Mise à jour : 17 décembre 2024
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Information patient
  • NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA
Fiche révisée le 21 avril 2020
Famille du médicament : Association d'antihypertenseurs

Ce médicament est un générique de TEMERITDUO.

Dans quel cas le médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA est-il prescrit ?

Ce médicament est un antihypertenseur qui associe deux substances :
  • un bêtabloquant, le névibolol, qui bloque l'action de l'adrénaline (et d'autres hormones apparentées) sur de nombreux organes, notamment sur le cœur, les vaisseaux et les bronches ;

  • un diurétique, l'hydrochlorothiazide, dont la structure chimique est proche de celle des sulfamides. Son action renforce celle du névibolol.

Il est utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle.

Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :

Présentations du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA

NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA 5 mg/12,5 mg : comprimé (blanc) ; boîte de 30
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 4,13 €.
NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA 5 mg/12,5 mg : comprimé (blanc) ; boîte de 90
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 11,49 €.
NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA 5 mg/25 mg : comprimé (jaune pâle) ; boîte de 30
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 4,13 €.
NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA 5 mg/25 mg : comprimé (jaune pâle) ; boîte de 90
Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 65 % - Prix : 11,49 €.

Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.

Composition du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA

p cpp cp
Névibolol5 mg5 mg
Hydrochlorothiazide12,5 mg25 mg
Lactose++
Excipients communs : Acide citrique monohydrate, Amidon de maïs, Cellulose microcristalline, Hypromellose, Lactose monohydrate, Macrogol stéarate, Magnésium stéarate, Polysorbate 80, Silice colloïdale anhydre, Titane dioxyde
Autres excipients (spécifiques à certaines formes) : Fer jaune oxyde, Opadry blanc, Opadry jaune

Contre-indications du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • allergie aux médicaments de la famille des sulfamides ;

  • formes graves de certaines affections : asthme, bronchite chronique, artérite, phénomène de Raynaud ;

  • insuffisance cardiaque aiguë ;

  • bloc auriculoventriculaire grave ;

  • rythme cardiaque inférieur à 50 battements par minute ;

  • phéochromocytome non traité ;

  • insuffisance rénale grave ou arrêt de production d'urine par les reins,

  • insuffisance hépatique ;

  • accumulation anormale d'acides dans le sang ;

  • excès de calcium ou d'acide urique dans le sang, baisse du taux de potassium ou de sodium dans le sang.

Attention

N'interrompez jamais brutalement le traitement. Espacez progressivement les prises. Un avis médical est toujours préférable.

Chez les diabétiques, les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie (palpitations et accélération du cœur essentiellement).

Les bêtabloquants peuvent aggraver les réactions allergiques et empêcher l'action de l'adrénaline utilisée dans le traitement d'urgence du choc anaphylactique. Lors d'examens radiologiques nécessitant l'injection de produits de contraste iodés (susceptibles de provoquer des chocs allergiques), le traitement doit, si possible, être suspendu avec l'accord de votre médecin.

En cas d'opération chirurgicale programmée, l'anesthésiste doit être prévenu de la prise de ce médicament.

Faites pratiquer régulièrement les analyses de sang prescrites par votre médecin ; elles sont notamment destinées à vérifier le bon fonctionnement de vos reins (dosage de la créatinine) et les taux de potassium et de sodium sanguins.

Le diurétique contenu dans ce médicament peut faire baisser la kaliémie : évitez d'utiliser des laxatifs stimulants dont l'usage régulier contribue à la baisse du taux de potassium dans le sang. Il peut par ailleurs augmenter le taux sanguin d'acide urique (possibilité de crise de goutte).

L'hydrochlorothiazide peut entraîner une sensibilité accrue de la peau au soleil (photosensibilisation) et provoquer des réactions cutanées (coup de soleil, brûlures) en cas d'exposition même faible aux rayons ultraviolets. Il augmente également le risque de survenue de certains cancers de la peau : il ne s'agit pas de mélanomes, mais de cancers localisés d'évolution très lente et donc peu menaçants. Une surveillance cutanée lors des renouvellements d'ordonnance est nécessaire et suffisante pour éviter les complications graves. Néanmoins, leur ablation, notamment sur le visage, peut-être à l'origine de cicatrices. Du fait de l'importance de l'hydrochlorothiazide dans la prise en charge de l'hypertension artérielle, son utilisation reste justifiée lorsqu'elle est nécessaire. Il est important de se protéger efficacement du soleil et des ultraviolets afin de réduire le risque de cancers cutanés.

