Comment est-on contaminé par le virus de l’hépatite E en France ?
La transmission du virus de l’hépatite E se fait par consommation de viandes crues contaminées, ou par contact direct entre humains ou avec des animaux, de la mère à l’enfant, ou par transfusion sanguine. En France, la contamination humaine est largement associée à la manipulation et à la consommation de viandes crues ou peu cuites issus du porc, du sanglier et des chevreuils et cerfs, mais aussi des lapins et des lièvres.
Le virus de l’hépatite E peut être retrouvé dans l’environnement des abattoirs, contaminant les surfaces, les ustensiles de découpe, les camions de transport, etc. De plus, il peut également se retrouver dans les eaux usées, et dans les eaux de surface ou souterraines quand l’assainissement des eaux usées ou le traitement et l’épandage des lisiers sont mal maîtrisés. Dans ce cas, une contamination par l’eau du robinet est possible.
Quelles sont les personnes à risque plus élevé d’hépatite E ?
Les personnes en contact avec les porcs domestiques ou la faune sauvage (sangliers), comme les vétérinaires, les éleveurs, les forestiers, les chasseurs, les personnels d’abattoir ou les bouchers charcutiers, ont un risque d’hépatite E significativement plus élevé que la population générale.
En ce qui concerne le risque de développer une forme symptomatique, les personnes les plus à risque sont :
- celles présentant une autre maladie du foie ;
- les personnes immunodéprimées (personnes greffées, personnes atteintes de cancers du sang, personnes atteintes de maladies auto-immunes traitées par immunosuppresseurs, et personnes infectées par le VIH avec un faible nombre de lymphocytes CD4) ;
- dans les pays en voie de développement, les femmes enceintes.
Quels sont les aliments le plus souvent à l’origine de l’hépatite E ?
La présence de virus de l’hépatite E dans des foies de porc commercialisés (1 à 13 %) et dans les produits à base de foie de porc cru (jusqu’à 30 %) a été démontrée dans plusieurs études.
Dans les principales épidémies étudiées, les aliments incriminés étaient de la viande ou du foie de sanglier ou de porc, des sashimis de viande de chevreuil, de cerf ou de foie de porc, des figatelli ou des saucisses de foie de porc crues, fraîches ou mi-sèches.
En 2011, un plan de surveillance ponctuel, réalisé sur des aliments contenant du foie cru de porc et destinés à être consommés crus, a permis d’estimer une présence du virus de l’hépatite E dans 30 % des figatelli, 29 % des saucisses sèches et fraîches de foie, 25 % des pâtes à quenelles à base de foie et 3 % des foies salés séchés. En effet, les procédés de fabrication de charcuteries sans cuisson, tels que le salage, le fumage à froid ou le séchage ne permettent pas d’inactiver le virus.
Par ailleurs, du virus a été détecté sur des fruits rouges, des fraises, des salades, des algues et dans des épices, suggérant que ces derniers puissent être des sources d’exposition après contamination par des eaux souillées. Enfin, la consommation de coquillages et fruits de mer a été identifiée comme étant un facteur de risque, le virus ayant été détecté dans les moules et dans les huîtres.
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