Calcitonine injectable, durée de traitement limitée, recommandée par l'EMA

Médicaments

Suite à la réévaluation de la balance bénéfice/risque des médicaments à base de calcitonine, le CMUH (Comité des médicaments à usage humain) recommande de limiter l'utilisation des médicaments à base de calcitonine aux traitements de courte durée, leur utilisation à long terme ayant révélé un risque accru de cancer.

Le CMUH a cependant considéré que la balance bénéfice/risque de ces médicaments demeurait positive dans toutes leurs indications autorisées (cf. Pour mémoire), à l'exception du traitement de l'ostéoporose post-ménopausique ayant pour objectif de réduire le risque de fractures vertébrales (indication non autorisée en France pour les spécialités injectables de calcitonine).

Pour les autres indications, le CMUH recommande :

que la durée de traitement soit la plus courte possible (durée recommandée de 2 semaines, et de 4 semaines au maximum, dans la prévention de la perte osseuse aiguë), avec la dose efficace la plus faible possible ;
dans le cadre de la maladie de Paget, de restreindre l'utilisation de la calcitonine au traitement de deuxième intention chez des patients qui ne répondent pas aux autres traitements ou pour lesquels ces traitements ne sont pas adaptés. Dans cette indication, le traitement est normalement limité à une durée de 3 mois, mais peut être prolongé jusqu à 6 mois dans des cas exceptionnels. Le traitement peut être répété de manière intermittente si les bénéfices attendus sont considérés comme supérieurs aux risques encourus.

Ces recommandations doivent être soumises à la Commission européenne pour adoption et décision.

Pour mémoire
Plusieurs spécialités injectables contenant de la calcitonine sont commercialisées en France : CADENS, CALSYN, MIACALCIC et génériques.
Elles sont indiquées dans les situations suivantes :

prévention de la perte osseuse aiguë liée à une immobilisation soudaine, notamment chez les patients avec des fractures ostéoporotiques récentes ;
maladie de Paget ;
hypercalcémie d'origine maligne.

Sources

ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)

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