Mise à jour : 22 mars 2024
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Un anévrisme (ou anévrysme) est la dilatation localisée d'une artère, plus rarement, d'une veine, sous forme d'une poche ou sous forme d’un élargissement anormal de l’artère. Les anévrismes du cerveau sont les plus fréquents. Les anévrismes peuvent se rompre : c’est la rupture d’un anévrisme, qui nécessite une prise en charge urgente.

Qu'est ce qu'un anévrisme ?

Un anévrisme est la dilatation localisée d'une artère (plus rarement, d'une veine). Elle peut prendre la forme d’un simple élargissement d’une portion de l’artère, ou d'une poche reliée au reste de l'artère par une zone plus étroite. Cette dilatation progressive fragilise la paroi de l'artère qui, à partir d'une certaine taille, peut se fissurer ou se rompre, provoquant une hémorragie : c'est la rupture d’anévrisme. Le plus souvent, les anévrismes concernent les artères du cerveau, l’aorte ou les parois du cœur. L’anévrisme de l’aorte touche essentiellement les hommes, le plus souvent, après 65 ans.

Les différents types d'anévrisme

Les anévrismes peuvent se présenter sous la forme d’une poche (« anévrisme sacciforme » dont le diamètre peut être de plusieurs centimètres) ou sous la forme d’un élargissement anormal de l’artère sur quelques centimètres (« anévrisme fusiforme », c’est-à-dire en forme de fuseau). De plus, les anévrismes peuvent toucher différentes artères.

anévrisme sacciforme
anévrisme fusiforme

Les anévrismes des artères du cerveau

Les anévrismes des artères du cerveau sont les plus fréquents. Le plus souvent, ils sont localisés à la base du cerveau et sont en forme de poche. Une rupture d’anévrisme dans le cerveau provoque une hémorragie qui va exercer une pression sur les zones voisines et entraîner des lésions du cerveau. Les anévrismes du cerveau sont responsables d’environ 10 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Qu'appelle-t-on anévrisme artérioveineux ?
L'anévrisme artérioveineux est la communication anormale entre une artère et une veine. À la suite d'une malformation congénitale ou d'un traumatisme, une sorte de kyste rempli de sang se forme qui communique à la fois avec une artère et une veine. Ces anévrismes se traitent chirurgicalement pour reconstruire une séparation étanche entre les deux vaisseaux sanguins.

Les anévrismes de l'aorte

L’aorte est la grosse artère qui sort du cœur et descend le long de la colonne vertébrale avant de se diviser vers les reins, les intestins, le foie, les jambes, etc. Les anévrismes de l’aorte sont le plus souvent de type fusiforme et touchent la partie basse de l’aorte (aorte abdominale), au niveau des embranchements partant vers les différents organes.

Ces anévrismes de l'aorte représentent plus de 90 % des anévrismes situés hors du cerveau. Les ruptures des ces anévrismes produisent souvent des hémorragies internes importantes qui peuvent entraîner un décès rapide

Les anévrismes du cœur

Après un infarctus du myocarde, la paroi du cœur peut être fragilisée et former un anévrisme sous la pression des battements du cœur. Cet anévrisme est en forme de poche et se situe le plus souvent au niveau du ventricule gauche. Il peut provoquer une insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme qui vont justifier la mise en place d’un traitement avec des médicaments anticoagulants et antiarythmiques.

Les autres anévrismes

Des anévrismes peuvent également apparaître au niveau des artères du bassin, des genoux ou du foie.

Qu'appelle-t-on pseudo-anévrisme ?
Parfois, une brèche s’ouvre dans une artère sans qu’il y ait d’anévrisme (par exemple, lors d’un traumatisme). La poche de sang qui se forme provoque des symptômes identiques à ceux d’un anévrisme (liés à la compression des zones voisines de la brèche). Dans ce cas, seuls des examens complémentaires permettent de faire la différence entre ce pseudo-anévrisme et un véritable anévrisme.

Qui est à risque d’anévrisme du cerveau ?

En France, on estime que 5 % de la population développe un anévrisme d’une artère du cerveau au cours de sa vie.

Certaines personnes sont plus à risque de présenter un anévrisme :

  • les personnes atteintes d’obésité ou de diabète ;
  • celles qui souffrent d’hypertension artérielle ;
  • les personnes qui ont un excès de lipides (cholestérol) dans le sang ;
  • celles qui fument ou qui souffrent d’alcoolisme chronique ;
  • les personnes qui ont eu un traumatisme crânien ou une lésion importante du thorax ;
  • les personnes âgées ;
  • les personnes atteintes de certaines maladies infectieuses (par exemple la syphilis quand elle n’est pas traitée) ;
  • les personnes qui ont des antécédents familiaux d’anévrisme ou qui souffrent de certaines maladies génétiques pouvant provoquer une fragilité congénitale de la paroi des artères (par exemple, la maladie de Marfan, certaines formes de la maladie d’Ehlers-Danlos, la polykystose rénale).

Qui est à risque d’anévrisme de l’aorte abdominale ?

L’anévrisme de l’aorte abdominale touche essentiellement les hommes : 13 fois plus souvent que les femmes. Il survient, le plus souvent, après 65 ans.

Les autres facteurs de risque sont principalement le tabagisme (fumeurs et anciens fumeurs) et les antécédents familiaux d’anévrisme de l’aorte abdominale.

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