Chez les personnes atteintes d'une insuffisance hépatique, l'apparition de troubles de la conscience peut annoncer une complication. Ne poursuivez pas le traitement sans l'avis de votre médecin.

Attention : sportifSportif : ce médicament contient une substance susceptible de rendre positifs certains tests antidopage.

Interactions du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA avec d'autres substances

Ce médicament peut interagir avec les antihypertenseurs d'action centrale et avec les médicaments contenant du diltiazem, du vérapamil ou du lithium.

Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants : antiarythmique, médicament donnant des torsades de pointes, AINS, antidiabétique, inhibiteur de l'enzyme de conversion, médicament qui abaisse la kaliémie (laxatif stimulant, amphotéricine B...), médicament contenant de la nifédipine, de l'amlodipine, de la propafénone, de la lidocaïne injectable, de la ciclosporine, de la cholestyramine ou un sel de calcium.

En outre, l'effet antihypertenseur de ce médicament peut être augmenté par certains médicaments tels que les neuroleptiques, les antidépresseurs imipraminiques, les médicaments contenant du baclofène ; il peut être diminué par les corticoïdes. Votre médecin doit être informé si vous êtes traité par l'un ou par l'autre.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse :

Ce médicament contient un diurétique et n'est pas adapté au traitement de l'hypertension artérielle pendant la grossesse. Il est contre-indiqué pendant le 2e et le 3e trimestre de la grossesse.

Allaitement :

Ce médicament passe dans le lait maternel et le diurétique est susceptible de bloquer la lactation ; son utilisation est déconseillée pendant l'allaitement.

Mode d'emploi et posologie du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA

Les comprimés doivent être pris à jeun, de préférence 30 minutes avant un repas, de préférence au même moment de la journée.

Posologie usuelle :

  • Adulte : 1 comprimé par jour.

Conseils

Veillez à toujours disposer d'une réserve de médicament, une plaquette dans la trousse de toilette, par exemple.

Votre tension artérielle doit être contrôlée régulièrement. Les appareils permettant une mesure automatique de la tension à domicile utilisent souvent un procédé de mesure différent de celui qu'emploie votre médecin. Si vous avez un tel appareil, apportez-le en consultation pour vous assurer que la mesure obtenue est bien conforme à celle du tensiomètre de votre médecin.

Le traitement médicamenteux ne dispense pas de mesures pouvant faire baisser la tension artérielle : activité physique régulière, modération de la consommation de boissons alcoolisées et de sel, lutte contre l'excès de poids, arrêt du tabac.

Les diurétiques exposent au risque de déshydratation : veillez à proposer des boissons en quantité suffisante aux personnes âgées, notamment pendant les fortes chaleurs.

Il est normal que le rythme cardiaque se ralentisse sous l'effet du traitement ; néanmoins, en cas de fatigue anormale et de pouls inférieur à 50 battements par minute, consultez votre médecin.

Effets indésirables possibles du médicament NÉBIVOLOL/HYDROCHLOROTHIAZIDE ZENTIVA

Liés au nébivolol :
  • Fréquents (1 à 10 % des patients) : constipation, nausées, diarrhées, maux de tête, étourdissements, fourmillements, essoufflement, fatigue.

  • Peu fréquents (moins de 1 % des patients) : digestion difficile, flatulence, vomissements, démangeaisons, cauchemars, dépression, bloc auriculoventriculaire, ralentissement important du cœur, chute de tension, insuffisance cardiaque, bronchospasme, troubles de la vue, impuissance.

  • Très rares : malaise, aggravation d'un psoriasis, éruption cutanée, chute de cheveux.

Liés à l'hydrochlorothiazide : confusion des idées, nervosité, dépression, impatiences, troubles du sommeil, maux de tête, vertiges, fourmillements, aggravation d'une myopie, glaucome, sécheresse oculaire, palpitations, hypotension orthostatique, bouche sèche, troubles digestifs, démangeaisons, urticaire, photosensibilité, crampes, douleurs musculaires, altération du fonctionnement du rein, troubles de l'érection, augmentation du taux de cholestérol, de sucre ou d'acide urique dans le sang, baisse du taux de potassium et de sodium dans le sang, anomalie de la numération formule sanguine.

Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.

Lexique :

Terme Définition
éruption cutanée

Apparition de boutons ou de plaques sur la peau. Ces lésions peuvent être dues à un aliment, à un médicament, et traduire une allergie ou un effet toxique. De nombreux virus peuvent également provoquer des éruptions de boutons : celles de la rubéole, de la roséole et de la rougeole sont les plus connues.

acide urique

Déchet du métabolisme, normalement éliminé par les reins. Son accumulation peut provoquer une crise de goutte. L'acide urique peut également former des calculs dans les voies urinaires.

adrénaline

Hormone sécrétée par les glandes surrénales ; elle a des propriétés multiples : accélération du cœur, augmentation de la force des battements, contraction des vaisseaux (à l'exception des artères coronaires qu'elle dilate), relâchement des fibres musculaires des bronches et de l'intestin, dilatation de la pupille, etc.

Synonyme : épinéphrine.

AINS

Abréviation d'anti-inflammatoire non stéroïdien. Famille de médicaments anti-inflammatoires qui ne sont pas dérivés de la cortisone (stéroïdes), et dont le plus connu est l'aspirine.

Consultez l'article : Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

allergie

Réaction cutanée (démangeaisons, boutons, gonflement) ou malaise général apparaissant après un contact avec une substance particulière, l'utilisation d'un médicament ou l'ingestion d'un aliment. Les principales formes d'allergie sont l'eczéma, l'urticaire, l'asthme, l'œdème de Quincke et le choc allergique (choc anaphylactique). L'allergie alimentaire peut également se traduire par des troubles digestifs.

altération

Modification en mal par rapport à un état normal, détérioration.

antiarythmique

Médicament indiqué dans les troubles du rythme cardiaque. La famille des antiarythmiques est divisée en classes I, II, III, IV en fonction du mode d'action de ces médicaments.

antidépresseur

Médicament qui agit contre la dépression. Certains antidépresseurs sont également utilisés pour combattre les troubles obsessionnels compulsifs, l'anxiété généralisée, certaines douleurs rebelles, l'énurésie, etc.

En fonction de leur mode d'action et de leurs effets indésirables, les antidépresseurs sont divisés en différentes familles : les antidépresseurs imipraminiques, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, les IMAO (sélectifs ou non sélectifs). Enfin, d'autres antidépresseurs n'appartiennent à aucune de ces familles, car ils possèdent des propriétés originales.

Le mode d'action des antidépresseurs comporte deux aspects principaux : le soulagement de la souffrance morale et la lutte contre l'inhibition qui enlève toute volonté d'action au déprimé. Il arrive qu'un décalage survienne entre ces deux effets : la souffrance morale peut persister, alors que la capacité d'action réapparaît. Pendant cette courte période, le risque suicidaire présent chez certains déprimés peut être accru. Le médecin en tient compte dans sa prescription (association éventuelle à un tranquillisant) et celle-ci doit être impérativement respectée.

antidépresseur imipraminique

Antidépresseur apparenté à l'imipramine (Tofranil). Bien que parmi les premiers découverts, ces antidépresseurs restent souvent les plus efficaces dans le traitement de la dépression. Leurs effets indésirables (sécheresse de la bouche, baisse de tension, constipation, sueurs, etc.) limitent malheureusement leur emploi.

antidiabétique

Médicament destiné à lutter contre le diabète. Il en existe deux catégories : les antidiabétiques oraux (sulfamides hypoglycémiants et biguanides, essentiellement) et l'insuline, qui ne s'utilise qu'en injection.

antihypertenseur

Médicament qui lutte contre l'excès de tension artérielle. Les principaux sont les bêtabloquants, les diurétiques, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de l'angiotensine II et les vasodilatateurs.

antihypertenseur d'action centrale

Médicament qui fait baisser la tension artérielle en agissant sur les centres de régulation situés dans le cerveau.

artérite

Maladie des artères favorisée par le tabagisme et le plus souvent localisée aux jambes. Elle se caractérise par un épaississement des parois artérielles qui gêne la circulation du sang et entraîne des douleurs au cours de la marche (claudication intermittente). L'artérite des membres inférieurs augmente le risque de survenue d'infarctus du myocarde et nécessite un traitement médicamenteux. À un stade évolué, elle peut être traitée chirurgicalement.

