Que faire lorsqu’un enfant a mal ?
- Donnez de préférence du paracétamol en première intention. L’ibuprofène est parfois plus efficace dans les douleurs inflammatoires. L’aspirine ne peut être utilisée comme antalgique qu'en l'absence de fièvre ou de varicelle.
- Respectez l’ordonnance de votre médecin : ne modifiez ni les horaires de prise ni les doses prescrites (ne les augmentez pas, ne les diminuez pas).
- Restez attentifs aux signes de douleur chez votre enfant. Si la douleur ne passe pas, s’accentue ou se modifie, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
- En cas de traumatisme, il existe des médicaments antalgiques locaux (pommades, crèmes, gels, etc.) vendus sans ordonnance. Chez les enfants, leur utilisation doit toujours se faire sur avis médical.
- Pensez également à l’application de froid pour soulager les douleurs dues à un coup ou un traumatisme.
- Rassurez votre enfant face à la douleur. Une fois qu’ils n’ont plus peur de ce qui leur arrive, la plupart des enfants supportent beaucoup mieux les douleurs modérées.
- Pendant les soins, les douleurs légères sont mieux supportées lorsque l’enfant est distrait par une histoire, un dessin animé ou un jeu par exemple.
Si la douleur est brutale, insupportable, inattendue, inhabituelle, difficile à identifier. | ||
Si elle est persistante ou répétitive. | ||
Si elle persiste malgré l'automédication. | ||
Si la douleur ne présente pas les caractéristiques mentionnées ci-dessus |
Légende |
Si 15 ou 112 est indiqué, appelez immédiatement le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) en composant le 15 ou le 112. Si 15 ou 112 n'est pas indiqué, appelez votre médecin traitant immédiatement, ou rendez-vous au service d’urgence le plus proche. Dans le doute, n’hésitez JAMAIS à appeler le 15 ou le 112. |
Consultez un médecin dans la journée. |
Consultez un médecin dans les jours qui viennent. |
Il est possible de s’automédiquer. |
Comment le médecin évalue-t-il la douleur chez un enfant ?
Le médecin cherche à identifier et à traiter la cause de la douleur. Pour cela, il peut décider d’évaluer son intensité grâce à des échelles de mesure qui aident l’enfant à mieux exprimer ce qu’il ressent. Il en existe plusieurs types, selon l’âge et les capacités d’expression de l’enfant. Ces échelles sont particulièrement utiles pour contrôler l’efficacité d’un traitement contre la douleur.
Chez les nourrissons, il existe des échelles dites comportementales. Elles prennent en compte l’aspect du visage et du corps, le sommeil et la relation de l’enfant avec son environnement. Pour les enfants un peu plus âgés, on se sert d’une échelle constituée de visages animés d’expressions différentes, allant du plaisir à la douleur extrême : l’enfant désigne le visage qui correspond le mieux à ce qu’il ressent.
Chez l’enfant plus âgé, l’évaluation est plus directe car il est possible de dialoguer avec lui. Le médecin propose une échelle sur laquelle l’enfant déplace un curseur de la position « Je n’ai pas mal du tout » à la position « J’ai très très mal ». Au verso, une réglette graduée permet au médecin de noter l’intensité de 0 à 100. On peut aussi avoir recours à une échelle numérique simple, où l’enfant attribue une note de 0 à 10 pour exprimer sa douleur.
Plusieurs échelles existent : l’EDIN (Évaluation de la douleur et de l’inconfort du nouveau-né), le score d’Amiel-Tyson (jusqu’à trois mois), l’OPS ( Objective Pain Scale , jusqu’à cinq ans). L’échelle Douleur Enfant Gustave Roussy (DEGR) est largement utilisée en France, chez les enfants de deux à huit ans, en cas de douleur prolongée ou chronique. Elle repose sur l’observation de dix critères (comme par exemple la position de l’enfant, ses mouvements, ses plaintes, etc.) qui sont notés par le personnel soignant de 0 à 4.
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