Mise à jour : 19 novembre 2024
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Information patient
  • JAMYLÈNE
Fiche révisée le 20 février 2024
Famille du médicament : Laxatif stimulant

Dans quel cas le médicament JAMYLÈNE est-il prescrit ?

Ce médicament est apparenté aux laxatifs stimulants. Il augmente les sécrétions de l'intestin et le volume des selles.

Il est utilisé dans le traitement symptomatique de la constipation.

Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :

Présentations du médicament JAMYLÈNE

JAMYLÈNE 50 mg : comprimé (orangé) ; boîte de 40
- Non remboursé - Prix libre 

Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.

Composition du médicament JAMYLÈNE

p cp
Docusate de sodium50 mg
Jaune orangé S+
Huile de ricin+
Saccharose+
Excipients : Cellacéfate, Cire de carnauba, Cire E, Gomme arabique, Gomme laque, Jaune orangé S, Phosphate tricalcique, Polysorbate 60, Povidone, Povidone réticulée, Ricin huile hydrogénée, Saccharose, Silice hydratée, Talc, Titane dioxyde

Contre-indications du médicament JAMYLÈNE

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • maladies inflammatoires du côlon (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique...) ;

  • constipation ou douleurs abdominales dues à une obstruction du tube digestif : rétrécissement intestinal, fécalome (bouchon de selles) ;

  • enfant de moins de 6 ans.

Attention

Ce médicament doit être utilisé de façon épisodique et en cure très brève : pas plus de 8 à 10 jours.

Son usage régulier peut entraîner :
  • une dépendance,

  • des troubles intestinaux graves,

  • une perte de sels minéraux, notamment de potassium, pouvant être à l'origine de troubles du rythme cardiaque graves.

Il ne doit être utilisé qu'à titre exceptionnel chez l'enfant.

Arrêtez le traitement en cas de diarrhée ou de douleurs abdominales.

Interactions du médicament JAMYLÈNE avec d'autres substances

Ce médicament peut interagir avec l'huile de paraffine et les médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointes.

Informez par ailleurs votre pharmacien ou votre médecin si vous prenez des corticoïdes (sauf traitement local), des diurétiques, ou des médicaments contenant de la digoxine, de la digitoxine, ou de l'amphotéricine B par voie intraveineuse.

Fertilité, grossesse et allaitement

Ce médicament est déconseillé pendant les 3 premiers mois de la grossesse et pendant l'allaitement.

Mode d'emploi et posologie du médicament JAMYLÈNE

Les comprimés doivent être avalés avec un verre d'eau.

L'effet laxatif n'est pas immédiat. Il se manifeste généralement environ 24 heures après la prise du médicament.

Posologie usuelle :

  • Adulte : 2 à 6 comprimés par jour, à répartir en 1 ou 2 prises.

  • Enfant de plus de 6 ans : 1 à 3 comprimés par jour.

Conseils

Le traitement de la constipation repose essentiellement sur des mesures hygiénodiététiques : alimentation riche en fibres, eau de boisson riche en magnésium, activité physique régulière et amélioration de la position sur les toilettes.

Effets indésirables possibles du médicament JAMYLÈNE

Diarrhée, douleurs abdominales, hypokaliémie.

Réaction allergique (présence de jaune orangé S et d'huile de ricin).

Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.

Lexique :

Terme Définition
constipation

Ralentissement du transit intestinal se traduisant par la raréfaction des selles.

Consultez l'article : Constipation de l’adulte ou Constipation de bébé et de l'enfant

corticoïde

Substance proche de la cortisone. Les corticoïdes naturels, nécessaires au fonctionnement de l'organisme, sont fabriqués par les glandes surrénales. Les corticoïdes de synthèse, dérivés chimiques de la cortisone, sont utilisés comme anti-inflammatoires puissants.

Crohn

Inflammation de l'intestin, qui peut causer des ulcères et des rétrécissements. Elle devient souvent chronique et peut s'accompagner de diarrhées tenaces et de dénutrition.