Synonyme : artériopathie oblitérante des membres inférieurs.

Consultez l'article : Artérite des jambes

asthme

Maladie caractérisée par une difficulté à respirer, se traduisant souvent par des sifflements. L'asthme, permanent ou survenant par crise, est dû à un rétrécissement et à une inflammation des bronches.

Consultez l'article : Asthme

bêtabloquant

Famille de médicaments utilisés essentiellement en cardiologie. Ils bloquent l'action de l'adrénaline (et d'autres hormones apparentées) sur le cœur, les vaisseaux et les bronches.

bloc auriculoventriculaire

Ralentissement ou blocage de la transmission de l'influx nerveux entre les oreillettes et les ventricules du cœur. Un bloc complet peut provoquer un ralentissement excessif du cœur et une perte de connaissance.

Les blocs auriculoventriculaires graves nécessitent la mise en place d'un pacemaker.

bronchite chronique

Maladie des bronches se traduisant par une toux, des difficultés respiratoires et des mucosités de plus en plus difficiles à évacuer. Ces troubles, le plus souvent dus au tabac, deviennent définitifs après une certaine période d'évolution.

Consultez l'article : Bronchite

bronchospasme

Contraction anormale des bronches entraînant une respiration difficile et souvent sifflante. Le bronchospasme est l'un des facteurs responsables de l'asthme.

cancer

Maladie due au développement anarchique et incontrôlable de certaines cellules de l'organisme. Ces cellules anormales, capables de se multiplier indéfiniment, peuvent envahir des organes ou des vaisseaux sanguins et lymphatiques, formant à distance de nouvelles tumeurs, appelées métastases. On classe les cancers en tumeurs solides (qui se développent à partir d'un organe visible) et en tumeurs liquidiennes, qui proviennent des cellules de la moelle osseuse (leucémies notamment).

Consultez les articles : Les cancers

choc

Malaise brutal et grave avec chute de la pression artérielle. Les principales causes de choc sont les allergies (choc allergique ou anaphylactique), les troubles cardiovasculaires graves (choc cardiovasculaire) et les septicémies (choc septique).

choc anaphylactique

Choc d'origine allergique se manifestant par une baisse brutale de la tension artérielle, due à une dilatation extrême des vaisseaux sanguins. Il survient après un contact avec une substance allergisante (aliment, piqûre d'insecte, injection ou absorption de médicament).

cholestérol

Principale graisse circulant dans le sang. Elle est utilisée dans l'organisme comme matière première, notamment pour l'enveloppe des cellules et pour la synthèse des hormones stéroïdes. En excès, le cholestérol est éliminé dans la bile, mais il peut également s'accumuler dans les artères et former des plaques d'athérome.

Consultez l'article : Cholestérol

confusion

Une personne atteinte de confusion souffre de désorientation, d'anxiété et de troubles de la mémoire. La confusion peut être due à un trouble neurologique, à une infection ou à une intoxication (par exemple par un médicament).

constipation

Ralentissement du transit intestinal se traduisant par la raréfaction des selles.

Consultez l'article : Constipation de l’adulte ou Constipation de bébé et de l'enfant

corticoïde

Substance proche de la cortisone. Les corticoïdes naturels, nécessaires au fonctionnement de l'organisme, sont fabriqués par les glandes surrénales. Les corticoïdes de synthèse, dérivés chimiques de la cortisone, sont utilisés comme anti-inflammatoires puissants.

créatinine

Substance dosable dans le sang, dont l'élévation anormale traduit une insuffisance rénale.

dépression

Maladie associant le plus souvent un sentiment de fatigue, d'inutilité, de culpabilité, d'incapacité à accomplir les tâches quotidiennes. Une perte d'appétit et des troubles du sommeil sont fréquents. Les pulsions suicidaires sont l'un des signes de gravité de la dépression.

