
Les 65 ans et plus avec comorbidités et qui n’ont pas déjà été infectés par le virus sont ciblés.bernardbodo / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
La première phase de la campagne de vaccination contre le chikungunya sur l’île de La Réunion a été lancée le 7 avril 2025 (cf. notre article du 15 avril 2025). Les personnes ciblées par cette campagne sont pour le moment les 65 ans et plus qui n’ont pas déjà été infectés par le virus du chikungunya et qui présentent des comorbidités (et risquent de développer une forme grave et/ou chronique de la maladie).
Pour accompagner les professionnels de santé et informer les patients, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a élaboré et mis en ligne deux documents récapitulant les effets indésirables attendus après une vaccination par IXCHIQ, et la conduite à tenir [1] :
- une fiche d'information à destination des professionnels de santé ;
- une fiche d'information à destination des personnes vaccinées.
Les effets indésirables les plus fréquents (pouvant affecter 1 personne sur 10) sont des effets non graves qui disparaissent en quelques jours : maux de tête, nausées, sensation de malaise, fatigue, douleurs musculaires, douleurs articulaires, fièvre.
Ces symptômes peuvent ressembler à ceux d’une infection au chikungunya. Ils ne surviennent pas de manière systématique.
Recommandations aux vaccinateurs : le quart d'heure de surveillance
L'ANSM demande aux vaccinateurs :
- de garder sous surveillance les personnes vaccinées pendant 15 minutes après l'injection du vaccin :
- en raison d'un risque de malaise et de syncope parfois sans symptômes présyncopaux,
- pour prendre en charge de façon précoce des réactions anaphylactiques qui peuvent se manifester dans de très rares cas. Il est recommandé de toujours disposer d’un traitement médical approprié. En cas de réaction allergique, il faut appeler le 15.
- de remettre aux personnes vaccinées la fiche d’information lors de chaque vaccination (cf. fiche ci-dessus).
L'ANSM organise la surveillance renforcée du vaccin IXCHIQ
L'ANSM organise une surveillance renforcée du vaccin IXCHIQ dont la commercialisation est encore récente (cf. notre article du 14 novembre 2025). Cette surveillance repose notamment sur une enquête de pharmacovigilance pour suivre les effets indésirables déclarés par les professionnels de santé ou par les personnes vaccinées.
« Si un signal de sécurité était validé concernant un risque d’effet indésirable, des mesures adaptées à la nature de ce risque seraient mises en place, en lien avec l’Agence européenne des médicaments, afin de prévenir ou réduire la probabilité de survenue du risque chez les personnes vaccinées », indique l'ANSM.
[1] L'ANSM accompagne la campagne vaccinale contre le chikungunya (vaccin IXCHIQ) (ANSM, 17 avril 2025)
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