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Publicité suspendue, car non conforme à la réglementation qui lui est applicable. XtockImages / iStock/Getty Images Plus / via Getty Images
Après avoir déjà sévi contre les sociétés Iaso Health, Immunyo et Immucura, l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a suspendu les activités de publicité de Primo Medico pour des « thérapies cellulaires dendritiques », présentées comme efficaces contre le cancer mais non autorisées en France et en Europe, a-t-elle annoncé vendredi.
L'agence avait épinglé en novembre 2024 la société suisse Iaso Health, l'espagnole Immucura, et Immunyo, basée en Irlande. Les deux premières s'étaient vues interdites de publicité pour leur thérapie, et l'ensemble des activités de la troisième en France avaient été suspendues.
« Suite à l'identification d'une nouvelle entreprise promouvant la thérapie cellulaire dendritique, nous prenons une autre décision de police sanitaire pour suspendre la promotion illégale de cette thérapie par la société Primo Medico », a informé l'ANSM vendredi.
Elle a relevé que Primo Medico, basée à Munich, promouvait sur son site internet l'utilisation « de la thérapie cellulaire dendritique qui ne dispose pas d'AMM [autorisation de mise sur le marché] », et qui donc n'a pas pu obtenir le feu vert de la direction générale de l'agence pour en faire la publicité.
Le produit est « présenté avec des allégations thérapeutiques comme étant un traitement contre le cancer », « un traitement innovant au regard des autres thérapies actuellement indiquées, qui de surcroît présenterait un profil de sécurité très favorable ».
L'ANSM a considéré que cette promotion incitait « à l'utilisation de ce traitement par cellules dendritiques, qui peut être administré en ambulatoire, sans hospitalisation, en invitant le public afin qu'il rencontre des médecins spécialisés “en thérapie anticancéreuse personnalisée” ».
Elle a rappelé que seuls les médicaments ayant obtenu une AMM ou qui bénéficient d'une autorisation d'importation parallèle peuvent faire l'objet d'une publicité, qui doit être soumise à autorisation préalable de la direction générale de l'agence.
La publicité en cause est donc « suspendue jusqu'à mise en conformité à la réglementation qui lui est applicable ».
Sur son site, Primo Medico expliquait que son produit « est préparé à partir d'un échantillon de sang prélevé sur la personne atteinte d'un cancer, que de cet échantillon sont extraits des monocytes qui sont mis en culture en vue de leur différenciation en cellules dendritiques avant leur activation avec des antigènes du cancer », a relayé l'ANSM.
D'après une dépêche publiée dans APMnews le 14 février 2025.
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