L’hépatite E est une infection virale du foie transmise par des viandes crues contaminées (en particulier celle de porc) ou une eau de boisson souillée par des déjections animales. Peu médiatisée, cette hépatite virale touche pourtant environ 60 000 personnes en France chaque année (et des millions à travers le monde).
Si, dans plus de 70 % des cas, elle ne provoque pas de symptômes, elle peut néanmoins être sévère chez les femmes enceintes, les personnes qui souffrent d’une autre maladie du foie ou celles dont l’immunité est diminuée par une maladie ou un traitement.
En l’absence d’un vaccin, des mesures de prévention sont néanmoins possibles, dont la principale est la cuisson à cœur des viandes issues de porcs ou de gibier.
Qu’est-ce que l’hépatite E ?

L’hépatite E est une infection virale du foie causée par un virus. Même si, dans plus de 70 % des cas, elle ne provoque pas de symptômes, cette infection touche des millions de personnes à travers le monde, avec une répartition géographique et une transmission fortement influencées par les conditions sanitaires et alimentaires locales.
Si la contamination de l’eau de boisson est la principale responsable d’épidémies dans les pays en voie de développement, dans les pays industrialisés c’est la consommation de viandes crues issues d’animaux contaminés, en particulier de porcs, mais aussi la consommation d’eau issue de nappes phréatiques contaminées, qui est responsable des cas d’hépatite E.
Quels sont les symptômes de l’hépatite E ?
La caractéristique essentielle de l’hépatite E est la fréquence élevée des formes sans symptômes (plus de 70 %). Dans les pays industrialisés, les formes symptomatiques d’hépatite E aiguë sont plus fréquentes chez l’adulte de plus de 55 ans (dans les pays en voie de développement, les adultes de moins de 35 ans sont fréquemment atteints).
Les symptômes typiques de l’hépatite sont principalement les suivants :
- perte d’appétit, nausées et vomissements pendant quelques jours ;
- douleurs abdominales, démangeaisons, éruptions cutanées ou douleurs articulaires ;
- jaunisse, urines sombres et selles pâles.
Ils apparaissent après un délai d’incubation moyen de 40 jours. Des formes gravissimes (« hépatites fulminantes ») peuvent survenir chez les personnes qui souffrent d’autres maladies du foie ou chez les femmes enceintes (en particulier au 3e trimestre de grossesse). Elles sont mortelles dans 3 à 10 % des cas.
Comment évolue l’hépatite E ?
Les infections chroniques par le virus de l’hépatite E, caractérisées par la persistance du virus dans l’organisme, sont rares. Elles entraînent une atteinte inflammatoire chronique du foie, une cirrhose et peuvent occasionner le décès. Elles concernent essentiellement des personnes immunodéprimées. D’autres symptômes (syndrome de Guillain-Barré, encéphalites, glomérulonéphrites) ont été observés au cours des infections aiguës ou chroniques dans environ 15 % des cas.
L’hépatite E est-elle fréquente en France ?
En France, une enquête réalisée en 2011-2012 a montré que 22 % des Français (8 % à 86 % selon la zone géographique) ont eu une hépatite E dans leur vie, souvent sans le savoir. Les régions les plus touchées sont le Sud-Ouest, le Sud-Est (en particulier la Corse) et le Nord-Est de la France. On estime que, chaque année, 60 000 personnes sont contaminées par le virus de l’hépatite E en France, dont 3 000 développent des symptômes.
Dans les pays en voie de développement, l’hépatite E est beaucoup plus fréquente et peut être responsable d’épidémies pouvant toucher plusieurs milliers de personnes en cas d’accès limité à des installations d’assainissement des eaux. Elle touche des personnes plus jeunes, en particulier les femmes enceintes.
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.