Consultez l'article : Dépression

déshydratation

Déficit de l'organisme en eau, dû à des pertes anormales de liquides (diarrhée, vomissements, transpiration abondante).

diarrhée

Le sens médical strict de diarrhée est « émission de selles trop fréquentes et trop abondantes ». En fait, le sens commun assimile la diarrhée à la notion de selles liquides et fréquentes. Normalement, les selles sont pâteuses, mais l'émission de selles liquides ou à peine formées, sans douleur ou trouble particulier associé, n'est pas pathologique. On peut parler de diarrhée lorsque les émissions de selles liquides se répètent dans la journée, et que les besoins sont impérieux ou douloureux.

Beaucoup de médicaments peuvent accélérer le transit intestinal et rendre les selles plus liquides, sans que cet effet indésirable soit réellement préoccupant.

Les antibiotiques peuvent altérer la flore digestive, indispensable à la digestion, et provoquer des diarrhées plus ou moins gênantes mais bénignes. L'effet apparaît immédiatement ou après quelques jours de traitement. Une forme de diarrhée grave et exceptionnelle, la colite pseudomembraneuse, peut être observée après un traitement antibiotique ; cette affection se traduit par l'émission de glaires et de fausses membranes (ressemblant à des lambeaux de peau) associées à des douleurs abdominales ; une constipation peut remplacer la diarrhée initiale. La colite pseudomembraneuse peut survenir plusieurs jours après l'arrêt du traitement antibiotique et nécessite un avis médical urgent.

Consultez l'article : Diarrhée et gastro-entérite de l’adulte ou Diarrhée et gastro-entérite de l’enfant

diurétique

Médicament permettant une élimination accrue d'eau par les reins. Le plus souvent, cette perte d'eau fait suite à la perte de sels provoquée par le médicament (salidiurétique).

Les diurétiques sont surtout utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle, alors que leur mécanisme d'action dans cette maladie est mal connu. Ils sont également prescrits dans l'insuffisance cardiaque aiguë ou chronique, les œdèmes et d'autres affections plus rares.

Ces médicaments provoquent une perte de sodium et de potassium (sauf pour certains d'entre eux appelés « épargneurs de potassium »). Leur prise prolongée nécessite donc un contrôle régulier du potassium sanguin, pour éviter les troubles cardiaques qui pourraient résulter d'une hypokaliémie (manque de potassium dans le sang). Le manque de sodium est une autre conséquence possible, mais plus rare aux posologies habituelles, de l'usage prolongé des diurétiques ; il se détecte également par une prise de sang.

enzyme

Substance capable d'activer une réaction chimique spécifique.

excipient

Substance sans activité thérapeutique entrant dans la composition du médicament ou utilisée pour sa fabrication. L'excipient a pour fonction d'améliorer l'aspect ou le goût, d'assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l'administration du médicament. Il sert aussi à acheminer la substance active vers son site d'action et à contrôler son absorption par l'organisme.

L'excipient devrait avoir une innocuité parfaite (être bien toléré) ; néanmoins certains peuvent entraîner des réactions allergiques ou des intolérances individuelles : il s'agit des excipients à effet notoire.

Consultez l'article : Les excipients à effet notoire

générique

Médicament dont le brevet du principe actif est tombé dans le domaine public, permettant ainsi la commercialisation de copies du médicament original. Il présente la même composition qualitative et quantitative en principe(s) actif(s), la même forme pharmaceutique et la même biodisponibilité que le médicament original.

glaucome

Maladie caractérisée par l'augmentation de la pression des liquides contenus dans l'œil (hypertension intraoculaire).

Ce terme général recouvre deux affections totalement différentes :

  • Le glaucome à angle ouvert ou glaucome chronique est le plus fréquent ; il est généralement sans symptômes, dépisté par la mesure de la tension intraoculaire chez l'ophtalmologiste. Il ne provoque pas de crise aiguë, et le traitement repose essentiellement sur des collyres bêtabloquants. Les personnes atteintes d'un glaucome à angle ouvert ne doivent pas utiliser de dérivés de la cortisone sans avis ophtalmologique préalable.

