Biologie médicale : les techniciens autorisés à réaliser de nouveaux prélèvements

Un décret publié au Journal officiel du 6 avril 2025 [1] ajoute les prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux aux prélèvements que peuvent réaliser les techniciens de laboratoire médical en vue d'un examen de biologie médicale. Ces prélèvements s'ajoutent aux prélèvements de sang que les techniciens de laboratoire étaient déjà autorisés à réaliser (cf. Encadré).

Une extension de compétence entrée dans le droit commun

Le décret a été pris dans la continuité de l'élargissement des compétences décidé lors de la crise de la Covid-19. En effet, pendant la pandémie de Covid-19, les techniciens de laboratoires étaient autorisés à réaliser les prélèvements et tests nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux à titre dérogatoire, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. Ces dispositions ont été annulées après la pandémie.

En septembre 2024, le syndicat des biologistes a alerté la direction générale de l'Offre de soins (DGOS) sur le fait que « les techniciens ne pouvaient plus effectuer les prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires ou nasaux » et sur les problèmes que cela posait dans un contexte d’intensification de la circulation de la coqueluche [2].

Des conditions à respecter

Cette extension de compétences accordée aux techniciens de laboratoire médical est délivrée dans les conditions suivantes : 

• les prélèvements sont réalisés sous la responsabilité d'un biologiste médical ;
• les prélèvements sont effectués sur prescription médicale ou d'un infirmier en pratique avancée ;
• le technicien a suivi une formation à la réalisation de ces prélèvements et dispose d'une attestation. Les règles de cette formation sont fixées par arrêté du ministre chargé de la santé. Cette formation est dispensée et attestée par un professionnel de santé déjà formé à ces prélèvements.

Toutefois, le décret précise que les techniciens de laboratoire médical peuvent effectuer l'ensemble des prélèvements sans disposer du certificat ou de l'attestation :

• s'ils sont titulaires d'un diplôme d'État de technicien de laboratoire médical obtenu au terme d'une formation commencée postérieurement au 31 juillet 2024 ;
• ou s'ils sont diplômés d'une formation, figurant sur une liste établie par arrêté du ministre chargé de la santé, au cours de laquelle ils ont été formés à ces prélèvements dans des conditions équivalentes à celles prévues pour l'obtention du certificat ou de l'attestation.