Mise à jour : 14 septembre 2023
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Comment fait-on le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde ?

radiographie des mains

Pour une meilleure efficacité des traitements, la polyarthrite rhumatoïde doit être prise en charge rapidement après l’apparition des symptômes (dans les trois à six mois après le début des symptômes). Le diagnostic doit donc être posé le plus rapidement possible.

Le diagnostic d’une polyarthrite rhumatoïde débutante est difficile et se fait essentiellement à partir des symptômes observés : articulations gonflées, chaudes ou douloureuses, dérouillage matinal de plus de trente minutes, atteinte symétrique du corps, etc. En second lieu, il est essentiel d’éliminer d’autres maladies : arthrite d’origine infectieuse, spondylarthrite, lupus, goutte, etc.

Pour confirmer le diagnostic clinique, le médecin prescrit des examens radiologiques des mains, des poignets et de toutes les articulations atteintes. Si le doute persiste, il peut prescrire des examens plus sensibles tels que l’échographie ou l’IRM pour détecter une inflammation de la membrane synoviale ou les premières érosions osseuses. Le médecin fait également pratiquer un bilan sanguin : recherche de marqueurs de l’inflammation (vitesse de sédimentation, protéine C réactive, par exemple), recherche de facteur rhumatoïde (parfois absent), recherche d’autres anticorps indiquant une maladie auto-immune, etc. Ce bilan peut être complété par un examen du liquide synovial pour rechercher des éléments caractéristiques de l’inflammation.

Peut-on prédire l'évolution de la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie dont l'évolution est extrêmement variable d'une personne à l'autre. Il existe des formes sévères (chez 10 à 20 % des patients) à évolution beaucoup plus rapide, aboutissant en un à deux ans à une polyarthrite généralisée, très inflammatoire, avec un handicap important. La polyarthrite rhumatoïde peut également être bénigne (elle peut guérir spontanément) et entraîner peu ou pas de gêne fonctionnelle, avec des déformations minimes, voire inexistantes, même après plusieurs années d'évolution (c'est le cas d'environ 25 % des patients).

Une fois le diagnostic posé, l'étape finale consiste à rechercher des éléments permettant de prédire l'évolution vers une polyarthrite chronique et destructrice (recherche des facteurs pronostiques) : sévérité des symptômes au début de la maladie, nombre d'articulations douloureuses ou enflées, lésions vues à la radiographie, marqueurs sanguins de l'inflammation, etc.

Il existe également des marqueurs génétiques du pronostic : la polyarthrite est associée à certains gènes du système HLA, le système de compatibilité utilisé dans les greffes d’organe. Des particularités de ces gènes sont associées à une prédisposition à la polyarthrite rhumatoïde. Un de ces gènes dits « à risque » est présent chez 70 à 80 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. L’influence de ces facteurs génétiques serait plus importante dans les formes sévères de la polyarthrite rhumatoïde.

D’autres facteurs semblent augmenter le risque de handicap fonctionnel à long terme lors de polyarthrite rhumatoïde : un âge élevé au début de la maladie, le sexe féminin, mais également un faible niveau d’éducation ou un statut socio-économique défavorisé.

Score DAS 28, score HAQ : qu'est-ce que c'est ?
Deux systèmes de mesure permettent de suivre l'évolution de la polyarthrite rhumatoïde. Le score DAS 28 évalue l'état de 28 articulations et permet au médecin de mesurer objectivement la progression de la maladie ou l'effet d'un traitement. Le handicap fonctionnel est évalué par le score HAQ, obtenu à partir d'un questionnaire rempli par le patient. Le score HAQ est destiné à connaître les répercussions de la polyarthrite sur les capacités du patient à effectuer les activités de la vie quotidienne (se lever, s'habiller, manger, marcher, etc.) au cours des huit derniers jours. Il permet également de suivre la progression de la maladie.
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