  • Le glaucome à angle fermé ou glaucome aigu est plus rare. Entre les crises, la tension intraoculaire est normale. Mais l'usage intempestif de médicaments atropiniques (notamment en collyre) provoque une crise aiguë d'hypertension intraoculaire qui peut abîmer définitivement la rétine en quelques heures. C'est une urgence ophtalmologique qui se reconnaît à un œil brutalement rouge, horriblement douloureux, dur comme une bille de verre, et dont la vision devient floue.

L'angle dont il est question dans ces deux affections est l'angle irido-cornéen. C'est en effet entre l'iris et la cornée que se situe le système d'évacuation des liquides de l'œil. Un angle peu ouvert (fermé) expose à une obstruction totale du système d'évacuation. Cette obstruction peut survenir lorsque l'iris est ouvert au maximum (mydriase) sous l'effet d'un médicament atropinique : l'iris vient alors s'accoler à la cornée.

Les contre-indications des médicaments atropiniques ne concernent que les personnes ayant déjà fait des crises de glaucome à angle fermé, ou chez qui un ophtalmologiste a détecté ce risque. Celles qui souffrent d'un glaucome chronique à angle ouvert ne sont pas concernées par ces contre-indications.

Consultez l'article : Glaucome

goutte

Maladie se manifestant par une rougeur et une douleur vive touchant une articulation (celle du gros orteil le plus souvent), due à une accumulation de cristaux d'acide urique.

Consultez l'article : Goutte

hormone

Substance produite par le corps et transportée par le sang, destinée à réguler l'activité de certaines glandes ou de certains organes.

hypertension artérielle

Excès de pression (tension) du sang dans les artères. Cette pression est assurée par le cœur et est exprimée par deux chiffres. Elle est maximale lors de la contraction du cœur, ou systole (premier chiffre), et minimale lors du repos cardiaque, ou diastole (deuxième chiffre). Une hypertension artérielle se caractérise par une pression maximale (systolique) supérieure ou égale à 16, ou une pression minimale (diastolique) supérieure ou égale à 9,5. Un traitement est instauré lorsque ces chiffres sont dépassés ou pour des tensions plus faibles chez certaines personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire : hérédité, tabagisme, diabète, excès de cholestérol. Un traitement antihypertenseur permanent permet de limiter les dommages du cœur et des vaisseaux sanguins dus à l'hypertension artérielle.

Consultez l'article : Hypertension artérielle (HTA)

hypoglycémie

Baisse de la glycémie (taux de sucre dans le sang) pouvant provoquer des malaises.

hypotension

Diminution de la pression artérielle (tension) qui peut provoquer fatigue, refroidissement des pieds et des mains, vertiges et malaises. L'hypotension peut être due à des médicaments, une hémorragie, une douleur très forte, mais aussi à un passage brutal de la position couchée à la position debout (hypotension orthostatique).

hypotension orthostatique

Baisse de la tension artérielle survenant lors du passage de la position allongée à la position debout. Due le plus souvent à des médicaments, l'hypotension orthostatique se traduit par des étourdissements avec risque de chute, notamment chez les personnes âgées. On peut prévenir ces troubles en évitant les changements de position brutaux : rester assis quelques instants au bord du lit avant de se mettre debout, se lever lentement d'un siège en gardant un appui avant de se déplacer.

Le port de bas de contention, qui empêche le sang de refluer vers les jambes en position debout, est également utilisé pour traiter l'hypotension orthostatique.

impatiences

Sensations pénibles localisées dans les jambes. Elles se manifestent, généralement lors du coucher, par un sentiment d'inconfort, un besoin irrépressible de bouger les jambes.

impuissance

Érection impossible ou insuffisante pour la pénétration.

Consultez l'article : Troubles de l’érection

insuffisance cardiaque

Incapacité du cœur à remplir sa fonction de pompe. Les principaux symptômes de l'insuffisance cardiaque sont une fatigue et un essoufflement lors d'un effort.

Consultez les articles : Troubles du rythme cardiaque

insuffisance hépatique

Incapacité du foie à remplir sa fonction, qui est essentiellement l'élimination de certains déchets, mais également la synthèse de nombreuses substances biologiques indispensables à l'organisme : albumine, cholestérol et facteurs de la coagulation (vitamine K, etc.).

insuffisance rénale

Incapacité des reins à éliminer les déchets ou les substances médicamenteuses. Une insuffisance rénale avancée ne se traduit pas forcément par une diminution de la quantité d'urine éliminée. Seuls une prise de sang et le dosage de la créatinine peuvent révéler cette maladie.

kaliémie

Taux de potassium dans le sang. La baisse anormale de la kaliémie, surtout en dessous de 3 mEq/l, expose à des complications cardiaques.

