Dans certains cas, les médicaments ne suffisent pas à contrôler la rectocolite hémorragique. Pour améliorer la qualité de vie des patients, soulager les symptômes et éviter les complications, il est alors nécessaire d'avoir recours à la chirurgie.
Les différents traitements chirurgicaux de la rectocolite hémorragique
Le traitement chirurgical de la rectocolite hémorragique consiste à enlever le gros intestin dans son intégralité (« ablation totale » ou « colectomie totale »). Selon l’état de sa paroi interne, le rectum est laissé ou enlevé. Lorsqu’il est enlevé, les symptômes de rectocolite hémorragique disparaissent de manière définitive.
Après ablation, la partie terminale de l’intestin grêle (l’iléon) est attachée au rectum ou à l’anus (si le rectum a été enlevé). Dans ce dernier cas, le médecin crée une poche avant l’anus (dite « réservoir iléal » ou « poche iléo-anale ») où les selles s’accumulent avant d’être émises. Dans les deux cas, les patients peuvent continuer à vivre normalement.
Les complications des traitements chirurgicaux de la rectocolite hémorragique
À long terme, des complications apparaissent parfois après l’ablation du côlon :
- les personnes chez qui l’iléon a été relié au rectum ont un risque plus élevé de cancer du rectum. Un dépistage régulier doit être mis en place.
- les personnes chez qui l’iléon a été relié directement à l’anus peuvent souffrir d’infection de la poche iléo-anale (on parle alors de « pochite » ou « pouchite »). Lorsque cette infection ne parvient pas à être contrôlée par les antibiotiques, il peut être nécessaire de faire communiquer directement l’iléon avec la peau du ventre (« stomie » ou « anus artificiel », qui nécessite le port de poches externes pour recueillir les selles). La stomie est nécessaire chez environ 10 % des personnes qui ont subi une ablation du côlon et du rectum.
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