes.

Ces rechutes peuvent être dites « précoces » (si elles apparaissent moins de trois mois après le début de la période de rémission) ou « fréquentes » (si elles se produisent plus de deux fois par an).

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