Voir aussi : hypokaliémie, hyperkaliémie.

lactose

Le lactose est un sucre que l'on retrouve dans le lait et certains de ses dérivés. Pour le digérer, l'intestin doit être capable de sécréter une enzyme appelée lactase. De nombreuses personnes perdent la capacité à produire cette lactase à l'âge adulte. Le lactose passe alors dans l'intestin sans avoir été digéré et sa présence provoque des troubles intestinaux : diarrhée, ballonnements, gaz, etc. Certains médicaments contiennent du lactose utilisé comme excipient (composant sans activité thérapeutique). Les personnes qui ne digèrent pas le lactose peuvent, lorsqu'elles prennent ce type de médicament, souffrir d'effets indésirables intestinaux.

laxatif stimulant

Laxatif puissant mais irritant pour le tube digestif, responsable d'une perte de sels minéraux (potassium, etc.) par l'organisme. Son usage prolongé provoque une dépendance : il n'est plus possible d'aller à la selle sans médicament. À long terme, des lésions définitives de la paroi interne de l'intestin peuvent apparaître (maladie des laxatifs).

lithium

Élément minéral proche du sodium, utilisé soit sous forme de traces (oligo-éléments) pour traiter les troubles légers du sommeil et la nervosité, soit à forte dose pour traiter les troubles graves de l'humeur. À dose élevée, il interfère avec de nombreux autres médicaments.

myopie

Trouble de la vision qui projette l'image d'un objet en avant de la rétine. L'image formée sur la rétine est floue comme si l'œil était trop profond : la personne a du mal à voir les objets situés au loin. Le port de lunettes ou de lentilles de contact est nécessaire lorsque l'accommodation du cristallin ne parvient pas à compenser ce défaut.

neuroleptique

Famille de médicaments utilisés dans le traitement de certains troubles nerveux ou de symptômes divers : troubles digestifs, troubles de la ménopause, etc.

numération formule sanguine

La numération mesure le nombre de globules rouges (hématies), de globules blancs (leucocytes) et de plaquettes dans le sang. La formule sanguine précise le pourcentage des différents globules blancs : neutrophiles, éosinophiles, basophiles, lymphocytes, monocytes.

Abréviation : NFS.

palpitations

Perception anormale de battements cardiaques irréguliers.

Consultez l'article : Palpitations.

phéochromocytome

Tumeur très rare des glandes surrénales, se manifestant principalement par des crises d'hypertension artérielle.

photosensibilisation

Sensibilité anormale de la peau à la lumière ou aux rayons ultraviolets, due à un médicament ou à une substance naturelle ou chimique.

Consultez l'article : Photosensibilisation.

potassium

Élément minéral présent en grande quantité dans l'organisme.

Voir aussi : kaliémie.

psoriasis

Maladie de la peau touchant surtout les coudes et les genoux, mais aussi les ongles et le cuir chevelu. Le psoriasis se manifeste par des plaques épaisses, rouges, et recouvertes d'une pellicule blanche adhérente. Le psoriasis peut être plus ou moins inflammatoire. Il se présente parfois sous forme de petits boutons disséminés (psoriasis en gouttes). Le psoriasis peut avoir l'aspect de pustules.

Consultez l'article : Psoriasis.

réaction allergique

Réaction due à l'hypersensibilité de l'organisme à un médicament. Les réactions allergiques peuvent prendre des aspects très variés : urticaire, œdème de Quincke, eczéma, éruption de boutons rappelant la rougeole, etc. Le choc anaphylactique est une réaction allergique généralisée qui provoque un malaise par chute brutale de la tension artérielle.

Consultez l'article : Peut-on être allergique aux médicaments ?.

Raynaud

Troubles de la circulation sanguine des extrémités se traduisant par des fourmillements, un engourdissement et un changement de couleur transitoire des doigts ou des orteils.

sel

Substance chimique dont la plus connue est le chlorure de sodium, ou sel de table. Le sel de régime ne contient pas de sodium ; celui-ci est remplacé généralement par du potassium.