Consultez l'article : Maladie de Crohn

dépendance

Besoin psychique ou physique entraîné par la prise de certaines substances naturelles ou médicamenteuses. Cet état peut s'accompagner, à l'arrêt des prises, de symptômes variés, regroupés sous le terme de syndrome de sevrage.

diarrhée

Le sens médical strict de diarrhée est « émission de selles trop fréquentes et trop abondantes ». En fait, le sens commun assimile la diarrhée à la notion de selles liquides et fréquentes. Normalement, les selles sont pâteuses, mais l'émission de selles liquides ou à peine formées, sans douleur ou trouble particulier associé, n'est pas pathologique. On peut parler de diarrhée lorsque les émissions de selles liquides se répètent dans la journée, et que les besoins sont impérieux ou douloureux.

Beaucoup de médicaments peuvent accélérer le transit intestinal et rendre les selles plus liquides, sans que cet effet indésirable soit réellement préoccupant.

Les antibiotiques peuvent altérer la flore digestive, indispensable à la digestion, et provoquer des diarrhées plus ou moins gênantes mais bénignes. L'effet apparaît immédiatement ou après quelques jours de traitement. Une forme de diarrhée grave et exceptionnelle, la colite pseudomembraneuse, peut être observée après un traitement antibiotique ; cette affection se traduit par l'émission de glaires et de fausses membranes (ressemblant à des lambeaux de peau) associées à des douleurs abdominales ; une constipation peut remplacer la diarrhée initiale. La colite pseudomembraneuse peut survenir plusieurs jours après l'arrêt du traitement antibiotique et nécessite un avis médical urgent.

Consultez l'article : Diarrhée et gastro-entérite de l’adulte ou Diarrhée et gastro-entérite de l’enfant

diurétique

Médicament permettant une élimination accrue d'eau par les reins. Le plus souvent, cette perte d'eau fait suite à la perte de sels provoquée par le médicament (salidiurétique).

Les diurétiques sont surtout utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle, alors que leur mécanisme d'action dans cette maladie est mal connu. Ils sont également prescrits dans l'insuffisance cardiaque aiguë ou chronique, les œdèmes et d'autres affections plus rares.

Ces médicaments provoquent une perte de sodium et de potassium (sauf pour certains d'entre eux appelés « épargneurs de potassium »). Leur prise prolongée nécessite donc un contrôle régulier du potassium sanguin, pour éviter les troubles cardiaques qui pourraient résulter d'une hypokaliémie (manque de potassium dans le sang). Le manque de sodium est une autre conséquence possible, mais plus rare aux posologies habituelles, de l'usage prolongé des diurétiques ; il se détecte également par une prise de sang.

excipient

Substance sans activité thérapeutique entrant dans la composition du médicament ou utilisée pour sa fabrication. L'excipient a pour fonction d'améliorer l'aspect ou le goût, d'assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l'administration du médicament. Il sert aussi à acheminer la substance active vers son site d'action et à contrôler son absorption par l'organisme.

L'excipient devrait avoir une innocuité parfaite (être bien toléré) ; néanmoins certains peuvent entraîner des réactions allergiques ou des intolérances individuelles : il s'agit des excipients à effet notoire.

Consultez l'article : Les excipients à effet notoire

fécalome

Bouchon de selles dans le rectum ou dans le côlon. Il est à redouter chez les personnes âgées ou constipées, ou celles qui restent longtemps alitées. Il expose à un risque d'obstruction du tube digestif.

huile de ricin

Extraite des graines de ricin, l'huile de ricin a longtemps été utilisée comme laxatif avant d'être abandonnée du fait de ses propriétés irritantes. Elle est parfois utilisée à dose très faible comme excipient (composant sans activité thérapeutique). Certaines personnes réagissent à la présence d'huile de ricin dans un médicament : eczéma (si l'huile est présente dans une pommade ou une crème par exemple), diarrhée (si elle entre dans la composition d'un médicament pris par voie orale), etc. Les produits contenant de l'huile de ricin ne doivent jamais être administrés aux enfants de moins de trois ans.

hypokaliémie

Baisse de la kaliémie (taux de potassium dans le sang) pouvant provoquer des troubles du rythme cardiaque. La prise régulière de laxatifs stimulants ou de certains diurétiques est fréquemment responsable d'hypokaliémie.

intraveineuse

Injection d'un médicament dans une veine, généralement au pli du coude, après désinfection de la peau. Lorsqu'il s'agit d'une injection intraveineuse directe à l'aide d'une seringue, l'effet du médicament est immédiat, mais bref. À l'inverse, la perfusion permet une administration continue et contrôlée de la substance active, diluée dans un flacon de sérum.

