![Les adolescents sont plus particulièrement concernés par ces pratiques.](https://vidalactus.vidal.fr/files/uploads/actus/images/1385198968-pete-ton-crane-vapotage-ados.jpg)
Les adolescents sont plus particulièrement concernés par ces pratiques.Daisy-Daisy / iStock / Getty Images Plus / via Getty Images
L’ANSM appelle à la vigilance les professionnels de santé sur les dangers d’une consommation par vapotage (« e-cigarette », ou cigarette électronique) de substances psychoactives sous forme d’e-liquide, et notamment des cannabinoïdes de synthèse (hors nicotine) [1]. Des pratiques qui sont « plus risquées qu'on ne le pense ».
L’enquête menée par les centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A), complétée par les données recueillies par drogues-info-service.fr, et les centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV), suggère que cette consommation a tendance à progresser chez les adolescents.
Les produits vapotés sont principalement des cannabinoïdes de synthèse dont le PTC (« pète ton crâne », ou Buddha Blue) et peuvent être associés à d’autres substances qui augmentent les risques d’intoxication et de complications. Les mélanges d’e-liquides DIY (do it yourself) sont tout aussi dangereux.
En s’appuyant sur les résultats des collectes de son Système d'identification national des toxiques et des substances (SINTES) [2], l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) insistait déjà en décembre dernier sur le fait que « l'analyse des e-liquides révèle une grande variété de cannabinoïdes de synthèse, consommés par des utilisateurs très jeunes » (cf. notre article du 4 février 2025).
Dans cet appel à la vigilance, l’ANSM insiste sur « de nouveaux cas d’intoxications au PTC signalés chez des adolescents qui ont dû être hospitalisés après avoir vapé du PTC ».
Ces substances, interdites et classées comme stupéfiants, peuvent entraîner différents types de complications : neurologiques (malaises, amnésies, pertes de connaissance, voire convulsions), psychiatriques (épisodes délirants, hallucinations, idées suicidaires, attaque de panique), addictologiques (avec syndrome de sevrage), cardiovasculaires (tachycardie, douleur thoracique), digestives (nausées, vomissements, douleurs abdominales) et rénales.
Quelles orientations et prises en charge ?
En cas d’intoxication aiguë aux substances psychoactives, le patient doit être orienté sans délai vers une structure d’urgence.
En cas de suspicion d’intoxication ou de dépendance, les professionnels de santé peuvent diriger leurs patients vers :
Les urgentistes peuvent également contacter ces structures s'ils suspectent une intoxication aiguë aux substances psychoactives. En effet, la détection des cannabinoïdes de synthèse est complexe et nécessite des analyses spécifiques réalisées par les laboratoires spécialisés.
Rappelons qu’il existe aussi des consultations jeunes consommateurs (CJC) accueillant gratuitement les 12 à 25 ans ou leurs parents pour leur permettre de faire le point sur diverses consommations : alcool, cannabis, tabac, etc. Adresses et informations sur drogues-info-service.fr.
[1] Vapotage de substances psychoactives (hors nicotine) : des pratiques plus risquées qu’on ne le pense. ANSM, le 6 février 2025
[2] Point SINTES n°10 (OFDT, décembre 2024)
Hoppenot I. Addictologie : quels sont les nouveaux produits de synthèse ? VIDAL Actualité, 4 février 2025
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