Grippe et Covid-19 : campagne vaccinale prolongée jusqu'au 28 février 2025

La direction générale de la Santé (DGS) a décidé de prolonger de un mois la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière et contre la Covid-19 [1]. 

Initialement prévue jusqu'au 31 janvier 2025, cette campagne se déroulera jusqu'au 28 février 2025. 

Sans surprise, cette décision intervient dans un contexte épidémique marqué mi-janvier par une forte circulation virale en métropole et en outre-mer, ayant pour conséquence une mise sous tension du système de soins.

Dans son bulletin du 15 janvier 2025 [2] (cf. nos articles des 7 janvier 2025 et 16 janvier 2025), Santé publique France relevait :

• une intensification de l'activité grippale en ville ;
• une activité hospitalière très élevée ;
• une nette augmentation des décès.

En outre, cette saison épidémique 2024-2025 se caractérise par une circulation des trois virus grippaux : (A(HN1)pdm09, A(H3N2) et B/Victoria). « Cette cocirculation de trois virus, qui sont décrits pour avoir un impact différent selon les groupes d’âges, est inhabituelle et pourrait expliquer que toutes les classes d’âges soient touchées de façon importante », note la DGS. 

Davantage de temps pour vacciner les retardataires

Des doses supplémentaires de vaccins contre la grippe sont mises à disposition dans les pharmacies d'officine (sur commande auprès des grossistes répartiteurs - cf. notre article du 16 janvier 2025). 

Pour la DGS, cette prolongation de 1 mois (28 jours plus précisément) doit être mise à profit pour vacciner les personnes les plus fragiles (cf. Encadré) non encore vaccinées. La vaccination associée aux gestes barrières permet de freiner la circulation des virus respiratoires et de réduire la gravité des infections et les hospitalisations. 

Pertinence d'une vaccination conjointe grippe/Covid-19 

La campagne de vaccination contre la Covid-19 est également prolongée. « Le virus du Covid-19 continue de circuler, augmentant ainsi le risque de co-infections et de formes graves, notamment chez les personnes fragiles », souligne la DGS.

Selon le dernier bulletin émis par Santé publique France [2], les indicateurs syndromiques de la Covid-19 sont globalement stables, à des niveaux bas.