Abréviation : IV.

laxatif stimulant

Laxatif puissant mais irritant pour le tube digestif, responsable d'une perte de sels minéraux (potassium, etc.) par l'organisme. Son usage prolongé provoque une dépendance : il n'est plus possible d'aller à la selle sans médicament. À long terme, des lésions définitives de la paroi interne de l'intestin peuvent apparaître (maladie des laxatifs).

potassium

Élément minéral présent en grande quantité dans l'organisme.

Voir aussi : kaliémie.

réaction allergique

Réaction due à l'hypersensibilité de l'organisme à un médicament. Les réactions allergiques peuvent prendre des aspects très variés : urticaire, œdème de Quincke, eczéma, éruption de boutons rappelant la rougeole, etc. Le choc anaphylactique est une réaction allergique généralisée qui provoque un malaise par chute brutale de la tension artérielle.

Consultez l'article : Peut-on être allergique aux médicaments ?.

rectocolite hémorragique

Maladie inflammatoire du rectum et du côlon, qui évolue par poussées. Chaque poussée s'accompagne de fièvre, de selles glaireuses et sanglantes.

Consultez l'article : Rectocolite hémorragique.

saccharose

Le saccharose est la substance qui compose le sucre de cuisine et le sucre industriel que l'on retrouve dans les biscuits, les gâteaux, les sucreries et les boissons sucrées (une bouteille d'un litre et demi de soda contient l'équivalent de trente morceaux de sucre). Certaines personnes sont intolérantes au fructose issu de la digestion du saccharose et souffrent alors de ballonnements et de diarrhée. Certains médicaments contiennent du saccharose comme excipient (composant sans activité thérapeutique).

Consultez l'article : Tous les glucides sont-ils équivalents ?.

sel

Substance chimique dont la plus connue est le chlorure de sodium, ou sel de table. Le sel de régime ne contient pas de sodium ; celui-ci est remplacé généralement par du potassium.

Consultez l'article : Le sel, ami ou ennemi ?.

sodium

Substance minérale qui peut former des sels, notamment avec le chlore (chlorure de sodium, ou sel de table).

torsades de pointes

Trouble du rythme cardiaque grave, favorisé par :

  • une hypokaliémie ou des situations la favorisant : diarrhées importantes et prolongées, usage répété de laxatif stimulant, etc.,

  • un cœur trop lent,

  • une prédisposition visible sur l'électrocardiogramme,

  • la prise de certains médicaments.

Les médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointes sont les suivants : quinidine, hydroquinidine, disopyramide, amiodarone, sotalol, ibutilide, certains neuroleptiques, bépridil, cisapride, diphémanil, halofantrine, mizolastine, pentamidine, moxifloxacine, érythromycine (voie IV).

traitement symptomatique

Traitement qui supprime ou atténue les symptômes d'une maladie sans s'attaquer à sa cause.

trouble du rythme cardiaque

Anomalie grave ou bénigne de la fréquence des contractions du cœur. L'extrasystole est une contraction survenant juste avant ou après une contraction normale, souvent perçue comme un léger choc dans la poitrine. La fibrillation est une contraction irrégulière et désordonnée. D'autres troubles existent : torsades de pointes, syndrome de Wolf-Parkinson-White, maladie de Bouveret, tachysystolie, flutter et bloc auriculoventriculaire, etc.

Consultez l'article : Troubles du rythme cardiaque.

voie
  • Chemin (voie d'administration) utilisé pour administrer les médicaments : voie orale, sublinguale, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, intradermique, transdermique.

  • Ensemble d'organes creux permettant le passage de l'air (voies respiratoires), des aliments (voies digestives), des urines (voies urinaires), de la bile (voies biliaires), etc.

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