Consultez l'article : Le sel, ami ou ennemi ?.

sodium

Substance minérale qui peut former des sels, notamment avec le chlore (chlorure de sodium, ou sel de table).

sucre

Terme général désignant différentes substances dont la plus répandue est le saccharose. D'autres sucres peuvent être contenus dans les médicaments : glucose, fructose, lactose, etc. Le glucose est le sucre utilisé par l'organisme ; il est le seul à circuler en quantité notable dans le sang.

Les édulcorants (faux sucre) sont autorisés chez les diabétiques ou les personnes suivant un régime, et sont très peu caloriques.

Consultez l'article : Tous les glucides sont-ils équivalents ?.

sulfamides

Famille chimique représentée dans plusieurs classes de médicaments : antibiotiques, antidiabétiques, diurétiques, etc. Les sulfamides peuvent être à l'origine d'allergies.

symptôme

Trouble ressenti par une personne atteinte d'une maladie. Un même symptôme peut traduire des maladies différentes et une même maladie ne donne pas forcément les mêmes symptômes chez tous les malades.

tension artérielle

Voir pression artérielle.

test antidopage

Les sportifs peuvent être soumis à des tests destinés à détecter la présence dans leurs urines de substances dopantes ou de leurs dérivés. Le Comité international olympique et le ministère de la Santé et des Sports tiennent à jour une liste des substances considérées comme dopantes. Ces substances sont très variées : hormones anabolisantes qui développent les muscles, excitants qui augmentent la vigilance, bêtabloquants qui ralentissent le cœur et, par exemple, permettent aux tireurs à l'arc de décocher leur flèche entre deux battements cardiaques, etc. Certains médicaments tels que les crèmes, les gouttes auriculaires, contiennent des substances considérées comme dopantes, mais la probabilité pour que ces substances passent dans le sang et soient retrouvées dans les urines est très faible. Dans le doute, l'éventualité d'une réaction positive est mentionnée pour chaque médicament lorsqu'une substance dopante est présente dans sa composition. Il appartient au sportif de décider avec son médecin s'il peut utiliser ou non un tel médicament.

torsades de pointes

Trouble du rythme cardiaque grave, favorisé par :

  • une hypokaliémie ou des situations la favorisant : diarrhées importantes et prolongées, usage répété de laxatif stimulant, etc.,

  • un cœur trop lent,

  • une prédisposition visible sur l'électrocardiogramme,

  • la prise de certains médicaments.

Les médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointes sont les suivants : quinidine, hydroquinidine, disopyramide, amiodarone, sotalol, ibutilide, certains neuroleptiques, bépridil, cisapride, diphémanil, halofantrine, mizolastine, pentamidine, moxifloxacine, érythromycine (voie IV).

troubles digestifs

Ensemble de symptômes traduisant une irritation ou un mauvais fonctionnement du tube digestif. Un ou plusieurs troubles peuvent être présents : nausées, vomissements, aérophagie, douleurs abdominales, brûlures d'estomac, ballonnements, flatulences, diarrhée ou constipation, etc. Les antibiotiques peuvent favoriser les candidoses, souvent responsables de troubles digestifs.

ultraviolet

Les rayons ultraviolets sont des radiations émises naturellement par le soleil ou artificiellement par certaines lampes. On distingue les UV A et les UV B. Les UV B, de courte longueur d'onde, sont arrêtés dans les couches les plus externes de la peau. Ils sont responsables de brûlures (coups de soleil). Les UV A, de longueur d'onde plus importante, pénètrent profondément et atteignent le derme. Ils induisent la pigmentation (bronzage). L'exposition intense et répétée aux UV cause un vieillissement prématuré de la peau et augmente le risque de cancer cutané.

Abréviation : UV.

urticaire

Éruption de boutons sur la peau, dont l'origine est le plus souvent allergique. Les boutons ressemblent à des piqûres d'orties et leur couleur varie du rose pâle au rouge.

vertige

Symptôme qui peut désigner une impression de perte d'équilibre (sens commun) ou, plus strictement, une sensation de rotation sur soi-même ou de l'environnement (sens médical).

Consultez l'article : Vertiges.

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